BUL
elle s'emploie en cataplafme pour r 'foudre les tu–
meurs:
{es
feuilles s'emploient feules comme un puif–
fant dérerfifqui nettoie les ulceres; frites dans l'huile
du coco, ellesfont un excellent vulnéraire pour réu–
nir
&
cicatrifer les plaies.
Remarques.
On voit aifément par cette defcription
que la comparaifon que
J.
Commelin fait du
bujan–
vali
avecl'airelle,
vitis- idea,
doche beaucoup ; que
le nom de
fruticulus
que luí donne Ph]kenet n'efi pas
plus exaét quecelui de
pkyllanthus,
dans le genre du–
quelle tange M.
~inné
qui
~,
s'il_ s'en fftr rapporté?
comme ille devoa, aux botamíles voyageurs qm
lui ont obfervé cinq folioles, cinq pétales
&
cinq
é~a
mines, en etLt fait, comme eux, un genre parriculler
fous le nom de
p!zyllantlzus,
&
eCtt rappellé comme
nous le
bujan-vali
au genre du niruri, auquel il ap–
partient.
Yoye{
nos
Familles
d~s
plantes, volume
JI,
impriméesen 1759,
&
publiées en 1763
,pag~J56.
(M.
ADANSON.)
BULA,
[.m;
(
Hijl.
nat. Bot.)
plante
~u ~alabar
afiez bien gravee dans la plupart de
{es
deta1ls, fous
ce nom Malabare , par Van-Rheede ,
a
la
planche
XXX~
page
5!),
du
yolum~
X
de fon
Hortus
Ma–
labaricus:
les Brames l'appellent
dacalo tdndalo.
Elle a
a-
p
t
pt;es le port
&
la figure de la parié–
taire, ormant
t
n efpece de bui!fon fphéroi:de a!fez
dair' d'un pied a un pi d
&
demi de diametre'
a
r acine cy hndriqne ramifiée, longue de trois pouces
fur une ligne
&
demie de diametre, blanche intérieu–
rement, rougeatre extérieurement, portant une tige
cylindrique d'une bgne
&
demie de diametre , cou–
verte' un peu au-ddfus de fon origine' de trois a
quatre branches alternes, difpofées circulairement,
la
ches~
alfez Jongues, o uve rtes fous un angle de
4
5
dégrés' ramifiées de meme alternativement' char–
nues, aqueufes, vertes intérieurement , ílriées ou
nerveufes,
&
rougeatres extérieurement.
Chaq te rameau porte enviran íix
a
douze feuilles
alternes ' difpofées circulairement
a
des difiances
d'un pouce enviran, taillées en creur fans échancrure,
c'eft-a-dire arronJies a leur origine' pointues
a
l'ex–
trémité oppofée ' longues d'un pouce
&
demi
a
deux
ponees , une
fois
moins larges, entieres , molles,
finement veloutées des deux cótés , relevées en–
de!fous ele trois cotes principales '
&
portées {ous
un angle de quarante-cinq dégrés d'ouverture fur un
pédicule demi-cylindrique, creux en-de!fus, rou-
geatre
&
tres-court.
·
De l'ai!felle de chaque feuille fortent trois a cinq
petites fleurs feffiles, ra!fen blées en un paquet un
peu plus court que leur pédicule.
Chaque fleur efr hermaphrodite, blanchatre de{–
fous, rougeatre en-dedans ou en-deífus,
&
pofée
autour de l'ovaire auquel elle touche. Elle coníiíle
en un calice ouvert en étoile d'une ligne de diame–
tre ,
a
quatre folio les orbiculaires, concaves, per–
fifrentes' de deux étamines courtes ' blanches'
a
antheres blanches'
&
d'un ovaire a deux fiyles ter–
minés chacun par un fiigmate hémifphérique blanc.
L'ovaire en múriífant devient une capfule fphé–
roi:de un peu déprimée, de deux lignes de diametre,
de moitié moins longue,
a
deux lobes
Otl
marquée
de deux fillons '
a
deux loges' s'ouvrant en deux
valves qui contiennent chacun une graine fphéroide
brune, de
deu~
tiers de lignes de diametre.
Culture.
La
httla
efi annuelle; ellt croit au Mala–
bar dansles terreins fablonneux, humides ou aqueux.
Qualités.
Elle eCl: fans faveur
&
fans odeur. Ses
tiges comprimées
&
ca!fées e. halent quelquefois
une vapeur femblable
a
une
ft~mée.
Ufages.
Sa racine pilée avec le tandalo des Brames,
qui efi
le.fcheru bula,
c'dl-a-dire,
le
petit
bula
des
Malabare~,
fe donne en bain pour attirer
a
la peau
BUL
79
&
cha!fer hors du corps les humeurs acres qui y font
ahondan tes.
.f!-emarque.
c.ette plante doit faire un genre parti–
culier aífez v01fin de la pliytolacca dans la famille
des blitons.
Voyez
nos
FamilLes despLantes, volume JI
P
page
262.
(M.
ADANSON.)
BULIN, f. m. (
Hift.
nat. Conclzyliolog.)
coquil~
lage d'un nouveau genre dans la famille des lírnac;ons
qui n'ont pas d'opercule ni d'échancrure
a
l'ouver–
ture de leur coquille qui eíl elliprique. J'en ai fait
graver, d'apres mes deffins fairs au Sénégal , qpatré
figures avec !'animal qui l'occupe'
a
la
planclze
1'
page
5
de mon
Hijtoire naturelLe dtt Sénégal,
publiée
en I757· Je n'ai obfer é qu'une efp<i!ce de ce genre,
&
elle n'efi décrite ni figurée nulle part.
Coquille•.
Sa coquille eíl: une des plus perites que
l'on conn01ífe, ayant
a
peine une ligne un tiers de
longueur, fur une largeur prefqu'une fois moindre
~
c'efi·a-dire, de trois quarts de- Egne enviran. Elle
efr ovoide, arrondie dans fon contour obtufe
a
{a
bafe, pointue au fommet,
&
tournée
e~
quatre o u
cinq tours de fpirale qui vont en defcendant fort
obliquement de gauche
a
droite. Les fpires font
fi
renfl ' es, qu'aux endroits de leur jonétion elles pa–
roiífent laiífer un profond íillon cntr'el es. Un grand
nombre de rides tres-fines
&
fort ferrées .s'étendent
de longueur fur toute la furface de cette coquille
qni eílluifante, extremement mince
&
tranfparente..
Son ouverture fe trouve agauche, comme dans les
coquilles qu'on appelle uniques ou
a
bouche
retour~
née. Elle repréfeme une ellipfe verticale , obtufe
daos fa partie fupérieure
&
aigue dans I'inférieureo
Son grand diamerre furpaffe une fois le petit diame–
tre ,
&
égale la longue Ir du fommet. Ses bords font
fimples, tranchans
&.
interrompus
a
la rencontre de
la premiere {pire qui forme la partie inférieure de
l'ouverture.
Cette coquille efr de couleur fauve , quelquefois
pointillée de noir vers l'ouverture.
Animal.
L'animal qui remplit cette coquille eft
?,
comme tous les atttre limac;ons, d'une fubílance
charnue ' comme glaireufe ' a demi-tranfparente
d'une éouleur gris-cendrée.
,
Sa tete eít demi-cylindrique, convexe en-deffus ;.
applatie en-defious ,
&
bordée tout autour d'une
large membrane qui efr lég ,rement échancrée
a
fon
extrémité.
Au-de!fous de la tete, vers fon extrémité anté–
rieure, eíl plac ' e l'ouverture de la bouche qui, par
la rét_mion des levres, repréfente un marteau
a
deux
tetes.
Le fond de fa bouche efi rempli par deux ma..
choires qui ne different pas feníiblement de
celle
du
limac;on terreíl:re, c'eíl-a-dire, dont la fupérieure
forme une efpece de rareau ou de peigne courbe
a
cinq o u íix dents courtes,
&
l'inférieure une mem–
brane recouverte d'un nombre infini de petites dents
en crochets recourbés en arriere.
A
u milieu de la tete font placées deux cornes une
fois plus longues qu' lle. Elles font aífez exaétement
cylindriqtte , capables de peu de contraétion ,
&
portent
a
leur origine par derti ere un appendice
membraneux en croi!faot , dont la convexité eft
tournée vers la coquille.
Les yeux, femblables
a
deux petits points noirs ,·
font placés dans l'angle int 'rieur, que forment les
carnes en fortant de la t'' te.
Le píed efi de figure elliptique, obtus
a
fon
ex,.¡
trémité antérieure'
&
pointue
a
l'extrémité oppo–
fée. Son grand diametre eíl triple du petit diametre,
&
prefque égal
a
la longueur de la coquille : dans fa
plus grande largeur, il eft un peu plus étroit que la
rete.