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faire de- la ·peine , je saurai l'en punir
)) a·
une 'maniere exemplaire. Il peut s·assu–
)) rer de mon amitié.
»
Autant l'insulte faite
a
laRéligion avait été publique , autant la
réparation fut ·- elle ·éclat ante. Durant les
huit jours que cette affaire tra1na
a
Tou-
1nandé,
ou réside le Prince, la Loi de Dieu
fut plus prechee et plus aJ?.noncée aux grands,
qu'elle ne l'avait été depuis trente ans dans
cette Cour.
Je prév:ois, Madame _,
une objection que
vous m'allez faire, et qui est toute naturelle.
Est-il possible, me direz-vous, que ce Prince
en
ait agi si poliment avec vous , et qu'en
meme
t~mps
ii.
soit si fort opposé au Chris–
tianisme? Cela s'accorde, Madame, paree
qu'il est encot'e plus politique qu'ennemi de
notre sainte Religion.
Il
est tributaire du
Nabab, et
il
ne
p~ut
ignorer que ce Nabab
ln,honore de sa protection.
Il
y a pen de
temps que ce Seigneur m'envoya chercher–
par deux Officiets Brames, pour administrer
les derniers sacremens
a
un de ses Méde–
cins,
q.uiest né dans le Royaume rle Canara.
Malheureusement , quelque
~iligence
que
j'eusse faite, je le trou\ai
mort
a
mon arrivée.
Le Nabab qui l'aima1t tendrement, en ft;tt
fort affligé .
IJ
ordonna que tous les Chrétiens
de sa Cour se rendissent sous les armes aux
funérailles , a·vec 'un d.étachement de cava-
·]erie et d'i_nfanterie More. Apres qu'ils
(!Urent fait quelques décharges de mous–
qu.ete:de
sur
le
tomhe.au,
.on disL:rihua
aux