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E T C U

R.

I E U S

l::

~.

3g

~vec

un détail de toutcs les violences qu'on

y

avait exer.cées.

Le

G ouverneur citan sou

tribunal ,

ct le

chef du Village, et le Pan–

ciaran ( c'est le nom du Catéchumene ). Le

premi-er s'y rendit accornpagné des hahitans

les plus mutins , et de plus de cinquante

Andis, qui sopt des R eligi eux Indiens, en–

nemis déclarés de la 1\eli gion. L e second

y

alla , accompagné de mon Catéehiste , qui

n'avait garde del'abandonner. Aussitot qu'ils

parurent:

<<

Si

le Pandaran , dit le Cou–

»

verueur, mérite d'etre dégradé,

je nc m ry

»

oppose point;

m ais

ll

est juste de l'écol.l–

»

ter , qu'il

Jise

ses raisons, et vous direz

»

les v.Ülres.

»

On

y

consentit de part

et

d'autre.

Le

Gourou

commenc;a le premier

~

et

apres avoir fait l'éloge de

Brama, Vis-tnou

P

et sur-tout de

Routren,

qui é1ait sa princi–

pale Divinité,

il

dit qu'orr ne pouvait aban–

donner le culte de

Ro,utren,.

sans contreve-

, nir aux Lois les plus·ancienu es et le-s plus.

inviolables du Pa-ys; etque cdui qui dcven ait

coupaLle d'un si grand crime mél'itait d'ch re

dégradé·, privé ·de ses biens, el han ni de sa

patrie. Ces paroles fu'rent rec; ues avec un

applaudissement général de_la pa rt des Infi-

. deles. Le Catéchiste eut ord re

de

parler

a

son tour.

Il

exposa les principaux ca racteres

de la Divinité, et

il

montra qu'aucun

de ces

caracter~s

ne pouvait convenir

a

Routren

,

et qu'ils ne convenai en

t

tous qu'a l'Etre

supreme adoré

d-es

Chrétiens.

Sur

quoi le