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LE
T TRES
tu
1 F 1ANTE S
Je reviens
a
un nouveau trait de fermeté
qu'a fait paeaitre un de nos Catéchumimes,
et qui a rendu la Religion vénérable aux
lnfi.deles meme. Il y avait quelque temps
qu'il
venait as'Sidument
a
l'Eglise, lui et sa
famille , pour se faire instruire , et se dis- –
poser au Bapteme.
Oñ
le
dénon~a
au chef
de son Village; celui-ci l'ayant fait venir ,
lui demanda s'il était vrai qu'il eut dessein
d'ahandonner la Loi desesPeres pour adorer
un Dieu etranger. Le Catéchum{me répondit
ingénume~t
qu'il ne voulait plus vivre sous
l'empire du Démon, et
l(UC
l'Etre supreme,
qu'il
Y~dorait
, était
le
créateur de tout l'uni–
vers , et le seul maitre
a
qui nous ·devious
nos hommages. Le chef irrité de cette ré–
po.nse, apres bien des menaces, Jit venir le
Gourou
pour le ramener avec douceur aa
culte des Idoles. Le
G-ourou
u'ayai1t pu tant
soit peu l'ébranler , il fut ordonné que la
porte de sa maison serait murée; on le dé–
chrél déchu de sa Caste, on lui attacha sur
le dos un e
pi
erre tres-pesante,
q
u' on lui
fit
porter peudant six heures au milieu
de la
rue , et au plus
fo.rtde la chaleur, apres
quoi on le chassa hors du Village.
Ayant été bientot informé d'u
n
traitement
si
indigne, j'envoyai sur le
eham
p
un
de mes
Catéchistes pour fürtifi er le Catécb umi:me ,
et faire des remontrances
d e
ma part
a
u chef
dLl Village. Comme ces remon :rances
fur ent
inutiles,
je
fis
porter
mes
plaintes
au Gou–
verneur l\1ore de
qui
dépendait le
Village,