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8o

BUL

Le manteau eíl: une membrane affez fine qui ta–

pi:lfe tout l'intérieur de la coquille, fans forrir au–

dela -des bords de fon ouverture.

La

elle fe replie fur

la gauche de l'animal pour former un petit trou

rond auquel répond l'anus; les excrémens font ronds

&

vermic.ulés.

Ma?.urs.

Ce coquillage vit communément fur I_a

lentille de marais

&

fur le lemma dans les mara1s

d'eau douce

&

les étangs de Podor

a

30

lieues en

ligne droite de la rner au Sénégal. le lui ai

d~nné

le

no

m de

hu/in

paree que }'animal pendant fa vte nage

,

d'

&

'

'

prefque continuellernent

a

fleur-

eau '

_qu apres

fa mort fa coquille flotte comme une

pet~te

bulle

d'air tranfparente. Pour pre_ndre cetre at[ltude de

nager

a

fleur-d'eau' le pied_ retourné en-de:lfus_,

&

la coquille_ pendante en-bas, tl

mon~e

fur la

p_re~!ere

herbe qn'1l rencontre;

&

quand

1l

eft arnve a la

haureur de l'eau, il gliífe fon pied au-deífus de fa

furface' en retournant en meme téms fon corps;

alors fa coquille qui pend en-bas, luí fert de leíl: ,

&

fon pied qui fait au-deírus comme une goutte de

cire fur laquelle l'eau n'a poinr de prife, fert

a

le

faire avancer par fes ondulations '

&

a

le promener

par-tour en nageant fur le dos. On le trouve rare

ment dans une autre pofition,

&

c'efr pour cela que

la furface de l'eau en paro1t fouvent toute couverte.

J'ai vu exécuter la meme manreuvre , mais moins

fréquemment'

a

un petit coguillage de meme genre

qui fe trouve aux environs de París , qu'on nomme

communément

la membraneufe,

&

que Lifter a fait

graver dans fon

Hi(loria Conchyliorum , planche

CXXXI

r,

34,

fous le nom de

buccinum jlu:via–

tile

a

dextrá jinijlrorfum tortile' triumque orhium ,Jiye

neritodes.

Remarque.

Le

hulin

ne fe voit que depuis le mois

<le feptembre jufqu'a celui de janvier, dans les maré–

cages formés par l'eau des pluies qui tombent en

juin, juillet, aoflt

&

feptembre. Ces marais font

de:lféchés pendant cinq

a

fix mois '

& '

pour

ainfi

dire, brulés par le foleil le plus ar:dent: ces coquil–

lages difparoiífent alors; on ne trouve fur la terre

que des coquilles abandonnées par leurs animaux

que la féchereíTe a fait périr. Cependant on en voit

reparoirre tous les ans de femblables pendant la

faifon plnvieufe; j'ai meme remarqué que plus cette

faifon éroit chaude' plus ils étoient abondans'

&

a

11n tel point qu'un coup de main en enlevoit plu–

:fieurs milliers. Comment expliquer cette merveil–

leufe reproduB:ion

?

Comrnent des reufs auffi déli–

cats

&

auffi petits que ceux que doivent produire

ces petits animaux , peuvent-ils refier dans un ter–

rein auffi aride fans fe deífécher enriérement? Com- –

ment ces aFlÍmaux eux-memes , s'il eít vrai qu'ils

s'enfoncent dans des creva:lfes

&

qu'ils fe cachent

dans le fe in de la terre, peuvent-ils réfiíler pendant

cinq

a

fix mois aux ardeurs du foleil?

(M. A

DAN

SON.)

BULSUK, f. m. (

Hifi.

nat. l r:luhyolog.)

poiífon

des iles Moluques , aífez bien gravé

&

enluminé au

'9

1

de la feconde partie du

R ecueil des poij{ons

d'Amhoine,

de Coyett.

n

a le corps tres-court' prefque rond

&

renflé ;

la tete grande; les yeux

&

la bouche petite; deux

dents grandes' conigues' a chague macho're.

Ses nageoires font au nombre de fept, favoir ;

deux peB:orales,

médiocre ~>,

arrondíes; deux dor–

fales, dont

l'~nrérieure

forme une tres-grande épine

dentée de hmt dents en fcie par derriere ; une de–

vant l'anus, compofée de cinq épines ; une derriere

l'anus aífez longue'

&

la feptieme

a

la

queue' tron–

quée ou arrondie.

Son corps efr bleu, fa tete verte devant,

&

en–

to~rée de~riere

les yeux d';m, bandean rouge

a

fix

pomts no1rs de chague cote. Ses nageoires font

vertes, excepté cepe

de la

queue qui

eft

rouge

a

BUP

cinq rayons jaunes,

&

deux bords bleus. La na–

geoire poftérieure clorfale efr bordée de bleu ;

l

s

yeux ont la prunelle noire

&

!'iris

jaune.

Ma?.urs.

Le

hulfuk.

efi commun dans lamer d'

Am–

boine autour de l'ile Boero.

Qualités.

11

efi paífablement bon , mais fec.

Ufnges.

On le fale pour l'ordinaire, paree qu'il eíl:

rneilleur, plus tendre

&

moins fec , confervé de

cette maniere.

R emarque.

Ce poilfon forme avec 1' ' vauwe

&

le

fpeervifch, dont il.eft une efpece , un genre particu–

.lier dans la famille d s cofli·es.

Deuxieme if.peC;.e.

SPEERVISCH.

Ruyfch a fait gra ver

a

u

3

de la

planclze

11 ,'

page 3

de fa

Colleétion nouvelle des poij{ons d·Am–

hoine,

fous le nom de

fpeervifch

qui fignifie

poi.f!on

a

pique

0\.1

piquier,

a

caufe de la grande épine de fa

premiere nageoire dorfale, une autre efpece de

hulfuk

qui ne dtffere de la précédente qu'en ce que

1°.

l'épine de fa premiere nageoire dorfale n'a

que

fix den ts derriere ;

2

°.

la nageoire antérieure de

1

anus n'a que quatre épines ou rayons épineux;

J

0 •

fon corps efi un peu rnoins renflé ou plusalongé;

4°. il a de chaque coté une bande longitudinale qui

s'étend des nageoires peB:orales

a

la queue ;

5o.

le

bandean rouge qui entoure le derriere de la tete

renferme les yeux dans le milieu de fa largeur,

&

n'a aucunes taches; du reile ce poiífon re:lfemble au

précédent.

e

M.

ADANSOJV.)

BUONACCORDO,

e

Lut!z.)

nom Italien d'une

épinette moins grande que les épinettes ordinaires,

&

fur laquelle les enfans apprennent'

a

caufe de la

petiteífe de leurs mains.

(F. D. C.)

BUPA

RITI,

f.

m. (

H~fl·

nat. Bot.

)

plante mal–

vacée du Malabar, tres-bien gntvée, avec la plu–

part de fes détails, par Van-Rheede, dans fon

Hor–

tus lv1alaharicus, yol.

1,

imprimé en

1

6¡8,

page

51,

planche

XXIX.

Les Brames l'appellent

valli cari ca–

pa?.ji;

J:

Commelin, dans fes notes fur cet ouvrage

le défigne fous le nom d'

alcea Malahareifzs

,

ahutiÚ

folio ,flore rnajore ex albo jlavifceme.

Mt

Linné, dans

fon

S

y flema naturt2 , édition

12,

imprimée en

1767,

page

463

,

l'appe lle

lúhifcus,

3

populneus, foLiis cor–

datis integerrimis, caule arhoreo.

C'efr un arbre élevé de

30

a

40

pieds,

a

racine

comme ailée ou pinnée d'un grand nombre de fibres

capillaires, d'otl s' 'leve droit un tronc cylindrique

de

.deux_pie~s

&

demi

a

trois pieds de diametre' fur

hun,

a

~hx

pleds de hautenr' couronné par une cime

fpherolde aífez femblable

a

celle du tilleul' tres–

épaiífe, tr ' s-agréable

a

voir

a

caufe de la netteté de

fes feuilles, qui ne font attagu

1

es par aucun iníi ae,

form 'e par un grand nombre de branches cylindri–

ques, épaiífes, longues, difpofées circulairement

&

alternativement, écartées fous un angle de

4$

dé–

grés d'ouverture'

a

bois blanc médiocrement dur,

comparable..

a

celui

du

fapin'

a

centre plus tendre'

comme moelleux,

&

recouvert d'une écorce verte

d'abord liíTe

&

luifélnte, enfuite cendrée, enfin noi-:

ratre.

Les feuilles font difpofées alternativement

&

cir–

culairement au nombre de dix

a

douze le long des

jeunes branches

a

des difiances de deux pouces en–

viron' fur un pédicule cylindrigue verd égal

a

leur

longu enr,

&

ouvert fou un angle de

45 d

' grés. Ell es

font taillées en creur arrondi

&

éch~ncré

d'un

ú

ieme

a

un di."\ieme

a

fon origine, terminées par une pointe

alongée

a

l'extrémité oppofée ' longues de quatre

a

huit pouces, d'un tiers moins larges, entieres, ' paif–

fes, molles, litres, pe u luifanres, vert-moyen deffus,

plus

da

ir deifous, Otl elles font relevées de cinq

a

fept

' ores

pri.n,ipales

~ayonnantes.

Elles

font

pendanres

ou

)