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-LETTltESÉVIFlANTES.
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eu qu'.une seule
~onsola'tion,
C
1
est de donner
le saint Bapteme
a
une infinité d'enfans de
pareos infideles. Le jour de sainte Hyacin–
the , qtú éta1t votre fete , ie donnai votre
nom
_a
.un enfant qui s'envola au Ciel le
meme jour ' et qui prie maintenant pour
VO'US.
Arear
est une grande Ville ou la famine
fesait les plus grarrds ravages, et c'est aussi
le lieu ou l'on priait avec le plus de ferveur
pour ohtenir de la pluie. Le Nabab , en
hahit de Fakir , c'est-a-dire , de pénitent
~.fahométan
, tete nue, les mains liées nvec
une chaine de fleurs, et tra}nan.t une cbaine
pareille qu'il avaít aux pieds , accompagné
de plu ieurs Seigueurs de sa Cour, tous dans
le meme équipnge ' se rendit en grande
l)ompe
a
la l\'lo'squée , pour obtenir de la
pluie au nom du Prophete lVIahomet. Ses
vreux furent inutiles,
et la
sécheresse con–
tinua
a
l'ordinaire. Quelque temps apres
un
fameux pénitent Gentil que les lnfideles re–
gardaient comme un homme
a
mira eles, se
mit tout le corps en sang, en le déchique–
tant avec un couteau bien ittlllé , en présence
de toutle peuple· , et promettant une
pl~ie
abondante. Il ne fut pás plus exaucé que le
Nabab.
Enfin
1
quatre mois apres un , chef
des Fakirs se fit enterrer jusqu'au cou, bien
. résolu de demeurer en cet état
j
usqu'a ce
que
la
pluie fut venue.
Il
passa ainsi deux.
jours et deux nnits, ne cessnnt de crier de
· Loutes ses forces·
au Prophete, qu'il dcvait