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CHl
de roi
i1
fe foit
paíf~
la rnoindre chofe
p-ar
ou l'oh
puiífe
~onjeéturer
qu'il ait
foup~onné
l'érat de
f¡
r–
vnude o\1 le retenoit Pepin, ni qu'il ait fait le plus
léger effort pour s'en affranchir. J'ofe cependant
croire qne
Childebert
fit quelqu'aétion
louab~e
,
&
qu'il ne fut pas toujours aífoupi
dan~
le fem des
voluptés, puifqu'il conferva le titre de
JUfi~, C~)Otre
lequel' s'il ne l'eut pas mérité, tous les h1fionens
~
donr
1~
plupart furent les efclaves de Pepin,
n'a~roient pas manqué de réclamer.
~on
regne fut f:–
cond en événemens miliraires; mats comme on don
tout le fucces a Pepin, on ne
peu~
les
f~pare~
de
l'hifioire de ce miniftre. Les
Fra~~o1s
fe dtfpof01ent
a
entrer en Allemagne, lorfque l'on
re~ut
les pre;
mieres nouveiles de fa mort. Elle arriva le
1
S avril
7
1 1 ;
il
fut inhumé pres de Cl_ovis
II~ f~n
frere, daos
l'églife de S. Etienne de Ch01fi-fur-l 01fe, au-deífus
de Compiegne,
Otl
il étoit tombé
J?alad~.
Illaiífoit
un
fils nommé
Dagobert,
dont Pepm,
fUiv~nt
fa po–
litique, dégrada les fentimens, pour le temr dans fa
dépendance.
(M-Y.)
CHILDERIC
I,
quatrieme roi de France, (
Hijl.
de
France.
)
fuccéda
a
Mérouée , fon pere , l'an
4
58 :
ce prince aimable
&
voluptueux fut forcé de s'exi–
ler, pour fe foull:raire au reífentiment de la nation ,
clont il a oit violé les mreurs , en corrompant les
femmes par la foq:e ou par l'attrait Je la féduétion.
On ne fait
fi
cette révolution fut l'ouvrage d'une
clélibération réfléchie
ou
d'un foulevement {ubit ;
ce
qu'il
n'étoit pas indifférent
~
connoitre. Les paf–
fions de
Clzilderic
ne le quitterent point pendant'fon
exil,
il
fouilla la couche de Bazin, roi de Thuringe,
qui l'avoit re<;n
a
fa cour. Cependant la fidélité de
Viomade, fon minifrre o
u
fon favori , qui l'avoit
cléja délivré de la captivité oi1 l'avoient retenu les
Huns, apres qu'ils eurent chaífé Mérouée, fon pere,
du
territoire de Cologne , prépara le retour de
ChiLderic :
fon rétabliíl'ement ne fe fit pas fans effu–
~on
de fang; la nation s'étoit foumife
a
Gilon,
prince qui av ·t autant de valeur que d'expérience
dans l'art mi1itaire ;
Childeric
courut de grands dan–
gers, fur-tout devant París dont il fit le íiege.
11
étoit
a
peine paifible poífeffeur de fes états' que l'on
vit arriver la femme du roi de Thuringe, qui venoit
tui offrir des faveurs dont
il
s'.étoit monrré jaloux
lorfqu'il étoit
a
la cour du roi, fon mari.
«
Si je con–
~'
noiífois, lui dit cette princeíre, un homme plus
»
généreux que toi, j'irois le trouver , ftzt-il
"élUX
'~
extrémités de la rerre
>>.
Childeric
la
re~ut
,
&
ce
fut de leur union que naquit Clovis, qui porta
fi
haut la gioire du nom
Fran~ois,
&
qui fut vraiment
le
fondateur de notre monarchie. La valeur de
Chil–
deric,
qui l'a;oit
fi
bien fervi conrre Gilon, fut en–
cere juftifiée par pluíieurs viétoires fur les Saxons
qui mena<;oient Angers ,
&
fur les Alains nouvelle–
ment établis fur les bords de la Loire: ceux ci fubi–
rent le joug des
Fran~ois,
qui fe mirent des-lors en
poífeffion de l'Anjou
&
de l'Orléanois. On ne fait
dans quelle ville
Childeric
établit le íiege de fa domi.
nation, peut-etre n'eut-il point d'endroit déterminé.
Son tombeau fut décou ert
a
Tournai dans le der–
nier fiecle;
on
le reconnut a un anneau d'or, fur le–
que! fon nom éroit gravé en lettres romaine.s, autour
de fon effigie. Cet anneau fe voit
a
la bibliotheque
du roi, avec les autres curiofités que renfermoit fon
tombeau :
ChiLderic
efr repréfen té avec une longue
chevelure
&
tenant un javelot de la main droite. Le
fquelette de fon cheval, que l'on avoit enterré avec
lui, fuivant l'ufage des Francs, étoit peu endomma–
gé : on trouva parmi les oífemens du chevalune pe–
tite tete de breuf, d'or maffif, avec une quantité
prodigieu{e d'abeilles de meme métal'
&
couvertes
d
émail en pluíieurs endroits. La fnort de
Childeric
fe rapporte
a
I'an 48
I ,
i,l
a
VOÍt
envirenquarante-dnq
CHI
~ns'
dont
i1
avoit r, gné vingt-trois
a
vingt-quatre :
on ne luí connoit que quatre enfans, lo
vi
qui
lui
fuccéda ,
&
trois filies, Audeflede , Aboflede
&.
Lantilde.
CHILDERIC
II,
quátorzieme roi de France,
(pre–
miere
mee.
) naquit l'an 6
52 ,
de lovis II
&
de Ea–
tilde :
il
vécut fous la tutelle
&
fous l'empire de Ha–
tilde, fa mere, jufqu'au rems de
la
retraite de cette
princeífe , dans
le
monafiere de Chelles, ott elle en–
tra en religion.
Il
avoit été couronné roi
d~
Anfiraíie;
mais on fait que les princes de la premiere race, de·
puis D;¡gobert
I,
n'offrirent que des fantómes de
royauté; aucun ne parvint
a
un age mur' fans
dout~
par la perfidie des maires du palais , qui furent leurs
tyrans plutot que leurs minifires.
Childeric 1l,
qui
n
7
étoit pas d'un caraél:ere propre
a
répondre aux
foins de fainte Batilde fa mere , devint l'efclave
de
V
ulfoade ; ce maire le trouva tel qu'il le pou–
voit defirer : on lui donna pour confeil un éveque
d'Autnn, appellé Leger, donr Vulfoade lui fit un
devoir de fuivre les avis. Cepenclant la
ni
'íintelli–
gence qui fe mit entre ces deux minifires, détermina
le
roi
a
tenter de fecouer le joug fous lequel ils le
tenoient ; il relégua meme Leger , fon confeil,
a1.1
couvent de Luxeul, mais il ne lui fllt pas auffi facile
de rompre le joug de fon maire ; ce fut en partie par
l'infiigation de ce minifire qu'il maltraita pluíieurs
feigneurs; un d'entr'eux, nommé Bodillon, l'aífaffi–
na, pour fe venger de. ce qu'ill'avoit fait fufiiger:
la reine Belichilde, fa fe
mm
e, ne
fut
point épargnée
~
ainfi que Dagbbett, fon fils, tons trois périrent dans
la meme heure, dans le meme ma[acte. Vulfoade
auroit eu le meme fort' s'il ne s'étoit point fouíl:rait
par la fuite, aux coups des aífaffins.
Le corps de
Childeric
11,
&
celui de Belichilde
~
1
furent portés dans l'abbaye de Saint Germain-des–
prés : un auteur a prétendu qu'ils furent inhumés
a
Ro
u
en, dans l'églife de Saint Pierre, aujourd'hui
Saint Ouen ; mais en creufant les fondemens d'un '
batiment qu'on vouloit élever dans l'églife de Saint
Germain-des-prés, en 1656 , on découvrit deux:
tombeaux de
pi
erre qui fe joignoient, que de judi–
cieux critiques ont pris pour celui de ce prince
&
de
fa femme. Dans le premier on trouva le corps d'un
homme, avee quelques refies d'ornemens royaux
~
&
cette infcription
Childr. rex;
le fecond contenoit
le corps d'une femme
&
celui d'un enfant.
Childe.ric
avoit régné onze ans,
&
il en avoit en–
viren vingt-trois : outre fon fils qui périt avec lui
~
l'hifioire lui en donne un autre , appellé
Daniel
;
c'efr le
m
eme qui régna dans la fui te fous le nom de..
C!zilperic
11.
CHILDERIC
III,
vingt-unieme roi de France
(
uoijieme race.)
le nom de
Childeric
n'efi point heu–
reux dans notre hifioire ; le premier fut exilé
mt
plutot chaífé du tron, ; le fecond fut aífaffiné; le
troifieme, apres avoir joué le pl!lS trifie role,
OU
plutot apres n'en avoir jou' auc;un, fur dégradé
&
dépofé par les intrigues du pape Zacharie
&
de Pe–
pin-le-bref qui monta fur le trone; cette étonnatHe
réyolution fe fit fans auc\me effuíion
de
fang.
ClúL–
deric,
apres avoir eu les cbeveux conpés, entra dans:
un monaíl:ere que l'hifroire ne nomme pas ; quel–
ques-uns le plaignirent , aucurt n'ofa murmurer :
Pepin érouffa toures les voix par la terreur , ou les
ferma par des largeífes.
Childeric
fur fur le trone de–
puis l'an 743 jufqu'a l'an
752:
on ne fait de qui it
éroit fils; les uns ont prétendu qu'il étoit fils
de
Clotaire III ; d'autres lui donneot pour pere Dago–
bert
U ;
une troifieme opinion efi:, qu'il ' toit fils de.
Tbierri de Chelles ; mais les meill urs critiques aífu–
renr qu'il defcendoit de
Clzilderic 11,
pa r D aniel,
qui régna fous le nom de
Chilperic
JI.
11
fut furnom·
mé 1'
ifT!bícH~,
fans do
ute , par une fui
te
Q.
la
ty rannie
de