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É

f)

1 F I A.'N. T E S

»

au soldat l\1ore; grace pour un moment,

»

ne frappe pas encore. Il s'avaoce, et de–

»

mande

a

cette femme si elle étai.t Chré–

'' tienne. Oui , dit-elle, je suis Chrétienne;

'>

au nom de Dicu, accordez-mo.i la vie. Ne

'' craignez rien, lui répondi t le soldat

~

je

»

suis pareillernent Chrétien.

»

Et aussitot

i]

lui fit rendl'e son collier et ses

bracelets~

Cette pauvre femme , quoique transportée

d e joie , avait encore une nutre inquiétnde.

ce

Hé! quedevi endra, s'écria-t-elle, l'Eglise

'' que nous avons dans le Villagc? Notre

,.>

Pere

n'y

est p as . )) Au merue instant le

soldat Chr étien r ecommanda cette femme

a

son camarade , retourna au éamp , va droit

a

la tente du G énéral , et luí demande sa

protection pour une E glise de Chrétiens. Ce

C énéral , qui ne nous est pas moins affec–

tionné que le Nabab de

Velour

,

envoya

promptement arborcr son pnYillon

a

l'Egli e;

cela fut fait avant que le détachement arrivat

au Vi llage. Ainsi

iln'y

eut, daos ce lieu-la ,

que l'Eglise qui fut sauvée du pillage et de

l'incendie.

Ce meme Général lVIore fit délivrer,

il

y

a deux ans , un de nos l\Iissionna ires qu

i

avait été fait prisonnier . de guerre par un

parti, dans le Royaume de

Trichirapali

;

t!t en deenier lieu, il a appaisé une violente

persécuti.on

que le. R

i

de Tanjaour avait

excitée contre les Chrétirns. Le

Pere

Besl

i

t

qui se trouva alors le plus pres de l'armée,

alla l'en remercier ,_et il en fut

re~u

avec les