36
LETTR.ESÉDIFI ANTES
tement , l'éloignet:ent
,
rnais vous pensez–
h.1en qu'il ne nous
f~
possible de fermei:
les yeux le reste de la. 1·mit. -
11 y
a,
lVIadame, une Providence particu...
liere
d~
Dieu sur les-.Missionnaires, qui les
prése.rve ,.
~t
de
la dent du tigre, et d-e la
morsure des serpens, qu'on trouve en quan–
tité daos ce pays-ci. C'est ce que plusieurs fois
fai éprouvé rnoi-rneme.
Un
jou.rq,ue vers mi
di
j.'étais extremeinen.t fatigué d'une marche
pénible , je 1ne reposai
so.usun
arhre .ou
_
j,e
m 'endormis.
Un
moment apres je fus
réveillé par. les cris extraordinaires d' un oi–
seau qui se hattait
s.tH" cet arbre avec un ser–
peut. Le serpent ,. mis en fu ite , descend
de
l,arbre, et s'élance
1
sur moi. Le mouvement
<¡ue je
fis
en me levant l'empecha de m'at–
teindre.
Il
était long de quat:re pieds , et
parfaiteme:ut vert. Cette sorte de serpent se
tient ordinairementsu.r les arbres, et ne s'atta–
che qu' aux yeux des passans ,. sur lesquels
il
se jette.
Une autre fois
il:
ne s'.en fallut presque rien
que je ne fusse piqué d'une eouleuvre, qui
s'était glissée le soir dans ma chamhre, sans
que je m'en. fusse
ap.er<tu. Le mouvement
gu'elle fit la nuit sur moi , pendant que
je
dormais, me rév-eilla,
et
je la jct:ai fort loin.
J'allurnai aussitot
du
feu , et j"appelai un de
mes Disciples, qui m-'aida-ala tu er . CeqlXime
.surprit, c'est qu'elle se défendait également
des deux extremités
~u
corps, sans qu'il nous
:f:Ut
possihle de distinguer lt\ tete
de la
·queue.