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ET CURIEU&ES.

2!)

pauvres de g-rosses aumones pour le repos de

l'ame d u défunt. .

Aussitot que je fus arrivé dans ma petite

maison

a

Yelour,

j'env·oyai s.aluer le Nahah

par les Brames qui m'avaiei

t .

accompagné ..

Le Nabab me fit salner

a

son tour, et m'en–

voya le

battiam:

c'est la nourriture de cha–

que jour , qui · consiste en une mesure de

riz , une demi-mesure d'une sorte de pois

dl,l pays, du henrre et quatre pieces de mon–

naie de cuivre ' fes3nt ra valeur d'un sou '

pour-acheter du poivre , du sel et du' bois.

C'est la maniere la plm.s honorable et la plus

polie dont les grands

re~oivent

les étrangers.

Je fus traité de la meme maniere pendant

qui nze jours que ce vice-Roí me fit res ter

a

Yelour

pour termioer , selon les regles de

la Loi chrétienne, quelques différends

~ur-:-.

venus entre les Chrétiens de sa Cour. Ces

affaires étant ter mi nées., il me fit dire qu'il

, voulait me voir avant rnon dépari , et qu'il

m' enverrait chercher.

Le ]endemain matin vint un Officier de

la Chambre avec un

E~uyer

qui me fesait ·

couduire un cbeval magnifiquement capara–

conné de

l'

écurie m eme du Nabah. '

J

e rnon–

tai dessus suivi de ces deux Officiers , et de

quatre de mes Disciples, Etant arrivé

a

la

premiere porte, je fus re<;u par deux autres

Officiers de la garde et par six soldats, qui

m'ayant fait traver·ser une grande cour, me

remirent

a

une seconde porte entre les mains

d'autres Officiers. Ceux-ci me conduisiren.t

B

J