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7 9 (.
f
év rier.
Tonnn;s
de
Mé.11.
La Torlue
~e.nehe.
V O Y A . GE
ce
Ce n'est que sur les rivages presque déserts, et
par exl'.'mple sur une partie de ceux de l'AMÉRIQUE,
voisins de la Ligne et baignés ' par le GRAND
ÜCÉAN ,
que les
Tortües Franclze-s
pe.uvent en liberté par venir
a
tout l'accroissement pour lequel la Nature les a fait '
naitre' et jouir en paix de la longue vie
a
laquelle elles
•
ont été destinées. Les animaux féroces ne sont pas les
seuls qui, dans le voisinage de l'Homme, ne peuvent
ni crohre, ni se mulriplier : ce roi de la Nature, qui
souvent en devient le tyran, non - seulement repousse
dans les déserts les Especes dangereuses, mais encore
s0n insatiable
avidi~é
se tourne so uvent contre elle–
meme, et relegu'e sur les plages éloignées, les Especes
les plus utiles et les plus douces : au lieu d'augmenter
Cap-FranfaÍs
avoit
r1
pendan
oyagc
;Le
Na
ire ayant fait naufrage apres s'etre engagé dans le
Perluis
d'Antioche,
la
Tortue
, qui étoit destinée
a
ette mangée
a
l'arrivée eJ1
France,
trouva son salut
da.nsla perte
commune~
( Extrait du
Dict. d'Hist.
udt.)
On voit que treize années s'étoient écoul ées pendant les–
c¡uelles cette
Tortue
Clépaysée avoit dí'1 vivre paisiblement dans
les eaux qui baignent les !les de
R é
et
d'Oléron,
et forment
les rades. de
la Roche/le,
de l'rle d'
Ah·,
&~
,
et qu'ainsi elle
avoit du résister aux rigueurs de trcize hivers, sous le Para!lele
de 46 degrés Nord. 11 peut cependant paroltre surprenant que
ce ne soit qu'au bout de treize ans que cette
Tortue
soit apen;ue
pour la premiere fois ,par les P ec heurs qui sont si multipli és
sur ces Cotes : et
sans
doute, si elle l'eut été plutot, ils n'auroient
•