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~eH

<E

M.

'Gedoy.n,

4<

Cére~ verdoyant~

,

fu

rnom qui con-.:

)) vient aflez

a

la déeífe ·des m01ífons "·

Lettnsfur

l'Encyclopédie.

. •

.

CHOCOLATIE«E,

(. (.

(

Gf.cotzom . domtjl.)

~f-pece de pot qui Íert

a

prépal-er le

met"s

líquide

~nommé

chr>coi:at.

On

faí t

des

chocolatieres

a'argent, de éuivre éta–

·rue,

de fer blanc

&

de tetre . Ces dernieres ne va–

~Jent

rien, paree qu'étatlt une foi"s

,éch~L~tfées,

··_elles

entretiennent long-tems une fdrte e·b'=rllltwn,

~UJetfe

'a

faire fonir dehors

ce

qu'il y a de

ph~s

exqms daos

·]·e

chocolat. Celles d'argent

ou

de cu1vre ont fou–

'Vent le·défaut d'etre bombées vers ie bas, ce qui

i"ait qu"'ti'ile partie confidérable de la matiere échappe

a

l'aél:iQn·dl.l'tnOuliner. La forme de cone tronqué efi

celle qui eó-nvient au vaiifean o

u

'on_prépare ce mets.

Les

i!zocolatiem

-de fer blanc battu couteot pt;ú ,

font faciles

a

n'edoyer'

&

d'un

afft!z

bm'l fervice

quand le forld -éll

:ae

fer

do~ble.

,

..

Le couvercle d'ttne

chocolauere

eíl: perce au miltélt

pour ·livrer paífage·áu manche du monliner. Ce mou·

linet efi -communém·ent aujourd'hui un aúen1blag'e

de plufieur's pieces de ·bui:s ou autre bois dur , fátt;es

a-peu-pres en 'S -,

&

dont les «xttemités forment par

leur arrangement que· ques··étagcs Cle.parties faillan–

·tes entremelées de cavités. Le centte de cetre forte

'de 'touet eíl: enfilé verticalement par un ba ton qui

efi d'environ dix pouces plus haut que

la ·ckocola–

tiere

'

afin

de

pouvoir etre librement agité entre

'Cleux rnains o livertes.

A

u défaut de moulinet, on peut ferrdre

' eh

croix

le has d'un b'aton

de

diametre convenable,

&

y

faire entrer deux petits ais minces qui fe traver–

fent. (

+)

.

~CHODORLAHOMOR,

(

Hi).

fac .

)

roi des

Elünéens on 'E1am11:es , defcendu R'Eiam,·fils de Se·rn,

étoit un céle-bre conquérant, qui avoit étenélu

Te·s

conquetes jufqu'a la mer Morte,

&

a

qui les rois des

~inq

villes

d~

ce canton, appéUé

Pentapole,

payoient

tribu t. Ces

pctits~tois

ayant voulu fecouer ce joug,

il revint les -aífujettir de nouvean , fui vi de trois

au-

~tres

rois, fes alliés.

n

defit leur armée confédérée '

& 'fit un grand nombre de prifonniers, parmi

léf–

quels fe trouva Loth, neveu d' Abraham. Ce patriat–

·che ayant appris ce malhellr, fit prendre les armes

a

trois ·Cens

dix~huit

de fes domeftiques, atteigni't

·Chodorla-ho!Ror,

tailla fon armée en pie-ces,

&

déii'–

vra

Loth. An du monde

2092.

-Gen. xiv.

t.

(4-)

§

CHCIEUR ,

f.

m.(Belles-Lettres, Poijie dramati-

_(¡ae.

)

Si ·l'on·en ·cr-oit les admirateurs de l'antiquité,

la tragédie ,a ·fait une perte conúdérable en renon–

~ant

a

Pufage·

du- ch~ur.

Mais,

1

o.

fur le théatre an–

;cien il étoit fouveat .déplacé-:

2°.

lors meme qu'il

y

étoit employé le plus

..a

pro

pos~

fes inconvéniens

~balarn;oient

au moins fes av.antages

~

)

0

Q uand me–

me il feroit vrai qu'il conven<>it au genre de la tra–

_gédie ancienne, il n'en feroit pas moins incompatible

avec le fyfl:eme tout différent de la tragédie moEler–

~e- ,

&

a·vec la nouvelle forme .de nos théatres.

D'abord le

c'!z~urétant

devenu, d'aél:eur principal

qu'il étoit fur le chariot de Thefpis, un perfonnage

fuba1te:rne, un úmple·-conlident de 1a fcene trqgique,

on fe fit une habitude <le l'y voir,

&

cette habitude

1e mit en poíleffion du théatte: le

ch~ur

chantoit, les

-Grecs vouloient de la mufique : le

ch~ur

repréfen–

toit le ·peuple'

&

le peuple aimoit

a

fe voir dans

la confidence des grands: le

Ghr:eur

faifoit décora–

tion '

&

on l'employoit

a

remplir ·le vuide

d~ua

ihéatre immenftJ...

Rien de plus conven-able , éle p1tts toucbant

&

de plus bea

1

que de voir dans la tragédie des

Perles')

les

·viejllards choifis par Xerces pour gouverner en

fon aofe nce ' a tendre ' avec inquiétude' le fucces

-c:!e

La

hata.i-lle· de

S

alamines ; environner le

~OlUie t

CH<E

qui en porte la nouvelle; interrompre par

de~ g~miífemens

&

par des cris le récit de ce grand

d ' ..

fafire.

R'"1en de plus terrible que

"le

chtEur

des

E uminide.s

'dans la tragédie de c€ nom. On

dir

que l'effroi qu'il

~caufa

fut re1 que dans

1

amphithéatre les fenun es

enceintes avorterent. D epuis e t accident , le

haur

q ui i roit compofé de cinquante perfonnes, fut réduit

a

quinze

&

puis

a

douze' moins

a

la vérité p.our

·affoiblir l'impreffion

&1

fpe8-ac1e que pou en dimi–

nuer les frais.

Ríen

de

p1Iis ñature1

&

de plns pathétique, que

cl'entendre, dans la tragédie

d'Oidip e,

ce roi nvironné

des enfans des Théba:in's, ·conéluits- par le grand pre–

'tre , ouvrir la {cene par ces rnors :. (( lnforrun

's

)-' enfans., tendre race de l'antique Cadmus, quel fu–

jet

,de trifieife vous !'a.ifemble en ces lieux

?

que

)) veulent dire

~es

handelettes

~

ces branches ' ces

)' fymboles de fuppliants? ..... • . Quelle crainte

~

»

quelle calamité , quel malheur préfent ou futur

>)

vous réunit aux pieds des -autels ? Parlez, me

,

voici pret

a

vous fecouri'r: je feróÍs infenúble

)>

fije

il

étois ému d'un fpeél:ade

fi

touchant ...

f.t le gtarrd-pretre lui répondre : " Vou·!;

oyez .;

\~

granel roí , cette troupe inclinée au pied de nos

»

autels. Voici des enfans

qtli

fe foutiennent

a

peine,

»

~s

facrificateurs courbés fous le. poids des an–

" nées,

&.

des jeunes hommes choiíis. Pour moi

je

tt

fuis le grand-pretre du fóuverain des dieux. Le

»

refie du peuple órné

de

couronnes eíl: difperfJ

" dans la place ; les uns.. entourent les deux

tem–

'' pies de Pallas ; les autres font autour des

aute~s

-,, d'

Apollon fur les bords

du

fleuve. La caüfe d'une

>)

fi vive douleur ne vous eíl: pas inco·nnue. Hélas

l

>'

Thebes prefqu'enfévelie d.ans un océan de maux

}>

pe'ut

a

peine

t~ver

la t&te

au · d~rrus

des abyme'

'' prófonds Cfui l'envinmnerlt. Déja la terre a

v.t

}) périr les moiifóns naiíla ntes ,

&

les tendres trou–

" peaux..

Les

enfans exoirent dans le fein de leurs

" m¡res. Un dieu ennemi, un fen dévorant , une

~'

pelte cruelle ravage la ville

&

enleve les habi–

'' táns. Le noir Pluton

~

enrichi de nos pertes,

fe

rit

>>

de nos gémiífemens

&

de nos pleurs. Tournés.

" vers les autels de vótre palais,

J}Chis

vous

invo~

,,

qu~s

'

fmon comn:le un dieu'

'dn

moins comtrle

'e<

l'e

plus grañd

·des

h'orhmes, fehl capable éle fou–

>>

lager nos maux,

~

d'appaifer la col ere du ciel ''·

Que1qu~fois

auffi un dialogue plus preífé dll

chamr avec

le perfonnage en aél:ion, étoit naturel

&

touchant, comme on le voit dans

PhiloRete.

Mais s'il

y

a dans le théatre Grec qYelques exern·

pies de cet heureux emploi du

chreur,

combien de

fois ne l'y ,voit-on pas inutile, oifeux, importun

&

contre toute vraífemblance? Quelle apparence que ,

Phedre confie fa honte aux femmes de Trezene

?,

De quel fecours eft

a

l'innocence d'Hyppolite ce

ch~ur

de femmes , ce

temo.in

muet, qui le voyant

condamné par fon pere , fe

cont~nte

de faire cette

froide réflexion: '' Qui des mortels peut- on ap•

'' peller heureux, quand on voit la fortune de nos

»

rois fujette á une

ú

trifie révolution

~<

?

Quoi de

plus froid encore

&

de plus

a

contre-tems' que cette

premiere partie du

chamr

qui fuit la fcene o

u

Phe--:

dre a pris la réfolution de mourir

?

'' Q ue ne fuis-je fur un rocher élevé ,

&

changé

" en oifeau!

a

la faveur de mes ailes je paíferois fur

t)

la mer Adriatique ,

&

fur les rives du Pó, ottles

H

infortunées fceurs de Phaeton répandent des lar–

»

mes d'ambre.

>>

'irois aux riches jardins des Hefpéndes,

nym.:

»

phes dont la douce·voix charme les orcilles, dans

,, ces climats on Neptune ne laiífe plus le paífage

H

iibre aux nauronniers; car il a pour terme le

>)

'iel foutenu par Atlas.

La

coulent toujours dw.