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LETTRES Én-tFIANTEs
éda tans de la grice de
J
és us-Christ. Letra–
vail d'un Missionnaire
y
est
~tla
vé1·ité exces–
sif:
les confessions occupent souv.ent tou te
la
nuit
et un e
partie du jour: l'apres-dinée s'em–
ploie
a
instruire. J'ai vu' les jours ?uvrables'
jusqu'a trois
mille
ames entendre la l\1csse,
et les
Fe
tes et Dimanc,hes
j
usqu'a cinq et six
mille.
On l'a déja dit dans l es lettres précéden–
tcs, et je l e répe te : non, il n'est point da11s
le monde ·de IVIission plus florissante que _la
JVliss ion de l'Inde; il n'en est point ou ]es
Fideles, dans tous les,Etats, fou rnissent plus
d'exemples de ces vertus .qui firent l'admi–
ration du Christianisme naiss::mt. Par la l\1is- .
sion de l'Inde,
j'ente~ds
celle qui est établie
dans l es Royaumes de Maduré et de .Ma1s–
sour, dans le Royaume de Carnate
J
sur les
c·utes et dans quelques Provinces voi s1nes ,
comme le TravanGor et le Comorin ; l\lis–
sion qui, malgré
1
famine et la guerre ,
compte
en~ore
plus de trois cent mille Chré–
ti ens. Le ])ruit de mon pr.ochain départ
s'étant répandu , la consternati on fut géné–
ra1e ;
mais il fallut ohéir a la nécessi té ' et
je me dérobai du milieu
d~un
troupeau si
f e rvent et si zélé. A moa retour , je visitai
frente- cinq Bourgades ou Villages de la
l\1ission de Maduré et de·Carnate , et par–
to ut j'e usli-eu .de bénir Dieu et de louer sa
miséric.or-de.
.
Ce fut .vers ce temps-la qu'e
Baccalari–
kam,
Nabab et Gouverneur de la villc et ,