BRO
été enlevée
a
la prife de Lyrneffe , ville alliée d'e
Troyf:!s.
Comm~
elle étoit
~elle
&
jeun'e ,
~!le ft~t
aimee pa1!ionnement du heros Grec,
&
repond1t
bien
a
cet amonr, car lorfqne les béros d'Agamem.
non l'eurent enlevée' elle les fuivoit
a
regret ' dit
Homere,
&
dans une profonde trifieífe.
A
chille,
outré de l'affront que luí faifoit le roi de
M
ycenes ,
en alla porter fes plaintes
a
fa mere Théti5,
&
la
pria de le venger•, en obtenant de
J
u
pi
rer que les
Troyens euífent le deífus,
&
que les Grecs fuífent
rep<;.mífés jufques dans leurs vaiífeaux , afin de leur
faire fentir le befoin qu'ils avoient de lni.
A
chille ,
en voyant partir
Briféis,
jura de ne plus combattre
pour la canfe commune ; en effet il fe tint dans fa
tente pJ:"eS d'un an, quelques progres qu'il vit faire
aux Troyens,
&
quelque fatisfaélion que lui offrit
Agamemnon;
&
lorfqne ce prince lui renvoya fa
captive, accompagnée de riches préfens,
il
ne vou–
lut
point la reprcndre.
e
+)
BRISSAC, (
Géogr.)
perite ville de l'Anjon fur
1'
Aubance,
a
quatre lieues d'Angers, pres de laquelle
fe donna une fanglante bataille en ro67 , entre
Geofroi le barbu
&
Foulques Rechin fon frere. Elle
efi dans la maifon de Coifé depuis le quatorzieme
fiecle , érigée en duché-paine en 161 r. Le
P.
Rei–
neau de l'oratoire naquit
a
Brif!ac
en 16 )6, entra
a
20
ans
a
l'Oratoite, profeifa
22
ans les Mathé–
m tiques
a
Angers, avec une grande réputation.
11
fiit
paroitre en 1708
l'
Analyfe,
en
2
vol.
in-4°.
dédiés an duc de Bourgogne; en
1714,
la
Science
dct calczd, in-4°.
Ces
ouvrages bien re<;us des fa–
vans, lui méritere'nt l'entrée
a
l'académie des
S
cien–
ces, en 1716. Le P. Malebranche fit l'éloge de fon
érudition daos fa derniere édition de la
R
echerche
.de la vérité.
M. le chan.celier d' Agueífeau honoroit
d'une eíl:ime particulíere le P. Reineau, qui mournt
en 1728, en la maifon de faint Honoré. (
C)
BROCA
DE,
{.m.
(
Hift.
nat. Ichthyolog.
)
nom
que les habitans des Moluques donnent
a
un poif–
fon qui eíl: affez bien gravé
&
enluminé par Coyett,
au
Ti!._._
117
de la premiere partíe de fa
Colleaion des
poif!ons
d'
Amhoine.
Ce poiíl'qn a le corps elliptique , rnédiocrement
alongé
&
c6mprimé , ou applati par les cútés; la
tete , les y
bu~,
la bouche
&
les écailles petites.
Ses
nageoir~s
font au nombre de cínq feulement,
toutes molles fans épines, favoir , deux peB:orales
médiocres, quarrées-longues; une dorfale longue ,
plus baífe devant que derriere ; une derriere l'anus
longue ; une
a
la .queue qui eíl: tronquée
&
quarrée.
Sa tete,efi brune, traverfée par trois lignes bleues
qui rayonnent autour des yeux'
&
de chaque coté
d'un fer a cheval verd' entourant une ta.che rouge.
Son corps a de chaque coté trois bandes longitudi–
nales vertes , renfermant deux bandes brunes. Le
deífous du ventre efr rouge , une bande jaune fépare
la tete du corps derriere les ouies. Les nageoires
peél::orales font rouges; la dorfale efi verte , ave e
deux bandes longitudinales oraogé; le bout de la
queue efi jaune
7
les yeux ont la prunelle noire, en–
tourée d'un iris jaune.
Mozurs.
Le
hrocade
fe peche dans la mer d'Am- ·
boine , autoul' des rochers.
Remarque.
Ce poiífon n'ayant point de nageoires
ventrales'
&
ayant toutes fes autres nageoires
a
r.ayons mous, fe range naturellement dans la fa–
mílle des ·anguilles, OtL il forme un genre particulier.
(M.
ADANSON.
)
.
*§BROCA
LO, (
Gtogr.)
«
petit royaume d'Afri–
~,
que en Nigritíe,
a
l'embouchure du Niger
>>.
Les
bons Géographes ne connoiífent point ce royaume.
Lettres Jur
l'
Encyclopédie.
BROCHET
DE BAGUEWAL,
f.
m. (
Hijl.
nat.
lchthyolog.
)
poiífon d'un nouveau genre, dans la
BR O
7I
famille des
fcar~s, tres~
bien gravé
&
en1umin' ,
fous ce nom
&
fous celm de petít
brochet des roches
de Baguewal ,
par Coyett, an
nv .
42
de la feconde
partie de fon
Recueil,des poif!orzs d' Amboine.
Ita
le
corps cylind rique, tres-peu comprimé
&
médiocrement long; la
tete,
la bouche
&
les
d~nts
de moyenne grandeur, les yeux petits.
Ses nageoires font a
u
nombre de fept, favoir,
deux ventrales menues, au-deífous des deux pec–
torales. qui font elliptiques , aífez longues ; une
dorfale rnoyennement longue; une derriere l'anus
fort peu plus longue que profonde; une
a
la queue
tronquée en quarré-long.
Son corps efr brun, ent•uré _de quarre cercles
, bleus , hordés de rouge,
&
il a une petite tache
bleue de chaque coté de la queue. La tete eíl: pa–
reillement brune, a ve
e
une tache rouge en-deífus,
une verte en-deífous ,
&
deux bleues de chaque
coté. Les nageoires
for~t
vertes , excepté la dorfale
qui efi
ja~me
a
fa
partie an térieure
Oll
efr le premier
rayon epmeux. Les yeux ont la prunelle noire avec
un iris bleu.
Mceurs.
Ce poiffon fe peche dans lamer
d'
Am–
boi , otr il vit autour des rochers du détroit de
Bag wal.
Remarque.
Le nom de
brochet
que Coyett donne a
ce poiífon, ne luí convient guere : il n'eO: point de
cette famille , rnais de celle des fc ares , comme
nous l'avons dit.
e
M.
ADANSON.)
*
§
BRODERA , (
Géogr.
)
«
ville des Indes
"orientales dans l'empire du grand Mogol. ...
&
»
BRODRA ,
petite ille dans l'empire du grand
,~
Mogol... " font la rneme ville.
f/óyet
l'arricle
Brodera
dans le
Di.H.
Géogr.
de la Martiniere., The–
venot l'appelle
Broudra.
Lettre
Jur L'
Encyclopédie.
§
BRONCHIALE (
ARTERE, VElNE.)
A
nato–
míe.
Il y a conframment deux
arteres bronchial.t.s
&
le plus fouvent trois.
'
L'artere
hronchiale
droite na1t de la premiere in–
tercofrale aortique,
&
quelquefois de l'áorte. Elle
fuit le bronche de fon coté en faifant des contours '
donne de P,e.tites branches
a
l'refophage, au pou–
mon '· au pencarde, au finus gauche,
&
aux vaif–
feaux du cre¡.J.r. Son tronc accompagne les divifions
du bronche dans les poumons; chaque branche de
la trachée a deux ou trois perites arteres .pour corn–
pagnes : elles tiennent au bronche, mais eHes don–
nent des rameaux qui en defcendent, qui vont au
poumon,
&
qui ont des anafrornofes aífez confidé–
rables avec les rameaux de l'artere pulmonaire.
Dans le bronche meme le réfeau principal efr clans
la cellulaire feconde, entre les fibres mufculaires
&
la tunique nerveufe.
L'artere
bronchiale
gauche íupérieure nait, ou
de l'aorte, ou de l'artere
bronchiale
droite, que nous
venons de décrire : fes branches font a-peu-pres les
memes, elle communique fur le finbs droit du creur
avec les branches des arteres coronaires,
&
dans le
rnédiaftin pofiérieur avec les petites
bronchiales.
L'arrere
hronchíale
gauche inférieure fort de l'aorte
au meme endroit, avec la deuxieme, troifieme ou
quatrieme intercofiale aortique ; elle accompagne
la veine pulmonaire fupérieure de fon córé ,
&
[es
branches font a-peu-pres les memes : elle manque
quelquefois. ·
I1 y a qnelque fois une artere
hronchiale
inférieure
droite qui fort de l'aorte.
Les perites
bronchiales
fupérieures font des bran–
ches de la rnammaire, de la fouclaviere,
&
meme
de l'aorte. Nous en avons vu na1tre d'abord
a
fa for–
tie du péricarde'
&
celle du coté gauche fortir de
l'aorte (ous le canal artériel.
I1
y en a pour le rnoins
une de chaque coté : elles donnent des bra"nches
aux deu.x gros troncs de la trachée'
a
l'cefop.hage '