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·3o

LETTREs torFrANTts-

<iU

travers d'une autre grande cour dans une

-longue galerie ,

pu

le Nabah était as is sur

une estraqe couverte d'un riche tapis. Toute

sa Cour était debout sur les deux alles de

l'estrade. Je fus annoncé et précédé par un

Officier qui tenait une haguette d'argent

a

la

mr~in;

et qui me mena jusqu'au h as de

l'estrade. Le

Nahr~b

m'ayant fait signe de

monter, se leva, m'embrassa, e t me prenant

par la

ma

in, me fit as eoir aupres de

1

ui .

•Te

lui présentai quelques h agatelles que je

fesais porter par un de mes Disciple

; car

ce sr rait manquer a

la

politesse ' lor

qu

011

visi te un Grand _, de ne l ui pas oCfrir qu el qne

chose.

Il

me

fi t diver es que tion

su r le

gouve rnemen t , sur les mreurs

l

les usa g s

d 'Europe. 1\les réponse parurent le

atis–

faire ; mais ce qui lui

fit

sut·-tout plaisir ,

c'est que je lui parlais la bngue 1\lore ,

qu i

est sa langue naturelle. Cepend:m t l'heure

de

l'audience publique appro

hait. Il út

apporter dans un gt·and bassin d'arg

nt

bétel , et m'en donna :

c'e

t un pré eut

que font

les

Grands

a

ceux qu'ils honoren t

de leur estime et de l cur amitié .

.T e

le

re9us , et le donn::J.i

a

garder

a

un

c1

TilCS

Disci pies. Vous savez sans doute, 1\ladamc,

qu'on appelle bétcl les feuill es d'un

e

rtain

e:~rbrisseau

odoriférant , qu e mangcn t

les

Indiens , et qui est pour eux

un

grand

régal.

Ce Seigneur lVIusulman a une e time sin–

guliere pour les Chrétiens; il en a une com·