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BUT

R'tt

tofitraíl·e áu bon feos

&

au bon goi1t. Mais

ne

Íeroic-on pas ridicule de l'ep.réfenter

a

u

homme

qui

{e

déguife grotefquement pour aller au bal , que

cet

habit n'eít pas

a

la mode

?

Afiurément l'auteur

du

Roman comique,

favoit bien ce qu'il faifoit en

traveíl:iífanr

l'Enéide;

mais

it y a de bons

&

de

mau–

vais bouffons ;

&

fous l'envcloppe du

burle(que,

il

peut fe cacher fouvent beaucoup de philofophie

&

d'efprit. Le but moral de ce genre d'écrits, eíl: de

faire voir que tous les objets ont deux faces ; de

déconcerter la vaniré humaine , en préfentant les

plus

grand~s

chofes

&

les plus férieufes ' d'un coté

ridicule

&

bas'

&

en prouvant

a

l'opinion qu'elle

tient fouvent

a

des formes. De ce confirate du grand

au petit ' continuellement oppofés l'un

a

l'autre '

nait, pour les ames fufceptibles de l'

impreill.on

du

ridicule , un mouvement de {urprife

&

de joie fi

vif

fi foudain' fi rapide' qu'il arrive fouvent

a

l'h~mme

le plus mélancolique d'en rire tout feul

aux éclats;

&

c'efi quelquefois l'homme du monde

qui a le plus de feos

&

de goí'tt ; mais

a

qui la folie

&

la gaieté du poete font oublier , pour un mo–

ment, le férieux des bienf-éances. La preuve que

cette feconífe que le

burlefque

donne

a

l'ame' vient du

contrafie inattendu dont elle efi fortement frapp ée ,

c'eíl: que mieux on connoit Virgile

&

mieux on en

fent les beautés ' plus on s'amufe

a

le voir travefii

par l'imagination plaifante

&

folle de Scarron.

L'orgueil n'entend pas auffi-bienla plaifamerie que

1

vaniré; il.efr jaloux de fon opinion,

&

chagrin

lorfqu'on le détrompe ; auHi le

burlefque

fera-

t-

il

toujours mienx res:n chez une nation vaine , que

chez une nation orgueilleufe ; mais chez aucun peu–

ple

édairé,

}l

n~efi:

.a

craindre, .que

~e

h.urlefque

de–

víenne le gottt dommant,

&

1

mfanzre hcet

fera tou–

jours fans conféquence.

(M.

MARMONTEL,)

*

Dans l'art. BuRLESQUE du

Dia. raif. des S

cien~

ces

&c. a

u

lieu de

Lalli Caporali,

lifez

Lalli

&

Ca–

por~li,

car ce font deux auteurs différens.

Lettres fur

i,Encyclopédie.

,

BU

S

A

N

C I, (

Géogr.) Bufenceyum,

bourg de

Champacrne , diocefe de Reims, éleél:ion de Sainte–

Meneho~ld.

Charles

V.

permit

a

Robert, duc qe

Bar, d'y érablir un bailli : le roi l'appelle dans fes

l ettres ,

cajlrum

&

caflellania de Eu{enayo. Yoyez

Ordonn. de nos rois, in-folio, tome

V,

page

93;

ce

lieu eft omis dans la Martiniere.

(C.)

BU

S

1 I

S , (

Hijloire des Egyptiens.

)

pluíieurs

rois d'Egypte ont porté le nom de

Bufiris;

l'un fut le

fondateur de Thebes, dont il fit le íiege de fon em–

pire; les autres n'ortt rien fait d'alfez mémorable

pour etre tranfmis

a

la poftérité '

a

moins qu'on ne

répete les menfonges des Grecs qúi oñt débité

qu'un monfi:re de ce nom uniífoit un corps yivant

a

un cadavre. Marsham

&

Newton nient qu'il

y

ait

eu

jamais un tyran auffi féroce , placé fur le trone

d'Egyp te. Mais les raifons qu'ils alleguent pour ré–

futer fon exifrence , ne peuvent détruire les monn·

mens hi.fioriques qui en atteftent la réalité

~

il eíl:

plus probable que les Grecs ont calomnié fes mreurg

&

exagéré fes

vices

,

pour fe venger de la loi

qui

leur défendoit de pénétrer dans fes érats , fous pré·

texte que le commerce des étrangers ne pouvoit

<¡ue corrompre les Egyptiens faciles

a

la féduél:ion.

Sa politique étoit de commander

a

des efclaves;

&

il favoit trop qLte les Grecs, jaloux de leur indépeñ·

dance , auro'ient voulu que tous les hommes fuifent

libres comme eux.

(T-N.)

§BU

SIERE (LA),(Géogn)n'efrpasune petite

ville , mais feul ment un p tit village de quinze

feux,

a

dix grandes lieues d'Auturt,

&

non pres

de

cette ille, comme dit le

Dill.

raif. des Sciencés,

&c.(C.)

.

~

§

BUJHOU, (

Géogr.)

H

ville

de

la

Caífkibie,

a~,tx

BUT

H

~ro ~eres

de la Pruífe royale . . . .

BYTHAu,

pe~

>>

ute Ille de la Pruífe polonoife, .... fonr la meme

ville qui appartienr

a

prétent

a

1

éleél:eur de Brande–

bourg.

Leur sfur L'Enéylopédie.

Bt..!TlS

&

SP~RTI

. (

Flijl.

~e

_LacédJmone.)

Les

Spart1ates, averns que Xerxes eto1t prer

a

fondre fur

la Grece , offrirent des facrifices ,

&

les pretres ne

virent daos les entrailles

<les

viél:imes que de fu–

nefies pr 'fages. Les devins interrogés répondirent

que le deítin de Sparre exigeoit qu'un de fes enfans

fe dévouat pour elle.

Butis

&

Spertis,

illufires par

leur naiífance ,

&

coníidérables par leurs biens

'

Lr.

d'

1\

).

'

s

orrnrent . eux-:nemes

a

mounr pour leur patrie;

Sparre,

qm

aur01t dí\ honorer leur courage , les en.

voya

a

la cour de Perfe, daos l'efpoir que Xerxes

fe v.enger?it fu.r eux

du

meurtre des heraults que

Danus lm avo1t envoy 's. Des qu'ils furent entrés

fnr les terres de Perfe , ils furent conduits chez le

gou

ver~e~r

de la Provine;, qui, furpris de leur cou–

rage h roique ' effaya

d

attacher

a

fon ma1cre des

homwes fi généreux. Ils ne fe laiít rent point éblouir

par l'éclat de

Ji

s

prome!fes ; os confeils

lui

di–

rent-ils, vous font diétés par vos fentimens qui font

bien différens; élevé fous l'ernpire d un defpote ,.

vous avez ployé vos penchans fous

la

fervitude.

Un

Spartiate n'obéit qu'a fes loix,

&

ne connoit point

de maitre ..

~i

vod;t; conn_,..oi

1

ffiez le prix de

la

liberté ,

vous rougmez etre e1c aves ;

&

vous convien–

dri!z que des peuples magnanimes ,doivent .employer

les lances

&

les haches, pour conferver leur indé..

pendance.

Qnand ils furent arrivés

a

Snre , on

les

admit

a

l'au_dience du monarque; on exigea qu'ils fe profrér–

naílent pour

l'a~orer

: mús malgré les menaces

&

l~s prom~.ífes

,;

1ls_

oppof~rent

un générenx r f\ts

>

d1fant qu Ils n avOient pomt entrepris

un

fi.

pénible

voyag~ ~our ~dorer

un h?mme. L'orgueil afiatique

fut obhge de ceder. Le

ro1,

affis fur fon tróne leur

d~manda

,quel

~teit

17

motif

de

leur voyage: ;oi

de

Per~e,

repondtrent -1ls ,

S

parte nous envoie pour

exp1er par notre mort, le meurtre des hérauts de

J:?ariu~, ~ont

elle s'ac.cufe coupable. Xet·xes, frappé

d admrrat10n, leur d1t: Je ne me réolerai poiot fur

l'exemple de vos compatriotes ,

ql~i

ont violé le

droir des .gens ; je

~;

_veux P?int me rendre coupa–

ble cles cnmes doqt

J

a1le dro1t de vous punir.

L'at~

tentat de votre nation eíl: trop grand pour etre expié

dans le fang de deux hommes. Allez annoncer

a

Sparte mes volontés.

(T-N.)

,

BUTNERIA ,

BEURERIA ,

CALYCANTHus:

PoMPABOUR, (

Botanique.

)

cet arbriffeau ne fe'

trouve point dans les ouvrages Anglois que

j'ai

entre les mains;

il

étoit encore fort rare , lorfque

M. Dnhamel a publié fon

Traité des arbres

&

arbujles;

je ne le cultive moi-meme que depuis deux ans ,

comme je ne l'ai pas encore

vu

fleurir ,

je

vais

prendre

M.

Duhamel pour guide.

Caraélere générique.

La fleur

á,

au lieu de calice, uné maife

chal"'n'ue~

d'o1t paiient enviren quinze pétales

fur

deux ran•

gées. Les pétales extérieurs paroiífent erre

une

continuation de la maífe charnue ,

&

pou.rtoient

etre regardés comme les découpures du calice.

Les piitils paroiífent formés de p-etits fommers

implantés fur les embryons qui fonr renfermés

daos le calice.

Les feuilles íont oppofées fur les branches : elles

font entieres , ovales , terminées

par

de longues

pointes, creufées par-cleífus de fillons aifez pro–

fonds ,

&

relevées par-deífous de nerv tres •fail–

lames.

Les fleurs naiffent une

a

une au bout de chaque

b,ran,he,

&

s'épano1.liffent

dans

le mois de Mai

i