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2.'8

LE T TRES

t

D1

i'

1ANTE 5

)~

faire de- la ·peine , je saurai l'en punir

)) a·

une 'maniere exemplaire. Il peut s·assu–

)) rer de mon amitié.

»

Autant l'insulte faite

a

laRéligion avait été publique , autant la

réparation fut ·- elle ·éclat ante. Durant les

huit jours que cette affaire tra1na

a

Tou-

1nandé,

ou réside le Prince, la Loi de Dieu

fut plus prechee et plus aJ?.noncée aux grands,

qu'elle ne l'avait été depuis trente ans dans

cette Cour.

Je prév:ois, Madame _,

une objection que

vous m'allez faire, et qui est toute naturelle.

Est-il possible, me direz-vous, que ce Prince

en

ait agi si poliment avec vous , et qu'en

meme

t~mps

ii.

soit si fort opposé au Chris–

tianisme? Cela s'accorde, Madame, paree

qu'il est encot'e plus politique qu'ennemi de

notre sainte Religion.

Il

est tributaire du

Nabab, et

il

ne

p~ut

ignorer que ce Nabab

ln,honore de sa protection.

Il

y a pen de

temps que ce Seigneur m'envoya chercher–

par deux Officiets Brames, pour administrer

les derniers sacremens

a

un de ses Méde–

cins,

q.ui

est né dans le Royaume rle Canara.

Malheureusement , quelque

~iligence

que

j'eusse faite, je le trou\ai

mort

a

mon arrivée.

Le Nabab qui l'aima1t tendrement, en ft;tt

fort affligé .

IJ

ordonna que tous les Chrétiens

de sa Cour se rendissent sous les armes aux

funérailles , a·vec 'un d.étachement de cava-

·]erie et d'i_nfanterie More. Apres qu'ils

(!Urent fait quelques décharges de mous–

qu.ete:de

sur

le

tomhe.au

,

.on disL:rihua

aux