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LETTREs ÉDIF'IANTEs
enfin.
1\-his ,
cmnme son fils n'avéiit point
de troupes , il
ordo~na
que, suivant la loi
et
la
constitution de l'Etat , ses lYiinistres
lui fourniraicnt trois cent mille hommes.
Ils
obéirent: mais ils
g::~gnerent
s.ous
m::~iu
les
Comí:nandans et
a u.
tres Officiers Généraux
de
ces di 1férens cor:ps, et
les
engagerent
il
faire en sorte. que
l~
Prince tombút entre
les mains des Patánes, et pérít chns le com–
hat.
Le
hasard · voulut que
leur 'trahison
ne réussit point. Le jeune Prince en ayant -
été iustruit, lorsqu'il é'tait sur le point de
livrer hataille' fit aneter et punir tous les
complices : apres quoi
il
] qi
fut facile de
b::lttre tous les Patanes, et de les mettre en
fu'te.
Tandis que ces choses se passaienf
a
l'ar–
mée,
les v.ingt- d eux Omrhas qui étaient
rest.és.aupres de l'Empereur,
ne .
douta.nt·
poi nt
de
la réussite de
lt:~ur
trahison contre
le Prince, qu'i]s tehaieu
t
déja poür
mort ,
commeucerent par en faire courir sourde–
ment le brtiit. dans 'la Capi tale ; ensuite ils·
entrerent un jour dans l'appartem entde
l'E~pereur,
s'
en défirent, et jeterent son corps
· par les fenet,res. Apres quoi
ils
puhlierent
dans la
Ville,
que sur la nouvdl e de
h
perle
de la bataille, et de
la
mort de son
fil.s,
il
s'était lui-meme
préci.p1té.
Te11e .fut la
fin
m alheureuse de 1Vlahamtt-Schah, Empereur
des Mbgols, assassiné par ses pr0pres Minis–
tre.:;
en
·r748.
Cet horrible
atteutat
oe
put pourtant
~Lre