CHE
des Incl-es orientales; les fleurs naiífent en bouquets
arrondis au bout des branches; elles fom en-dehors
d'un rouge de corail foncé
,
&
d'un rouge- pile en–
dedans. Le doél:eurHouíl:on
a
rencontré cette efpece
~la
Jamaique.
La
huitieme eftnaturelle du Cbili. Le pere Feuillée
l'a découverte a
u
pres de la ville de la Conception ;
epres lui le -doél:eur
Houil:on
J'a trouvée
a
une pet1te
diftance de Carthagene, dans
la
nouvelle Efpagne;
fes feuiHes font oppofées
&
épaiifes ; fes fleurs font
d'un rouge-foncé,
&
naiífent par bouquets au
bo~:tt
des branches -; dles font découpées par les bords en
quatre parties ,
&
remplacées par des baies ovales,
'femblables
a
de petires olives; on fe fert des branches
de cet arbufte pour teindre en noir, dans les Indes
orientales Efpagnoles; cette couleur eíl: tres-fixe
&
réfifte parfaitement au débouilli; on mele les mor–
ceaux découpés de.s branches de cette efpece avec
une plante appellée
pangue,
&
une terre noir-e nom–
rnée
robbo;
on fait bouillir le tout enfemble jufqu'a
une coníifiance convenable•.
Ces trois efpeces viennent des pays chauds,
&
font, comme tous les autres
c/zevreftuilles,
attaqués
par les cantharides; elles fe mulriplient de graines
-qu'on doit femer dans des pots plongés dans une
couche d'une chaleur modérée: l'hiver on mettta
Ces
pots dans une ferre chaude ; la graine pe leve ordi–
nairement que la feconde année : quand les plantes
aurorit aequis un peu de force, on pourra les expofer
a
l'air dans un lieu abriré ' pendant les deux mois ou
<leux mois
&
demi les plus chauds de l'été; on leur
fera paífer le refre du tems dans une ferre fous un
dégré de chaud ternpéré ; elles y feront des progres
rapides ,
&
flei,Jriront en automne.
Selon Tournefort (
Hifl.
des pl. des environs de
'París),
le fel du
che":re-fiuille
approche du fel am–
moniac, mais il eft uni avec de l'huile fétide
&
de
la
terre : les feuilles rougiifent peu
le
papier bleu
,
les racines le rougiífent davantage;
la
décoétion de
{es
feuilles fortifie les femmes qui font en travail; on
en
fait boire trois onces rnelées avec une once d'eau
de
fiel.lrd'G>range. Rondelet, dans ces occafions,
ordonnoit l'eau de
chevre-fiuille
avec la femence de
Javande.
e
M.
le Baron
DE TscHOUDI.)
CHEVRETTE
D'AMBOINE,
f. f.
(
Hifl.
nat.
lnfec1olog.)
Coyett a fait graver
&
enluminerfous ce
nom,
aux
n.
224
&
23
ó
de
la
feconde partie de fon
Recueil des poij{ons d'Amboine,
deux individus, l'un
rnale,
jig.
23
o,
Pautre fe melle ,
fig.
224,
d'une
efpece de crevette o u de falicot, qui differe de celle
cle l'Europe,
&
par la grandeur
&
par l<J couleur.
Le
male eíl: un peu plus court
&
plus large que la
fernelle; il n'a pas entiérement deux pouces de lon–
gueur; il eíl: compofé de huit articulations terminées
par une queue
a
trois lames ; il
a
huit anteones
fé.ta–cées
a
la tete' aílez longues'
&
dix partes dont les
deux antérieuresfont en pince.
Son corps eíl: vert, entouré de quatre anneaux
rouges ,
&
marqué de cinq points noirs, dont deux
fur le corcelet,
&
les trois antres fur chacun des an–
neaux antérieurs de la queue, les trois lames de la
queue rouges,
&
les pattes jaunes annelées de bleu.
La femelle a fix points noirs, un fur chacun des an–
neaux de la queue, excepté les deux -antépénultie–
rnes; fes pattes font rouges,
&
fa queue a quatre la–
~e.s,
dont deux antérieures rouges,
&
les deux in–
teneures vertes.
&marque.
La crevette a été confondue avee le crabe
ca!Zcer,par
M. Linné,quoique cet auteur
eta
pu favoir
qú'Ariíl:ote
&
les anciens l'appelloient du nom de
crang-on;
& ·
comme ce genre eft a!fez différent du
cancer,
&
qu'il contient plufieurs efpeces, nous
avon~
cru lui devoir fixer une place dans la famille
CHE
des trabes ou des araignées ou
il
fe range
flatllrelle.;
rnent.
(M.
ADANSON.)
§
<:HEVRON,
f.
m.
e
terme de Blafon.)
une des
fept p1eces honorables; elle efi pointue en haut
&
a
deu~,
branches qui s'étendent vers les angl s du has
de
1
ecu ; chaque branche a deux parries des fept de
la
largeur de
1'
écu.
Il
y
a un ou pluíieurs
chevrons
dans un écu · tel
nombre qu'il y en ait, ils fe pofent toujours' l'un
au-deifus
d~
l'autre; celui qui fe trouve le plus haut
efi le prem1er ,
&
le.plus has eíl: le dernier.
Chevron abaiflé,
eft celui dont la pointe fe termine
au centre de l'écu.
Chevron alifé,
celui dont l'extrémité des branches
ne touche point les bords de l'écu.
C~evron
brifé,
celui do-nt la pointe féparée en
haut~
paroit feadue, fans que les branches íoient entiére–
ment détachées.
Chevron coucké,
celui dont la pointe eíl: tournée
vers un des flanes de l'écu; on doit fpécifier en
bla~
fonnant fi cette pointe fe trouve
a
dextre ou
a
fe..
neftre.
·
Chevron
éci~~,
celuí_ dont la pointe eíl: coupée.
Chevron fadü,
celm dont une branche eíl: 1éparée
en deux; en
blafo~nant'
on doit dire íi c'eft
a
delCtre
ou
a
feneftre que le
chevron
eft failli.
Chevron ondé,
celui dont les branches font
en
andes.
Ch~vron
partí
,
celui qui a fes branches de deux–
émaux différens.
Chevronployé
,
quand les branches ont leurs fupeP–
iicies creufées en portion de cercle.
Chevron renverfé,
lorfqu'il
a
fa pointe au has
de
récu'
&
fes branches vers les angles en chef.
Il
y a des
chevrons componnés, échiquetés, lofan•
gis,
&c.
Voyet
chacoo de ces termes en l'ordre
al..
phabétique.
Selon certains auteurs, le
cheyron
repréfente
l'é...
peron du
~hevalier;
felon d'autres, c'eftla repréfen..
tation d'une lice de barriere.
Le
chevron
eíl: le fymbole de la coníl:ance
&
de
la
fermeté.
Broffin de Meré en Touraine;
¿•argent au che11ro1r
d'a{Uf.
Ayrault de Saint-Thenis , de Chemins en Anjou.-.
d'
a{~tr
a
d.eux
chevrons d'or.
"
Tenarre de Montmain
a
París;
á'
atur
a
trois
che-.
vrons d'or.
Voyez
le Recueil des
planches de Blafon
dans leDiCl.raif. desSciences, &c.pl.
IV,
jig.19Ó~
&
dans ce Supplément,
pl.ll;, fig.
t6
Ó'
'7·
(
G.
D~
L. T.)
§
CHEVRONNÉ,
ÉE,
adj. (
ternz.e de Blafon.)
fe dit d'un écu divifé en íix parties daAs le fens des
chevrons
de deux émaux alternés; ces fix parties font
forméespar dix lignes diagonales qui fe joignent deux:
a
deux' cinq en barres
a
dextre;, autant en bandes
a
fenefire.
Proportion.s.
La premiere pointe eft
a
-i-
partie
da
diftance des 7 de la Iargeur de l'écu, vers le milieLL
en haut; deux parties
+
des fept de la meme largeur,
font la difiance de l'extremité des deux premieres
lignes partant des aogles dn haut de l'écu; les bran–
ches des efpaces
chevronnés
ayant chacune une par–
tie *en fe reglant {ur les deux premieres lignes, don..
nent les dimenfioos du
chevronné.
Si le
chevronné
étoit de plus
dejix
pieces ,.comme'
de
huit
ou de
dix,
il faudroit en nornmer le nombre
en blafonnant.
Il
y
a auffi des pals
&
autres piece.s de l'écu
:J
q~
quelquefois font
~hevronnés.