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1 E UsEs.
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í•imttez-vous done, en embrassctnt sincere_.
m ent la R eb:gion chrétienne qu' elle' professe,
et
en rendant ouvertement 'vos lwmmages au .
vrai Dieu que vous reconnaissez
?
Sa ré_..
ponse fut qu'on
se
moquerait de lui , et
qu'il'perdrait sa chat'ge. -Trois iours se pas–
~erent
en dispute, et de pll;ls de quatre cens
Idolatres qui vinrent me trouver, il n'y en
eut pas un qui ne convint de la vanité des
Idoles , et de la nécessi té de ne reconna
ltre
et de n'adorer qu'un Dieu. l\1ais ici, encore
plus qu'ailleurs, le respect humain est le
- granel mobile. Je converLis cependant qua–
tre veuves avec lcurs enfans au nombre de
neuf; et j'entendis des Genti_ls louer haute"'
ment ces nouvelles prosély tes , et les
féli-
- citer de ce qu'en se fesant Chrétienncs,
ellés
s'assnraient la g]oire du Paradis. l\1ais hélas
Í
ce petit troupea u a été la victime des 1\'htat.¡;
tes , et il ne reste aujourd'hui ¿le Chrétiens
dans ceue Ville que tro's veuves et deu_x en–
f<ms : tous 'les
a
utres ont péri ou par le feu
ou par
b
misere.
•
J'appris, en
1739,
qu'un lVIissionnaire de
notre Compagnie était
a
l'extrémité _
_, _dans
:une
Egl
ise située sur les confins_ de Tan–
faour, éloignée de moi de quatre journées
de
c}1emiu.
Je
partis sur-le-chap1p ;_ je
le
trouvai ép uisé de travail ; je lui procurai
tous les secoúrs que
la
charité me suggé ra ,_
et en pe u
de
jours
il
fut rétahli. Pendant
les
deux m·ois que je
restai
pour lui ·dans l e
heau pays
de lV-Iaduré,
je vis
des
miracles