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LETTREs torFrANTts-
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travers d'une autre grande cour dans une
-longue galerie ,
pu
le Nabah était as is sur
une estraqe couverte d'un riche tapis. Toute
sa Cour était debout sur les deux alles de
l'estrade. Je fus annoncé et précédé par un
Officier qui tenait une haguette d'argent
a
la
mr~in;
et qui me mena jusqu'au h as de
l'estrade. Le
Nahr~b
m'ayant fait signe de
monter, se leva, m'embrassa, e t me prenant
par la
ma
in, me fit as eoir aupres de
1
ui .
•Te
lui présentai quelques h agatelles que je
fesais porter par un de mes Disciple
; car
ce sr rait manquer a
la
politesse ' lor
qu
011
visi te un Grand _, de ne l ui pas oCfrir qu el qne
chose.
Il
me
fi t diver es que tion
su r le
gouve rnemen t , sur les mreurs
l
les usa g s
d 'Europe. 1\les réponse parurent le
atis–
faire ; mais ce qui lui
fit
sut·-tout plaisir ,
c'est que je lui parlais la bngue 1\lore ,
qu i
est sa langue naturelle. Cepend:m t l'heure
de
l'audience publique appro
hait. Il út
apporter dans un gt·and bassin d'arg
nt
dü
bétel , et m'en donna :
c'e
t un pré eut
que font
les
Grands
a
ceux qu'ils honoren t
de leur estime et de l cur amitié .
.T e
le
re9us , et le donn::J.i
a
garder
a
un
c1
TilCS
Disci pies. Vous savez sans doute, 1\ladamc,
qu'on appelle bétcl les feuill es d'un
e
rtain
e:~rbrisseau
odoriférant , qu e mangcn t
les
Indiens , et qui est pour eux
un
grand
régal.
Ce Seigneur lVIusulman a une e time sin–
guliere pour les Chrétiens; il en a une com·