ET C U R 11: U S ES.
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tcnu si secret tru'il ne
tran s pir~t.
Le jeune
Prince, qu'on nommera désormais
Amet–
Schah, était
en
marche pour rentrer
dans–
Delhi, lorsqn'il
en
apprit la nouvell e. Aus–
sit6t il comprit tout le danger qui le mena–
~ait.
Pour l'éviter,
il
dissimula, et mit
en
usage le meme stratageme dont le
fam éox
Aurengzch s'était scrvi dans urre occa.:.ion
ditrérente.
Il
parut désolé de
h
mort
d(-;
son
l>ere'
qu'il feignit. de croire e tre arrivée na–
tu rellcment' déc hira ses vetemens ' et prit
l'hauit de Faquir, déclaran't
hautement
q~'il
renon<;:ait au monde , et qu'il ne voulait
point entendre parler du Gouvernement de
l'Empire. H
eut meme l'adresse
de
contre–
faire 1e fou. Les traitres, informés·de ce qui
se passait, allerent
a
sa
rencontre , et l'as–
surererit qu'ils. le reconnaissail'n:t pour leur–
Empereur; mais le Prince rejeta leurs
otfres.~
«
Non , je ne montet·ai point
Wt'
le Trone,
>>
leur
dit-il
d'un air élffligé-; pn de vous
>>
sera Empereu r, je renon cerai
a
m a Cou–
»
ronne en sa faveut·, en préscnce de' tout
>>
le Peuple : c'ést
Ht
ma
den JÍere réso1u–
»
tion. Je me rcndrai aujourd'hui au Pa–
))
lais pour prendre congé de
ma
mere. Que·
»
chacun de vous se r etire
Ghez
soi. Celui
»
de vou s que j'enverrai cherch er cet:.e nuit,
»
et
a·
qui
je
remettrai le sceau
de
l'Empir.e,.
))
regnera
et
prendra mon nom.
Je
souhaite
»
qu'il gouverne en paix. Du-reste,
le
monde
)>
est fini pour moi.
»
Ce
discours
du Prince
intri~; ua
tous ces