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LETTRES ÉDIFJANTES
de
la
famine.
En
effet , tan t que dura -ce,
fléan je fesais clistribuee tous les jours ce
que je pouvais aux Chrétiens et
meme
a
q.uelques Gentils.
lUes enfans,
leu'r disais–
je
alo:rs ,
vous voyez que je n'ai point
d'E–
B·lisc
;
aidez-m.oidone
a
en bátir une
,
et je
tácherai de vous continuer
L'
awnóne.
Les
Chrétiens et les Gentils
s'animant
mutuel–
lement, les uns
apportaient
des pierres;
le.s
autres fesaient d es hriqucs ;
ceux-ci
prépa–
nient
des bois ;
ceux-1~
de
la
ch:wx.
1\les
fi–
nances épuisées fesaient cesse r
le
travail :
les
lihéralités des
gens
de
bien fe saient
recom–
meucer
l'ouvrnge: d e
sorte
que ,
sans
la di–
sette
1
je
1te
serais
jamais
ven u
~
bout
·de
- construire cette E
g.lise ,. lá
pl~s ~e11e
qui
ja–
mais
ait
été
batie
dans l'intérie ur
des te.rres
lndiennes. En·fin,
apres avoir
ha-ptisé
4
7
adultes
et'
54
enfans ,
le j·our de
Puq
ues
fe
donnai la divine Eucharistie
a
536 per-.
&Dnnes.
Pendant ces iours de bénédictiol)s, le Roi
de
T1ichirapali,
dont les lVIores avaient
~n
vahi
le
Royaume ,
fut fait prisonnier ; on
1'envoya
a ·
Tirounamalei,
V~lle
apparte–
nante aux l\'Iores , et
on lui
assigna
pour
prison
le ma gn ifique Temple qui fai
t
le plus
l>el
ornemenL.~
·cette Ville. Parmi
les
sol–
dáts et
serviteurs de ce Prinee il se trouvait
alors
soixante Chrétic-ns avec leurs familles.
Le
jour de.
Paques,
les femmes · ét les en–
fans
vinr~ut
a
l'Eglise, et
apres avoir satis–
íait leur dévotion
s'en
retournereut. Le Ro.i