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BRU

les boís.

Il

fleurit en juillet

&

aout'

&

fes fruits mu–

riffent en novembre

&

décembre:

il

vit long-temps.

Qualités.

Toutes fes parties ont une faveur onc–

tueufe légérement faline,

&

une odeur forte, ex–

cepté fes fleurs qui l'ont

tr '

s-agréable.

l7fages.

Le fue exprimé de fes feuilles

m~lé

avec

du

beurre frais donne un onguent dont on frotte

pour guérir le charbon. La décoét:ion de fon écorce

fe

boit

pour pouífer les urines. De l'écorce de fa

racine pilée avec le gingembre

&

le curcuma,

&

cuite dans du lait écrémé, on fait un cataplafme qui

efi

tr'

s-recommandé pour diffiper les douleurs de la

goutte.

Remarque.

Le

bruxaneli

n'avoit pas encore été

claífé avant moi,

&

il

n'ell: pas douteux qu'il ne

doive former un genre particulier dans la feconde

feét:ion de la famille des chevre-feuilles.

Yoyez

nos

Familles des plantes, vol.

JI.

p.

d8. (M.

ADANSON.)

§

BRUYERE,

(Botanique.) erica

en latin, en an–

glois

heat!&,

en allemand

heyde.

Caraaere générique.

La flenr

a

un calice formé de quatre feuilles co–

lorées , un pétale en grelot

,

divifé en quatre par–

ties,

&

huit étamines fixées dans le fond du godet.

11

fe trouve au centre , un embryon qui devienr une

~a

fule ronde'

a

quatres cellules remplies de petites

femences.

Efpeces.

I.

Bruyere

a

fommets intérieurs

&

fourchus' dont

les fourchons font r nveríi'

S ,

a

godetS Ínégaux ,

campaniformes

&

de médiocre grandeur '

a

feuilles

oppofées &en fleches.

Bruy re

commune.

N o.

1,

de

M.

Duhamel.

Erica antheris bicornibus inclujis, corollis incequali–

bus canzpanulatis, mediocribus, foliis oppojitis fagit–

tatis. Erica vulgaris glabra.

C. B. P.

Commonfmooth heath.

2.

Bru.yere

a

íommets extérieurs, fourchus

& fim–

ples'

a

godets campaniformes alongés'

a

feuilles

étendues

tres-ét~oites,

difpofées cinq par cinq.

E rica anther. ·s bifidis fimplicibus exfertis, coroLLis

cam~

nulatis longioribus, foliis quinis linearibus

pa-

tentibus.

Linn.

Sp. pl.

'

Pine leav'd heath.

3.

Bruyere

a

fommets intérieurs

&

fourchus, dont

les fourchons font renverfés ,

a

godets ovales en

grappes '

a

feuilles étroites

&

unies ' difpoíi' es trois

par trois.

Erica antheris bicornibtts inclujis, corollis ovatis ra–

~emojis,

foliis ternis glabris lin aribus.

Linn.

Sp. pl.

Dwarfheath witlzJlraw-berry tree jlower.

Bmyere

a

fommets íntérieurs

&

fimples,

a

go–

dets ovales

&

irréguliers '

a

fleurs en trois gra ppes

réunies'

&

a

feuilles légérement velues' raffi mblées

trois

a

trois.

Erica antheris fimplicibus inclufis, coroltis ovatis ir–

regularibus,floribus terno·racemojis,foliis temis ciliatis.

Lajl.

Epijl.

2,

p.

Linn.

S

p. pl.

Heath withJingle fummits,

&c.

5.

Bruyere

a

fommets extérieurs

&

fourcbus ,

a

godets

moy~ns

&

globuleux '

a

pédicules triphilles'

&

a

feuilles naiífant par quatre.

Erica antheris bifidis exfertis, corollis globojis me–

'diocribus

,

pedunculis triphillis , foliis quatematis.

Linn.

Sp. pl.

S

lzrubby

A

frican

lz

atlz.

Cette

~inquieme

efpece eíl: ici déíignée fous la

phrafe qui a été employée dans

1~

Syjleme,. naturce,

c'efr la trente-deuxieme du

Species plantarum.

On

trouvera dans le corps de ce dernier livre , pluíieurs

autres

bruy res,

&

dans

l'Appendix,

une nouvelle

efpece qui a été

dé'onvert~ ~n

Afrique,

rome

f'I..

....

BUC

Les quatre premieres croiífent naturellement dans

les lieux Íhculres , mais elles mérit nt bien une place

dans nos jardins :

la

fingularité

&

la variété de leurs

feuilles , qui font permanentes , la beauté de leut

fleur, dont l'éclat eft

fi

durable, les rendent tres·

propres

a

orner les bofquets d'hiver

&

d' ,té.

J

avois apporté de la Suiffe, une

bruy re

a

fcuille

de pin , qui fe charge pendant l hiver de fleurs pur–

purines ; je n'ai pu la coníi rver ,

mais

je fais qu une

perfonne de ma connoiífaoce

1'

'leve avec fucces

dans un jardin de Zurich.

Les abeilles font d'amples récoltes fur les

bmye

res,

&

c'eft ponr elles une reífource d'autant meil•

lcure , que ces fleurs paroiífent tard

&

durent tres–

long tems.

\Vilman, dal1S {on

Traité des abeilles,

dit qu'en

W

eftphalie

,

vers la fin d' 'té , on a coutume de

tran(porter les ruchers pres des grandes forets , ou

de

landes con vertes de

bru.yere

,

dans

la

vue de

mettre ces infeB:es précieux

a

.portée de recueillir

leur provifion de miel pour l'hiver.

Lorfqu'on veut érablir les

bruyeres

dans les jar...

dins , il faut les lever en morte avec beaucotlp de

précaution; j'ignore

fi

elles peuvent fe reproduire

de femence.

La

bruyere, n°•

.5,

eft

un

arbufte charmant. Expo"

fée en plein air, elle fupporte aífez bien nos hivers

doux:

il

y

a

une autre

bruyere

du Cap, qui eft plus

délicate.

J'ai vu dans la plaine de Paderbotn , ou l'Ems

prenct fa fource , une

bruyere

de cinq ou

fix

pieds

de haut, qui porte des fleurs d'un pottrpre- clair

charmant,

&

trois ou quatre fois plus groífes que

celles

de l'efpece

commune : au rnilieu de e tte me..

me plaine, qui n'eft qu'un défert, fe trouve une

habitation , autour de laquelle '

a

l'aide des cendres

de

bruyere'

on eft parvenu

a

cultive des grains

&

deslégumes.

(M.

Le

Baron DE TscHOlJDI.)

BU

BUCARDITE,

f.

m.

(Hijl.

nat. Conc!Iyliolog.)

co.¡

quillage foilile , c'eft-a-dire , qui fe trouve enfermé

dans le fein de la terre ,

&

qui reífemble

fi

parfai–

tement

a

celui que l'on appelle communément

bu–

cardium

ou

caur de breuf,

qu'on ne peut fe refufer

a

le

reconnoitre abfolument pour la

m~me

efpece.

!\1.

Linné l'appelle

helmintholithus

.2

buccardites.

Chacun

fait que c'efi: la plus renflée de toutes les coquilles

bivalv S, an point meme que fon bombement

Jui

fait furpaffer en épaiffeur toutes fes autres dimen–

íions. On en voit au

'YfJlurne

XXIII,

Encyclop.

deux

figures gra ées fous le

n°.

3,

de la

pl.

P,

de

la

pre–

miere

Colüélion de Minéralogie.

,

comprenant les

corps étrangers au t·egne minéral qui fe trouvent

dans la terre.

(M.

ADANSON.)

§

BUCCIN,

f.

m. (

Hijl.

nat. Conchyliolog.)

On

voit a

u

voL.

XXIII,

Encycfop. pl.

LXI

V,

jig.

1

ju¡:

qu'

a

9,

&

pfa¡¡,che

LXP,

figure

9

jufqu'a

16',

&

planche

LXX

entie",

les figure de

26

efpeces de

buccins.

Mais nous devons faire remarquer que de

toutes ces efpeces il n'y a que le fufeau denté,

re:.

préfenté au

n°.

4

de la

planche

LXX,

qui puiífe

abfolument porter ce nom. Lifter,

&

d'apres lui

d' Argenville, ont porté la confuíion

qui

regne aujour...

d'hui dans la maniere de claífer les coquilles , fau te

d'avoir vu les animaux qui leshabitent, faute d'avoir

raífemblé les opercules de celles qui en ont ;

&

plus encore fa ute de .les a oir aífez étudiés par les

rapports de leurs coquilles' meme fans avoir égard

a

l'animal qui les habite. Auffi les

buccins

en quef

...

tion renferment- ils fept

a

huit genres différens ,

favoir;

I

6 •

dix

des

limac¡ons terreftres qui

formen~

K

ij