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38

LE

T TRES

tu

1 F 1ANTE S

Je reviens

a

un nouveau trait de fermeté

qu'a fait paeaitre un de nos Catéchumimes,

et qui a rendu la Religion vénérable aux

lnfi.deles meme. Il y avait quelque temps

qu'il

venait as'Sidument

a

l'Eglise, lui et sa

famille , pour se faire instruire , et se dis- –

poser au Bapteme.

le

dénon~a

au chef

de son Village; celui-ci l'ayant fait venir ,

lui demanda s'il était vrai qu'il eut dessein

d'ahandonner la Loi desesPeres pour adorer

un Dieu etranger. Le Catéchum{me répondit

ingénume~t

qu'il ne voulait plus vivre sous

l'empire du Démon, et

l(UC

l'Etre supreme,

qu'il

Y~dorait

, était

le

créateur de tout l'uni–

vers , et le seul maitre

a

qui nous ·devious

nos hommages. Le chef irrité de cette ré–

po.nse, apres bien des menaces, Jit venir le

Gourou

pour le ramener avec douceur aa

culte des Idoles. Le

G-ourou

u'ayai1t pu tant

soit peu l'ébranler , il fut ordonné que la

porte de sa maison serait murée; on le dé–

chrél déchu de sa Caste, on lui attacha sur

le dos un e

pi

erre tres-pesante,

q

u' on lui

fit

porter peudant six heures au milieu

de la

rue , et au plus

fo.rt

de la chaleur, apres

quoi on le chassa hors du Village.

Ayant été bientot informé d'u

n

traitement

si

indigne, j'envoyai sur le

eham

p

un

de mes

Catéchistes pour fürtifi er le Catécb umi:me ,

et faire des remontrances

d e

ma part

a

u chef

dLl Village. Comme ces remon :rances

fur ent

inutiles,

je

fis

porter

mes

plaintes

au Gou–

verneur l\1ore de

qui

dépendait le

Village,