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n
dissirnula cependant sa fa<;:on de penser'
:-~ttendant
que le temps lui fourn!t quelqL e
occasion favorable de lui marquer son res–
s·entiment.
Une grande révolution arrivée alors dans
les Indes, la lui offrit te1le
qu'il
pouvait la
souhaiter ( r ). Personne n'ignore les rn al–
heurs de 1.\'lahamet-Schah, pere du grand
_M.ogol aujourd'hui régnant, qui, en
I
739,
fut détroné par Nadir- Schah, autremcnt
nommé Tbamas- Kou11kan, Roi de Perse.
On ne peut nier que le 1\'Iogol ne se' fút at–
tiré cette
disgd.cepar
sa
mollesse et
p~¡f
SOL1
mauvais Gouvernement. Mais aussi n'y a-·
t-il: gueres lieu de douter que les Persans
n'eussent été atti rés dans les In des par ce
famcux Azefia o u Nisam-lVIoulouk, clont on
a
déja
padé. Cette conjeclul'e est d'nut:mt
mieux fondée, que Thamas- Koulikan
n~
marqua pour personne autant d'estime et
dP
confiance que pour ce Seigneur, et que
par un des articles du traité qu'il fit avec
Mahamet- Schah, il ne le rétahlit sur son
Trone qu'a condition que _le Gouvernement
de l'Emp1re resterait entre le mains de N i–
sam. Ce qu'il y a de certain, c'est que
c~lui
ci fut violemment soup<;;onné d'avoir
tram~
ce projet, dans la vue, dis<lit-on , de
s'em~
parer du Trone apres la nlO'rt de l'Empereur ,
et de faire entrer la succé'Ssion dans sa fa-
, (1) Voyez le tome
IV
d·e cette Ed;bion , Mémoi1•es d·n
I.evant.
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