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traitait le livre qu"'il tenait
a
la main. Le
Catéchiste ayant satisfait a ses questions, le
Brame prit le livre et le lut. Il tomba juste–
ll).ent sur · un endr.oit qui disalt
·que les
Dieux du pays n'étaient que de faihles hom–
mes.
«
Voila une rare Doctrine , dit le
»
Brame! je voudrais bien que vo us ·entre–
»
prissiez de me le prouver. lVIonsieur , ré-·
»
pondit le Catéchiste, il ne me serait pas
>>
difficile de le faire, si vous m.e l'ordon–
>>
J?.iez. S'il ne tient qu'a cela , reprit le
>~
Brame ., je vous l'ordonne.
»
Le Catéchiste
comm.en<;;a
a
réciter deux ou trois faits de la
vie ele
Fistnoú;
c'étai-t des vols , des mear–
tres, des adulteres. Le Brame voulut déto ur–
ner le discours ; le Catech'iste
~
sans .se l,ais–
ser clonner le change , le pressa davantage.
Le Brame s'apercevant trop tard qu'il s'était
engagé dans la dispute , sans faire attention
a
sa qualité de Brame ., et n.e sachant plus
comment se tirer d'embarras avee honneur ,
s'emporta violem
ment contre la Loi chré–
tienne.
«
Loi de
Prangu.is,
d'it-il , Loi de
»
misérahles
Parias,
Loi infame. Permeltez–
»
nioi _de le dii·e , réplíqua
le
Catéchiste ,
»
la Lo1 est sans tache : le poleil qui ·est éga–
.>>
lement adoré des Brames et des
Parias
,
" ne·doit point
~tre
appelé soleil de
Parias ,
)) quoique ceux-ci l'adorent ainsi ql!-e
les
»
Brames.
l>
Cette -comparaison irrita -encoTe davantage
le Bt·ame, et i1
n'y
répondit que par plu–
.sieurs cou ps de
ha
ton dont il
frappa
le Caté-
Tonw XlY.
·
B