Table of Contents Table of Contents
Previous Page  415 / 960 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 415 / 960 Next Page
Page Background

eH

r

de Pepin, qui n'aura pas manqué de flétrir la

mémoire d'un prince dont

il

avoit ofé prendre la

place : ce fur un des moyens qu il mit en ufage pour

aifurer la couronne

a

fa poftérité.

(M-Y.)

CHILPERIC, fils

&

fucceífeur de Clovis, (

Hif–

toire de France.

)

r

1

gna comme roi de Soiífons ,

depuis

1

an

561

jufqu'en

570;

&,

depuis cette der–

niere

'poque jufqu'en

584,

comme roi de Soiífons

&

de Neuftrie.

Voyez.

CHERIBERT.·

CHILPERIC

Il,

XIX

e.

roi de France, fucce:ffeur de

Dagobert

lll,

fils de Childeric

II.

Ce prince avoit

quarante-cinq ans lorfqu il monta fur le trone.

n y

fut appellé pat la fidélité de Rinfroi, maire du pa–

lais, 9ui le tira de l'obfcurité du cloitre ,

oit

il lan–

guiiTOit depuis fon extreme enfance: il

y

étoit connu

fous le nom de

Daniel.

Ce monarque, fuivant la

judicieufe remarque d'un moderne, ne doit point

erre rangé dans la claífe des rois fain

1

ans.

Il

eut tou–

jours les armes

a

la main;

&

il efl:

a

crou·e que' s'il

eflt eu un ennemi rnoins

r

doutable

&

moins dange–

reux que Charles Marte!,

il

feroit parvenu

a

tirer

les

princes de fa race, de l'aviliífement

&

du rnépris

ou

ils étoient tombés depuis la mort de Dagoberr

L

Il

foutint plufieurs combats contre Charles Martel

:

mais c'étoit vainement qu'il prétendoit tenter la

fortune des armes contre un auffi grand général : il

fut vaincu

&

forcé de mendier un afyle chez Eudes,

duc d Aquítaine , qui l'avoit affifié dans fes guerres,

moins comme fu jet que comme allié: Charles Martel

ne le laiífa pas long-tems dans cette retraite; ill'en–

voya redemander

a

Eudes qui ne put fe difpenfer

de le lui livrer. Charles Marte! eut bien voulu &tre

¡-oÍ: il en avoit bien la puiífance; mais ce titre man–

quoit afon ambition. Les

Fran~ois

ne paroiífoient pas

difpofés

a

le

lui donner; il continua de gouverner

{óÜs

le titre de maire du palais;

&

voyant que c'é–

toit inutilement qu'illaiífoit le trone vacant, que la

nation ne l'l.nviroit point

a

s'y aífeoir ' il y plas:a

Chilpuic

11,

qu'il venoit d'en faire defcendre; mais

il

ne luí rendit que le fceptre,

&

s'en réferva toute

l'autorité.

Chilperic 11

r

1

gna encore deux ans apres

ce rétabliífement : il mourut a Noyon,

&

y

res:ut

les honneurs funebres: l'hifioire n'a pas daigné s'oc–

cuper de fa vie privée: elle ne dit ríen de fes vertus

ni de fes vices.

(M-Y.)

CHIND

ASU INTHE ,

.roi des Viji.goths

, (

Hiftoire

d'

Efp.)

Communément la tyrannie fuccede

a

l'ufur–

pation; car, ce n'eft gnere que par la terreur des

fupplices

&

l'atrocité des vengeances, qu'un ufur–

pateur peut contenir fes fujets indignés,

&

fe main–

tenir fur le trone,

oit

la force

&

l'injufiice l'ont

élevé.

Chindafuimhe

pourtant , quoíqu'il eftt , en

quelque forte, nfurpé la couronne des Vifigoths, fe

fit aimer

&

refpeéler; on n·e Iui reprocha que l'am–

bition outrée

&

les moyens trop víolens

qui

luí

avoient acquis le fceptre. Son prédéceíleur Tulaa ,

fils du bon

hintila, mécontenta la nation pa; fa

foibleífe, fon inexpérience, fa douceur

&

fa grande

jeuneífe. Le peuple murmura;

&

les grands , tou–

jours a vides de changemens

·&

de révolutions, s'af–

íemblerent

&

déciderent que, pour éviter les mal–

heurs que !'incapacité du prince pourroit caufer,

il étoit n

1

ceífair de le détroner,

&

de confier le

fceptre a des mains plus I:abiles. Cette réfolution

prife, les grands

fe

choifirent pour fouverain,

Chin–

dafuintlze,

l'un des plus vieux d'entre eux,

&

qni

leur paroiífoit auffi le plus capable de tenir les renes

du

gouvernement. Plein de reconnoiífance ,

Chin.

dafuinthe,

qui vraifemblablement voit puiífamment

influé

fur

la délibération des grands, fe hata d'aller ,

fuivi de fes partifans, attaquer& pré ipiter du trone

le malheureux Tulga, auquel il fit en meme tems

couper les cheveux ; ce qui , fnivant les loix Viíi–

gothes, excluoir pour toujours

de

la

royauté.

A

Tome

11.

C

H

I

401

la fuite de

~et

aél:e de violence ,

Chindafuimlze

prit

fans opp<:>íit10n, la_couronne, dans le mois de mai

642 ;

n:a1~

peu de JOurs apres, les anciens partifans

de Chmtlla

&

ceux de Tulga ion fils ,

ie

touleve–

rent,

allume~e.n~

le feu de la guerre ci ile;

&

exci–

terent des fed1t10ns en plufieurs vill

s

du royaume:

Le roi,

malgr~

fon age _ava-?cé

~

raífembla

promp~

tement une armee , en pnt lm-meme le commande–

ment, marcha contre les rebelles, les battit toutes

les fois qu'ils oferent fe préfenter,

&

obliaea par Ja

terreur de fes armes, les faélieux

&

tou~ le~

habi–

tans

~'Efpagne

a

le reconno1tre pour leur íouverain.

Tandts qu'il

~toit

occupé

a

réprimer ce foulevement,

A.rda~aite,

Jenne aventurier, que la plupart des -

h~fionens.

ont regar

comme le fils du roi Athana–

g¡ld~,

arnva

e~ ~fpagne .

Clzindafuimhe

lui fit

1

ac–

cuetl le plus ddhngué, l ui donna fa confiance

&

peu de tems apres, lui fit époufer l'une de fes

~lus

proches

par~nte_s. Ar~aba~e

fe mo_ntra

~igne

de la

haute conliderauon quaVOit pour hu íon btenfaiteur ·

fes rar s qualit

1

s , fa valeur

&

l'affabilité de fon ca:

raélere le rendirent agréable

a

la nation .

il

fit plus :

&

par l'efiime qu'il avoit lui-meme

po~r

Cizinda-

flúnthe'

il parvint.

a

détruire

~'idt..e

pe

avanrageufe

que le

.Pe~tple

avou

~e

Íon rot. qu1,

á

fon ufurpation

pres ' · ton '

a

tons

~ards

' dJgne dn rang qu 'il oc–

cupolt.

Auffi~ tot

que le calme fur rétabli daos le

royaume,

Chindafuinthe

con oqua

&

tint

a

Tolede

un concile, dans lequel furenr taus

&

publiés plu–

fieurs r

1

glemens concernant les affa1res de l'état. Par

l'un de ,canoos de .ce

~oncile

les éveques pronon–

c;rentl

1

xcommt~mcatl?~ contr~ t~u

ceux qui,

r volt

s

conrre

1

autonte du ro1 , 1mploreroient

P.Our foutenir leur rébellion, le fecours des

1

tran~

·.gers.

11

ne paroit pas que , les premier s diífent.ions

terminées, le regne de

hindafuimlze

ait été agité

par aucun trouble; ce monarque fe fit chérir

&

ref–

peél:er par fa fageífe, fa douceur

&

fa bienfaifance.

Les :Vifigoths ,hu furent

fi

fort attachés., que, daos la

feptteme annee de fon regne, les grands confentirent

9t~'il

s'aífociat fon fils Recefuinthe , qui fue

1

lu le

2

2.

¡u

m

649·

Alors

Chmdaflt.imlze,

accabl ' fous le poids

des ann

1

es, remit, pour ne plns les reprendre

les

re~es d~

gouvemement

a

fon fils,,_

&

n~

fongea

~lus

qua gouter les douceurs d'une Vle

a1fible

&

reti–

rée;

il

répandit encore beaucoup de bienfaits, fonda

le monaftere de S. Romain d 'Ornifga, foulagea les

pauvres par les abondantes aumon

S

qu'il leur fit

difiribuer'

&

mourut agé de quatre-vingt-dix ans

le premier ottobre

65

2.,

dans la onzieme ann

1

e

d~

fon regne. Les hifiorien de fon t ms,

&

ceux qui

leur ont fuccédé, difent unanimement qn'il fut

homme de

1

ttres autant qu'on pou oit

l'etr~

alors;

qu'il cultiva les fciences, chérit les favans,

&

qu'íl

envoya Tajus ou Tajon , é "que de Sarragoífe,

homme tr

S-

clairé a Rome' pour y chercher les

ouvrages du pape Grégoire-le-grand, qu'on n'avoit

pu encore fe procurer en Efpagne. Cette

d

1

puta–

tion faít tout au moins autant d 'honneur

a

Clzinda-

fuinthe

qu'eíh

pu

lui en faire la plus

1

clatante vic–

toire.

(L. C.)

§

HINOIS (

d~

la Littérature des).

L'on a recher–

ché quelles éroient les caufes qui avoient retardé lé

progres d

S

{ciences

a

la Chine'

&

011

a penfé que

c'étoit le peu d'encouragement qu'on

y

a toujours

eu pour les cultiver. Le íeul moyen qu'aient les

Chi–

nois

pour s'avancer , eft l'étude des loi!'

&

de la

morale. C'eft par-la qn'on devient rnandarin de lec–

tres, qn on acquiert des difi.inélions honorables ;

en attendant des emplois lucratifs : au contraire,

la

ca-rriere des a

u

tres fciences efi des plus born

1

es..

Quoique l'afironomie foit cultivée par les loi · de

l'empire' qu'il y ait meme un tribunal' ou une forre

d'académie

peur

en conferver le

d

1

por; il n'y

a

qn'un

Eee