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LETTRES ÉDIF I!N TES
gue, se trouva embarrassé dans üne occa.–
si.onj
ou
íl
ne pou vai.t pas assez bien exp1i–
quer sa pensée. Son Catéchiste , qui était
Choutre
J voyant son ·embarras, s'avisa
de
prendre la parole : Le Brame, en colere:
(( De quoi
te
méles-tu, lui dit-il, d'osn.;
»
parler en notre présence? Tais-t_oi , bisse
»
parler ton
Gourou
¡
de quelque mani ere
»
qu'il s'exprime,
_il
me fait plaisir; quand
·n
tu dirais la vérité ,_jene voudrais pas l'en..1
)) tendre de ta bouche.
»
L'idée. qu'ont les Brames de l;exce1lence
de leur qualité et de leurs personnes est fon–
dée sur ce qu'ils croient et qu'ils publient,
qu'ils so·n t nés de la tete du Die u
Brmna .
U
y
en a qui se prétendent Brama eux-memes.
Du
reste , voici comme ·
ils
distrihuent
la
na{ssance a
u
reste d es ·h ommes' :
Ils font
nalt fe leurs Rois des épaules de
B rama
1
c'est
apres
eu~
l a seconde Caste: les
Conie~
· tis
de ses cuissesJ e t c'est
la
tro i~ieme
Caste ;
e t
-de
ses p ieds les
Cli.outres
,
qui sont
1a
quatrierne Casle. Chacune de ces Castes -en
r enferme
plusicurs
a utre~
; mais
un
h omme
d'un e Gaste
Ínf~ rieure,
quelque mérite
qu'il
ai.t ,
ne peu t jamais s'élever
a
une Castc
su .;.
.péri eure .
Ce qu 'íl
y
a de vrai, c'esi que ces . Bra. .;./
mes' quise font semblahles
a
leurs f..mss es
Divinités, leur ressemblent parfaitement par·
l eurs fourb er ies et pa r leurs déréglem_eos.
lls ont communéÍ:nent
de
l'esprit et du sa·–
v~ir ;
il
n 'en est gueres p armi . eux qui ue