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LETTRES ÉDIFIANTES
Grands, et commenqa
a
mettre p.lrmi eux .
une cspece de division. Chacun_d'eux en
pa r ticuliel', osa se flatter d'un
choix
qui
allait faire· un E.mpereur. Ils se retirerent
chcz
1
eux sans pre-ndre aucune nouvelle réso-:–
lution.
Au ssitot qu'Amet-Schah fut entré au Pa–
lais, il fit
préparet~
vingt- deux
eh~m bres
pour l'exécution du dessein qu'il méditait, ·
- et
ordonna que
la
porte en
fi.\t
fort basse.
Ensuíte il placta
a
l'entrée de-chaque appar...
tement deux personnes armées de lacs de
rot.infin , avec ordre de les passer au cou
{le tous les Ministres
qú'il
ferait appeler. Il .
commenc;a par 1e plus coí1sidérable , qui ,
croyant déja avoir la cou
tonne
sur sa te te ,
«tl
se haissant
po1,1.~
entrer dans l'appartement
ou
était le Prince , .fut saisi p ar les deux
sol.dats apostés, et étranglé. Ses
complic~s
eurentsuccessivernentle meme sor t. En moins
-de deux heures, la trahison fut punie, et
l~s
vingt-deux traitres saerifiés
a
la justéjven–
geance
du
Prince.
n·
fit exposer l eurs corps
au milieu de la place , et súr -le- champ
nomma d'autres·Ministres sur la fidélité _des–
quels il pouvait comp ter. A p res cette exécu–
tion. sanglante, mais nécessaire, Amet.-Schah
se, fit voir' sur son Trone dans tout l'appareil
de
la
m ajesté, etfut
&a lué
Empereur p ar tous
ses sujets..
Cet
acte d'une justice sévere,
fit
trem-·
hler tous ceux qui étaient en clBrge ; quoi–
([U'ils
fussent presque tous dans
lés intérets