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BUP

toutefois de couvrir le has de fa tige

a

la hautéut

d'un

pied

&

demi; car. fon bois .étant moelleux,

&

plein de fue, la pournture y fau de tels progres,

qu'elle pourroit quelquefois

s'~tendre

jufqu'aux ra–

cines: fouvent au refi:e on cr01t .cet arbufte endom–

¡nagé par la gelée , lorfqu'il n'en eft encore nulle·

mene atreint. Dans les jours les plus rigoureux de

l'hiver, fes feuilles, de droites qu'elles étoient, pen–

dent molles

&

décolorées'

&

femblent meme

rom~

pues

a

l'endroit de leur attache ; mais au printems

que la feve fe ranime, elle les redreífe bientót, en

refluant dans leurs vaiífeaux; alors la plupart re–

prennent leur verdeur, mais d'autres périífent , ainft

qu'un petit nombre de jeunes rameaux qu'il faut

retrancher foigneufement vers la fin d'avril, de

crainte qu'ils ne gatent

c~ux

d'ott ils partent ,

&

p~rce

qu'ils contrafreroient mal avec les branches

VIves.

2.

Si le tems eft favorable , la graine de cet ar–

britfeau mí'trit vers la mi-feptembre dans les pro-_

vjnces feptentrionales de la France: on peut la fe–

roer en oétobre ou en février dans des caitTes em–

plies de terre légere : comme elle efr fort mince , il

faut ne la guere couvrir; au printems ft l'on met

ces caiífes dans une couche tempérée , on accélé–

rera leur germination,

&

l'on favorifera la croif–

íance des jeunes arbres : ces caiífes doivent etre

a

ritées l'hiver fuivant fous c:les chaffis. Le fecond

printems il convient de tranfplanter les petits

bu.plts–

'Jitums

dans de plus grandes caiífes

a

quatre ou cinq

pouces les uns des autres. Cette petite pépiniere

doit paífer encere un hiver fous les chaffis. Le troi–

fieme printems, c

'efi:-a.dire

en avril, par un tems

/doux

&

nébuleux,

on enlév

era

les

jeunes arbufies

avec de petites mottes '

&

on les plantera

a

demeure'

ayant foin de plaquer de la mouífe autour de leurs

pieds, pour

y

entretenir la fraicheur

&

épargner les

arrofemens.

Il

fera auffi tres-utile de les couvrir lé–

gérement d'une feuillée de fapin ou de bruyere, afin

de parer

a

l'effet du hale qui pourroit fécher leurs

feuilles, accident grave pour les arbres toujours

V~~.

Cet arbriífeau fe multiplie auffi de marcottes

&

de boutures.

Il

faut faire les marcottes au mois de

juillet, fuivant la méthode indiquée

a

l'article

ALA–

"li'ERNE

dans ce

Supplément'

elles pourront etre

tranfplantées le fecond printems: les boutures

fe

font en juin

&

en oétobre. Dans les deux faifons il

faut couper rez-tronc les branches qui les doivent

former , afin qu'elles foient pourvues de

cette

pro–

tubérance qui contient des germes de racines ,

&

qui bouche de plus le concluir médullaire. Ces bran–

ches doivent etre recoupées' enforte qu'elles n'aient

que huit

a

neuf pouces de haut.

Il

les faut enterrer

de quatre

a

cinq. En oétobre elles doivent etre

plantées dans des pots qu'on mettra dans une caiífe

a

vitrage durant l'hiver'

&

le printems fuivant fur

une couche tempérée

&

légérement ombragée.

Quant

a

celles que vous ferez ·en juin' plantez-les

dans une caiífe emplie de terre légere

&

fraiche que

vous enterrerez dans un líen abriré du couchant,

du

midi

&

meme du levant qui tient du midi.

Si

le t ems

efr fort fec , tapiífez de mouífe la fuperficie de la

terre de la caiífe,

&

arrofez fagemenr. .Quelqu es–

unes de ces boutures pouíferont avant l'hiver des

racines

&

des bourgeons; elles pourront etr.e tranf–

plantées le fécond printems , foit pour les mettre en

pépiniere' foit pour les placer

a

detneure' mais on

gagnera

a

leS laiífer plus long-tems dans leLlf ber–

Ceau.

• L'efpece

n°.

2,

mentionnée par Tournefort,

&

tranfcrite par M.l)uhamel du Monceau, ne fe trou.

vant ni dans Miller , ni dans les catalogues Hollan–

dois, nous n'en parlerons pas. -

Tome

JI.

BUR

. Quant

a

l'efpece

n°.

3

'

nous nóus bornerons

a

d1re que c'eíl: un arbuíl:e de ferre qui {e multiplie de

boutures, plantées en pots fur couche au printems.

~es

autres

.bupLevru.nís

font

d~s

plantes annuelles

qm ne fe cult1vent que dans les Jardins de Botanique

tres-complets.

L'efpece

n°.

croit naturellement en France , en

AUemagne

&

en Angleterre. Les fuivantes habitent

les Alpes

&

les Pyrénées.

e

M. le Éaron

DE

TSCHOUDI.)

§

BUPRESTE,f. m.

(Hifi.

nat.lnflélologie.

)Du

tems d'Ariíl:ore

&

de Pline, on donnoit le nom de

hu.prejle

a

un petit nombre d'infeétes auxquels on avoit

reconnu l.a propriété callfiique de faite enfler les

hreufs qm en avoient avalé. Ces infeétes avoient

a

leurs cuiífes pofiérieurés un appendíce faillam : les

modernes ont faift ce caraétere pour en faire leur

difiinél-ion générique, de maniere que tous les in·

feél-es

a

antennes filif<?rmes comme le

buprejle

'

font'

felon e:lx' de

me.me

genre ' pourvu qu'ils aient cet

append1c~

aux

~u~ífe

s,

ce qui charge ce genre d'une

~~~quantame

d eípeces aüxquelles on en pourroit

JOmdre

~ncore

autant en fuivant ce príncipe; mais

tous les mfeétes

a

antennes fil :formes'

a

cínq articles

a.ux

pattes'

&

a

appendice faillant aux cuiífes pofté–

neu

res, comme le

bu.prefle,

ne font pas pour cela

des

buprefles;

en examinant ces animaux avec l'atten–

tion néceífaire on y remarque nómbre d'aut-c:es ca–

raéteres tres-apparens' tres-faciles

a

faiftr ' au

m~etl

defqueh on reconnoit que les modernes, a

u

liett

de

contondre des etres

fi

différens' auroient dft divifer

ce .genre en huir a

u

tres genres tres-diílinéts, qui n'au–

roient compris fous eux qu'une dixaine d'efpeces

plus fac.iles

a

reten.ir

&

a

difiinguer. La différente

proport10n d

es arud

es des antennes plus ou moins

l?ng~;

la forme des tarfes des pieds c?nique ou cy·

lmdnque;

l~

forme du corcelet quarre ou en creur,

plus ou moms Iarge que les étuis ; les deux étnis

difiinéts o u réunis en

UQ

feul; la préfence o

u

le dé..

faut des ailes, leur auroient fourni, comme

a

nous,

des moyens de fimplifier

&

de lever la confuÍion

qui regne dans ce genre d'infeétes.

M.

Linné a dortné aux

43

efpeces dont il campo–

fe ce genre, le nom de

carahu.s,

non pas corrompu

dtl

motfcarabceus,

comme le penfe

M.

Geoffroi,

Hijl~

des lnjeaes, 11ol.

1,

p.

138,

mais du nom

karabos

que

les Grecs ont toujours donné au crabe de mer appellé

en latin

carabus.

L'infeéte gravé au

n°.

11,

de la

planche

LXXV;

de

la

ColLeaion d'hijloire naturelle

dn

volume

XXIII,

fous le nom de

buprefle,

n'eíl: pas le

buprejle

des an–

ciens; il n'en a , comme ceux des modernes dont

nous avons parlé , que les antennes

&

l'appendice

aux cuiífes: il en differe,

1°.

en ce que fes étuis font

réunis en

un

íeul;

2

°.

en ce qu'il n'a point d'ailes au–

deífous de ces étuis;

3

°.

en ce que fon corcelet eft

taillé en creur plus étr'oit qQe les étuis. Quoiqu'il

foit indiqué comme trouvé en Provence)

&

d'uri

brun-jaune, prefqu'entiérement tranfparent ,

il

ne

paroit différer dll commun de nos campagnes des en–

virons de Paris, qu'en

ce

qu'il a éte pris a

u

moment

de fa métamorphofe,

Otl

il n'avoit pas encere pris {a

coule11r noire,

&

tué

dans cet état. C'

fi

cette efpece

que M. Linné appelle dans fon

Syjlemu natura, édi–

tion

1

2 ,

imprimée en

1

7'67

,

page

ó

3

1

,

carabu.s

1

co–

riaceus

,

apterus, atér opacus

,

eLytris punais intricatis

Juhrugojis,

&

que

M.

Geoffroy nomme

Hijl.

des

ln–

Jea.:s, vol.

J,

p.

'4',

hu.prefiis

1

ater, elytris rugojis....

Buprejle

noir chagriné; l'ayant reconnu en

1748,

pour un genre ditférent, je lui donnai le nom

defarli

que les negres donnent

a

une efpece du meme genre, ,

&

c'efi fous ce nom que je le déíignerai dans mon

Hijloire rmiverfelle.

(M.

ADANSON.)

*

§

BURATTES, (

Géogr.)

il paroit qne ce font

L

ij