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C H I

deux courtes étamines, t erminées par des fommets

~gurés

en creur ; l'embryon eíl ovale

&

furmonté

d'un ftyle dont l'extremité

ft divifée en trois: il

d evient une baie oblongue

&

fucculente qui contient

un noya

u

ftrié; il fe rencontre q_uelquefois des fleurs

a

cinq pétales

&

a

trois étamines.

Efpeces.

r.

Chionantlzus

a

pédicules

triples fupportant

trois fleurs.

Chionanthus

a

feuilles de laurier- cerife.

Chionan–

thus

de

irginie.

Chionanthus p edunculis

trifidis,

trifloris.

Linn.

Sp.pl.

2.

Chionanthus

a

feuilles de fuftel.

Chionanthus cotini /Qlio. Chionanthus Zeylanica.

Catal. Leyd.

Des individus de cette derniere efpece nous ont

été envoyés de Hollande ; ma

is ils

n;

rép,on~ent

pas

a

la phrafe fouS laquelle elle e.ft

de~gnee:

IlS

~em­

blent différer du

n°.

,

par la femlle qm eil plus mmce

&

plus pointue. Au bout de trois ans , parvenus

a

la hé:Luteur d'environ deux pieds

&

demi, ces ar–

buftes ont fleuri dans nos bofquets en juin; ils étoient

alors couverts de leurs fleurs blanches

&

produi–

foient un effet gracieux

&

tn!s-remarquable. L'été

de

1772

ils ont fruaifié ; nous avons laiífé les baies

fur les brancl1es jufqu'a la mi-d ' cembre: elles font

devenues noires

&

pretoient fous le doigt; d'ott

nous jugeons qu'elles ont acquis une parfaite matu–

rité; nous les avons femées fans délai: cette ef–

pece de bonne fortune nous évitera déformais la

p eine de faire venir d'Angleterre ces graines, qui

y

arrivent d'

A

m 'rique déja fort altérées; nous en

avons femé plufieurs fois dont l'amande étoit jaune,

paree que l'huile s'en étoit rancie ; a

u

ffi n'avons–

nous pu en obtenir un feul indi vidu. Si l'on en fait

venir de Londres, il faut recommander

qu~on

les

envoie dans de petites boetes emplíes de terre lé–

gere

&

hum étée, afin qu'elles ne fe corrompent

pas

&

qu'elles ne perdent point de tems pour la

germin tion: fans doute

q~te

l'exp ' rience

~ppren­

dra aux marchands graineuers de cette capltale'

a

recommander les memes précautions

a

leurs CO·r–

r efpondans d' Ámérique. Le 'floyau efi

fott

dur,

&

nous ne ferions pas éronnés fi les baies que nous

avons femées auffi-tot apres la maturité, demeu–

roient denx ans en terre avant de paroitre; du

rnoins efr-il certain que le peu de femences de

1'

A

m ' rique qui parviennent ici fain es

&

enrie res,

ont befoin de tout ce tems pour germer.

A

uffi-tot done qu'elles font arrivées (

&

c'eft '

en

France au pluror

a

la fin de février ) , il faut les

femer dans des caiífes emplies d'une terre frai

he

&

onétueufe : enterrez ces caiífes contre un mur

expofé au levant, couvrez-le meme du foleil vers

le milieu du jour : en automne'

a

l'approche du

froid, vous mettrez ces caiífes fous des chaffis virr ' s

pour y paífer l'hiver; au mois d'avril vous les enter–

rerez dans une couche tempérée

&

omb ragée: les

petits arb res feront tranfplantés le printems fuivant,

chacun dans un petit pot,

&

fucceffi vement dans de

plus ara nds : ils doivenr paífer les trois premiers hi–

ver~

0

{ous des abris , enfuite on pourra les planter

en motte aux lieux de leur defiination, ils fuppor–

teront le plus grand froid de la France fepten–

ttionale.

Si l'on avoit ces graines dans une

c~rtaine

quan–

tité, on pourróit en femer en pleine terre

a

l'ew:po–

fition du levant ; les foins que no us recommandons

é tant toujours de rigueur,

&

convenant aux plantes

r ares dom on n'a pas aífez de graines pour courir les

t·ifqne de l'év ' nement.

Miller,

die

que le

c!lionanthus

n°.

1,

croit

de lui–

T ome JI.

C HL

m~me

fur le hord des ruiífeaux dans la Caroline

mé~idionale,.'

Otl il_s' 'leve

a

la hauteur de dix pieds.

Il aJOUte qu tl_

fleu~tt

mal ,

&

qu'il ne fruétifie pasen

Angleter;e. St celut

d~nt

nou,s venon_s de parler étoit

de la m me

e~p e

ce,

Il

en r fulterolt qu'il fleurit

&

fruéttfie tr s-bten

d.an~

la France feptentrionale.

On peut le mulupher de marcot s , mais elles ne

prennent racine que la feconde ann 'e ,

&

demandent

d'etre arrofées continuellement; qu'on les faífe en

juin de jeunes branches , avec Hne perite coche

dans leur partie inférieure, qu'on les couvre de

mou:ífe, qu'on les ombrage légérement,

&

qu'on les

arrofe quelquefoís, on pourra s'en promertre dtt

fucd:s.

J

e crois que les boutures faites en juiller

pour~

roient réuffir. Je fais qu'on greffe cet arbufte fur le

frene , mais il ne profite guere ,

&

ce moy en ne

c~mvient

qu'aux

~archands ~e

plantes qui fe fou–

cxent peu de ce qu elles dev1ennent quand une fois

ils s'en font défaits.

L: s

chionanthus

aiment un folléger , onétueux ;

hum1de

&

profond ,

&

une expofiti on tempérée •

lorfque la féchereífe a duré quelque t ems

il

fau~

les fecourir par des arrofemens ,

&

mett;e de

la

mouífe autour de le rs pied

&

les ombrager légé–

rement. L'été de

1772

en a fait périr pluíi urs dans

les bofquets de

M.

Duhamel du Monceau. Les feuil–

les de cet arbufte font fort larges : elles relfembl nt

a

celles du laurier-cerife' mais elles font bien moins

épaiífes: comme elles font belles

&

qu e fes fleurs font

d'un

ífet tres -agréable ' il doit etre employé dans

les bofquets de la fin du printems fi le fol lui coñ–

vient, finon il faut le planter par encaiífement dans

l'efpace qu'on lui deftine' en melant convenable–

ment les terres.

N

ous confeillons , dans ce cas, un

tiers de la terre locale , un tiers fablon gras , un tiers

terrean confommé ,

&

par le deífus une bonne quan–

tité dé terreau végétal pris dans les forc ts; le tout

de

la

prof0ndeur de trois o u quatre pieds a

u

moins.

(M. le Baron

DE TsCHOUDI.)

CHIONE, (

Myth.)

filie de D édalion, fut aimée

tout

a

la fois d'

A

pollon

&

de Mercure , qui , dans

le meme jour , la firent mere de chacun un fils. Ce–

luí de Mercure fut no.mmé

Autolycu.s

,

&

celui

d'Apollon

Philammon. Chione,

orgueilleufe d'avoir

fu plaire

a

deux dreux' ofa pré(i 'rer fa heauté

a

celle de Diane quila tua d'un coup de fleche. (

+)

*

§

CHIRBI, (

Géogr.)

on ne connoit point d'iles

de ce nom, c'efi peut etre l'tle

Z erbi

qu'on a voulu

défigner.

Lettres fur l'Encyclopédie. Yoye{

ZERBI,

(

Geogr.) Suppl.

CHITARRONE,

(Luth.)

efpece de théorbe

fort

uíité

a

Rome pendant les íeizieme

&

dix-feptieme

fiecles. C'étoit un infirument tres-long, ayant en·

vi ron fix pieds; mais comme e''toit le manche qui

en faifoit la longueur'

&

que le corps meme de

l'in.firument étoit beaucoup plus petit que celui du

théorbe, on s'en fervoit plus aifément. Le

chitar–

rone

n'avoit ordinairement que fix cordes fur le

manche,

&

tout autant au-dela pour les balfes.

Voy.

cet infirument,

fig.

6 ,

planche

1,

de Luth. S uppl.

(F. D. C.)

CHIT ERNA , (

Luth.

)

efpece. de guitarr

e a

qua–

tre ou cinq ra ngs de cordes ; cet mfirument e.fi plat

comme la pandore. On le voit repréfenté,

f

il'·

7,

planche

1,

d,e Luch. S uppl.

(F. D.

C.

)

0

CHITONEE, (

Mujique des anc.)

nom d'un air

de fl ure

&

d'une danfe particuliere

a

Diane chez

le Syracufains.

(F. D. C.

)

*

§

CHLOIES,

fe'tes qu'on célébroit

J

A thenes

d

2

ns Lifquelles on immoloit un bé!Ler

a

Céres. Paufa·

nías dit que cette dénomina tion avoit que/que chofe

dt!

myjUrieux.

Paufanias

dir

qu'il

y

avoir

a

Trezene

un

temple dédié

a

Céres-Chlo é , ce gui

fig_~ifie , ~

ion

E

e e

lJ