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B R I
manquée. Voici comnient ils diíl:ribnent ces lits
&
ces bordures.
·
Les qnatrieme, cinquieme
&
íixieme lits, dit M.
Gallon, font couverts chacun d'une couche de gayette
d'un pouce d'épaiífeur; a u fertieme lit, on en
m~t
moins d'un pouce,
&
on diminue toujours l'épaiífeur
de la couche de gayette jufqu'au quinzieme lit,
oit
Ja couche de charbon fe trouve réduite
a
un demi
poLlee d'épaiífeur; au feizieme lit, on ne met qu'une
fimple bordure; le dix-huitieme eíl: couvert en plein:
.il
n'y
a qu'une bordure au dix-neuvieme: la couche
~íl:
en plein au vingtiem . : on en met feulement une
bordure au vingt-unieme ;
&
ainíi altern tivement
jnfqu'au haut du fourneau, pour lequel on emploic
.cinquante mnids de charbon,
&
deux cord s
de
hois : ceux qtti n'emploient que quarante muids de
charbon font de mauvais ouvrage.
PouJ; lier
&
contenir d'une maniere folide tout
le
maffif dLt fourneau, on fait des bordures en briques:
ces bordures commencenr par <feux briques de lar–
geur : au feptieme tas, les rangs qui répondent aux
1
bouches des fourneaux font
du
meme fens'
&
le
refre de la couche efr d'un feos oppofé, en retran–
chant aux bord une demi-brique fur laquelle on
forme, par d'amres briques inclinées, une bordure
que les ouvriers nomment
éperon'
qui fert
a
foutenir
le huitieme tas, qui doit couvrir cet éperon
&
ar–
r
ter le coté du fonr : cette huirieme couche prend
alors un arrangement tel que la bordure fe fait de
quatre briques,
&
elle ne change ra plus dans toutes
les autres. On doit obferver, que l'éperon fe tranf–
pot te alternativement
&
en fens contraire, tantot
íur une face
&
tantor fur l'autre; de maniere que le
refie de
la
couche efr toujours placé comme les bri–
que des ' perons.
,
11
faut auffi remarquer que chaque tas de briques
fe croife toujours daos le milieu, avec celui fur le–
quel il efi établi; mais non pas la bordure qui ce..
pendant efi liée a vec le maffif par la demi-brique que
recouvrent les éperon .
Il
reíl:e encore
~
expliquer comment on atrange
les briques pour former les fourneaux : les pieds
droirs font de deux briques
&
demie de hauteur, ce
qui
forme rrois tas ; les briques du quatrieme font
en faillie de deuX
a
trOÍS pouces,
&
les briques
dLt
cinquieme ferment tout-a-fait la volite du fourneau,
qui,
par-la, eft par encorbellement: cetre difpoíition
.regne dans toute l'érendue de la galerie.
Le fourneau étant
a
toute fa hauteur, on le couvre
dans toute fon étendue avec une couche de vieilles
hriques pofées
a
plat' qu'on arrange tout pres les
unes des autres,
&
fur lefquelles on jette une cer–
taine épaiffeur de terre.
A
mefure que le fourneau s'éleve, on 1e crépit
avec de la terre graífe : quelques
hriquetiers,
non
contents de cet enduit
~
&
pour etre plus maitres de
conduire leur feu ,
&
pour empécher que l'air exté–
rieur n'y pénetre, accumulent de la terre en talut
tout autour du fournean, de maniere qu'elle s'éleve
.quel
quefois jufqu'au tiers de fa hauteur.
C
'e.íl:
principalement en Ro llande, ou l'on
em–
ploi
e la tourbe pour cuire la btique' de mcme
que la tuile. Qnant au travail du mouleur
&
a
la
fac;on de faire fécher la brique, c'efi précifément la
m eme pratique qu'en Flandre, laquelle nous avons
d étaillée précédemment. Mais les fourneaux que
l'on a pour le cuire' de meme que la mani€re d'y
ranger la briqtte,different de ce que nous a
vons
déja
vu lé\-deífus; c'eft ce qu'on verra par la defcription
.que nous en allons donner.
Les fourneaux dont on fait p(age pour cuire les
briques font de diffi' rentes grandeurs'
n~ais
a
peu·
pres tous femblables ;
il
en eft qui contie nnent de ...
puis
trois ceJls
jqfqu'a
01~ze
.&
dl{uz~
cens
milli.ers~
B R 1
•
.
'
.
l,
Celui dont on voit la coupe
&
le plan
.Jig.
J
&
~
pl. de
BRIQUETER1E
dans
ce
Suppl.
peut con tenir
3 )O
a
400
millier de briques 'dont les unes qui fetvent
a
parer, ont communément, étant cuites,
dnq
pot–
cesf de long, trois ponces
i
de la rge,
&
un poucef
d'épaiífeur: les autres qni íont deítínée a la conf–
truB:ion des maifous, ont huit pouces
+
de Ion,¡
·gueur, auatre pouces une o
u
deux lignes de lar:.
geur,
&
·un pouce
+
d~épaiíTeur.
Ce fourneau efr un quarré de
3
1
a
3
2
pieds de
long' fur 26
a
27 pieds de large' r nfermé par qua:..
tre murs de brique, qui ont au moins fix pieds
d'é~
paiífeur dans le bas;
&
vont un p
u
en tahlt exté–
rieurement jufgu'a leut hauteur, qui eíl: envit·on de
dix-huit pieds;
il
en eíl au guels on a ménagé auffi
un tahtt intétieurement, mais dans le fens contraire;
nous
a
vons exprimé dans
la
coupe
A B,
jig.
',
celui
des murs de la Iargeur : guant
aux
autres, le talut
patoit n'y prendre naiífance gu'a la moitié ou ame
deux tiers de leur hauteur : d'ailleurs, cela varié
dans prefque tous les fourneaux : il efi évident qu'on
a
eu póur but de concentrer davantage la chaleut
dans l'intérieur.
Les murs fur la longueut de
tes
fourneaüx font
percés au nlveau dtr fol , d'une quan:ité de trou5
proportionnés
a
l<.ur grandeur : nous en avons
vtt
qui en avoient j'üfqu'a dix
&
douze : celui dont
nou~
avons fair le deffin. n'eft percé que de íix; quoi.¿
qu'auffi grand que d'aut1 esqui le font de huir: nous
imaginons que €ette diffi' r nce vietlt des dimenfions
des bdques
&
de la' grandeur des canaux ou foyers,
qu'il efi plus aifé de pratiquer plus larges
&
plus
nauts áVeC d
S
grandes qu,avec d
S
petites, comme
on peut
le voir dan la oupe
A B
:
ces trous font
placés de fas:on qu'ils
fe
correfpondent, ainfi qu'on
l'a....exprimé dans le pl n.
On a ménagé
a
un des murs fur la Íargeur dt.i
fourneau , une ouvercure ou porte cintrée ·marquée
dans le plan
par
la 1ettre
E~
&
dans le profil ott
coupe par
C:
cette
p~rte
nous a paru avoit fix pieds
de largeur
&
douze pteds de hauteur :elle fert
a
in–
troduire
&
a
retirer les briques dn fourneau : il en
eft
qui
ont des port es bea ucoup moins hautes
&
bien
moins larges, mais alors le mur oppoíi'
eft
de cinq
a
í1x pieds moins élevé que les autres : d<1ns ce cas, on
acc~lmule
de la terre par derriere Jufqu'a la hauteur
de la recoupe, ce qui donne une grande aifance pour
achever de charger le fourneau,
&
pour en retiret
1
les ·briques lorfqu'elles font cuites.
L'intérie ur de ces fourneaux eft entiérement pavé
de briques arrangées de cham¡ , de fort que le fol
en eft fort uni : les
murs
en font auffi batis, mais
liífés avec un mortit>r de la m "me
t
rre dont ell
font faites ,
&
a
ec lequel on a foin de le recré pir
intérieurement,
lor(qu~ils
font dégt·ad é par le fe
u
t
malgré la force qn'ils ont, le grand effort de lacha–
leur leur occaíionne fouvent des
lé~ard es.
Tous les fourneaux en génétal dont on fe fe¡·
vour cuire les briques de toutes efpeces 'n'ont point
de couvertures.
Il
en
eíl
cependant plufieurs de ceux
~
cuire. oelles
a
batir; qui ont des toits faits en plan..s
ches
&
fans tuiles pour les garantir du vent
&
de
hi.
pl.uie : on pourvoit aux autres contre le vent ávee
des nattes de jonc' que l'on change fu:ivant le coté
d'0ti
il
viént, lefquelles font foutetmes par une ef-.
pece de balufirade de bois fort légere, qui regne
tour autour dans la partie füp érieure du fourneau
f
ces' nattes ferven t atdfi.
a
mettre le briques feches
a
l'abri de la pluie pendant le tems qu'il faut pout
chatger le four; alors elles font fupp ortées par de
pieces de bois creufi' es, qni en rec;oivent les eaux
pour les conduire hors du tournéau.
·
. On
a
appuyé une efpece
d
hangar de chaque
éBtá
Pol1
four
~Ontre
les
ll).\lfS
fur fa longuem·
~a
l'effet
d'y
/