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S

E R

ch~vaIiers,

pottolent leLlr éctl: & comme anclen–

-nement ii falloir etre chevalier pour rendre la juf–

tice, il ne faut pas s'étonner fi cel1X qui exécutoient

les mandemens de jlluice, furent appeHés

fervientes.

-<le mAme que les écuyers ; d'al!tant mieax gu'iI y

-avoi[ des

fergens

de l'épée Oll-dU plaid de I'épée qni

étoient

I

rabiis fi ngúlierement pour exécuter par les

-armes les mándemens

de

jllfiice. Ces {(:>t·-tes

defergens

faifoient alors ce que font aujourd'hui les archers.

"lIs étoient qllelqltefois prépo{és

a

la garde des cha.–

-r.eaux qui n'étoié nt pa s Úlr la frontiere, & aHoient

.en guerre {ous les chatelains, comme on voit darrs

l'ancienne chronique de H andr e ,

ch. xij.

xv. xLvij.

Lxxvii;. Lxxxxj.lxxxxix.

K C.

& au

liv .

l .

de Froif–

{art ,

cit. x ix .

Le fervice des éCtlyers étoit néanmoins différent

:de cehú des

fergens

de juillice. Et qlloique les

fergens

tant

a

pié qu'a cheval , ayeht été armés ,

&

ayent eu

:folde pOllr le fervice militaiq-e" lem fervice

&

lcur

rang étoit moindr-e que celni rdes écuyers; c'efr pour–

-quoi les

fl rgens

on mafEers dH roi fm eat appellés

fergens

el'

armes ,

pour les difringuer des

jergens

odi–

n aires , & parce qu'ils éJoient

pOUl"

la garde du corps

au roí; ils

pOl1voief.lt

pourtant auffi faire {ergenterie

partont le royaurne , c'efr-a-dire exploiter.. Mais

Charles V . en 1376 teur défendit de mettre

a

éxé–

-eution les mandemens de juíticc qui étoient adreffés

.a

tous

ferguzs

en général: :le {ervice des armes &

'celui de la iufr.ice étant deux. chofes diilinétes.

11

y

avoi~

deux fortes de

j'ergens

pour la juilice :

.l es

UDS

royaux : les autres pour les jufrices feigl1cu–

-riales.

Le ¡:¡ombre des uns

&

des aulres étoit devel1u

Ú

't!xceffif , & ils s'étoicnt rendns tellement

el

charge

au peu['>le, qli'on

les

appelloit

mangeurs,

paree qu'ils

vivoient

a

difcrétion chez ceux chez lefquels 011 les

avoit mis en garnifon. Le peuple demanda en

1351

'<Iue le nomhre de ces ofhcie rs fút réduit; & en

conféqnence le roi Jean ordol1na qll'il n'y en amoit

plus que qU3tre dans les endroits

0 1\

il Y en avoit

vingt ,

&

aillíi des aurres endroits

a

proportion.

Au cornme.f.lcement , les {aiaires des

Jergms

,

quand

lIs atloielit en campagl1e , fe payoient par journées ,

&

non pas par exploits.

L esfergens

a

cheval n'avoient

<¡ue

'3

í01s par jOllr,

&

les

ft rgem

a

pié

18

deniers;

.tes uns ni les autres ne pouvoient prendre davan–

tage, guelqlle grand nombre d'ajournemens qu'ils

clonnafienr dans différentes affaires & ponr dift-¿–

rentes parties; leur {alaire fut depuis augmenté,

&

néanmoi,ns encore régié

a

tam par

joUl~.

lis ne pouvoient alltrefois exploiter, fans 'etre re–

vetus de leurs manteallX bigarres , & fans avoir

el

la

.main lellr verge ou batan do'nt ils tOtlchoient légé–

rement ceux contre le{quels iIs fai{oient quelque

exploit. Ce baton étoit remé de fleurs-de·lis peintes.

Leur cafaqne ou ha.bit appellé dans les ordonnances

amifium

,

étoit chargé des armes du roi ou aLltre {ei–

gneur, de l'autor.ité duquel ils étoient commis dans

l es villes. Les

¡úgens

royaux portoient -fm lenrs c¡¡–

fagues les armes du roi en-haut, & celles dl! la vine

en-baso

Une des obligations des

fergens

étoit de preter

maÍn-forte

a

jufrice, & d'aller au fecours de ceux qui

'crioient

a

l'aide.

Les

fergw$

font encore regardés comme

le

bras

de la

ju~ce; c'e~

pomquoi

Fr~ns:ois premi~

, averti

d'un exc:es, qumqne leger, falt

a

un íimple

ftrgem ,

porta le bras en écharpe,

a

ce que content nos an–

nales, ¿ifam qn'on l'avoit bleffé

el

10n bras d roiL

1l n'efr pas permis en effet d'excéder les

firgms

(aifant leurs fonétions.

Anciennemenr les affignations ne fe donnoient

que verbalement;

c'e~l

pourquoi

les fergens

n'av

:,,"t

pas befoin alors d'etre lcttrés. lIs ccrtifioicnt les

jU b

SER

des ajournemens qu'ils avoient donnés pour coro..:

paroltre devanr eux.

L'ordonnance de Philippe-le-Bel en

1302

lem dé–

fendit de faire aucuns ajournemens fans commiffion

du juge , ce qui n'eft plus obfervé; c'eft pourquoi

1'0n dit communément que

1

s huiffi 1's ont leurs

cornmiffions dans leurs manches.

. Ils étoient alltrefois obligés de fe faire affifier de

deux records; ce qui ne s'obferve plus depuis réJit

du controle , fi non en certains exploirs de rigucur.

Poye{

EXPLOIT, HUISSIER. RECORD.

CA)

SERGENS

des aides , tailles

&

gabelfes,

étoient ceux

qui étoient dcilin

'sa

faire les exploits néceífaires

pour le recouvremenr des aides ou droits

du

roi qlli

étoient anciennement tous compris fons le nom

aé–

néral

d

'aw.cs

,

& auxqllcIs-on ajouta depuis les raines

& gabeIles pour lefqnelles ces

fl rgetzs

fai{oient

auffi

les pourfnitcs néceífaires. Les

jergens

des aides fOl1t

les mcmes , que

1'011

a depuis appellés

hu.~f1iers

des

tatUes. Voye{

au

mot

HUISSIER, & au

mot

TAILLE.

Les

ferge ns

ou huiffiers des éleétions

~

& ceux des

greniers

a

fel onr fuccédé

el

ceux des aides

&

ga–

b

Hes.

SERGENT APPARITEUR. On donnoit autrefois aux

firgens

le titre

d'apparitellr,

on de

fergent

indifférem–

ment,

&

guelguefois tOllS les delL'{ enfemble , com–

me termes {ynonymes. En eft"et, dans une ordon–

nance du mois d'Oétobre

1358 ,

ils font appellés

fer–

vientes

{eu

apparitores.

Préfentement, par te tenne de

flrgent appariteztr,–

on entend ordinairement ce1ui quí fait les fonétions

d'appa1"iteur

OH

huiHier da ns une officialité ou autre

tribunal eccléfiafrigu e.

l/oyez á-devant

le

mot

ApPA–

RITEUR, & le

gLoffaire

de D ucange, au mot

Appa–

ritor.

SERGENS ARCHERS,

Oll

plraót

ARCHERS SER–

-GENS EXTRAO'Rm AIR ES ; il Y en avoit douze alt

chatelet de París.

Yoye{

la

d¿cLarat. du

/8

AvriL

'1.5.5.5"

Blanchard,

pago

732.

SERGENS D'ARMES étoiellt les maffiers que le roi

avoit pour la garde de ion corps. Philippe Augllfre

les inítitua pour la garde de {a perfonne : ils étoient

gentilshommes;

&

él

la bataiHe de BOtlvines, oil ils

combattirent vaillament , ils

~ rent

VceH,

en cas de

viél:oire, ,de faire batir lme ég1ife en fhonneur de

fainte

Gat~-eri'ne ;~

faint Louis

,.a

leur priere , fon–

da l'églife de fainte Cat'hetihe-du-Val-des-Ecoliers "

poíTéctée

a

-préfent par les chanoines réguliers de

{<linte .Gén':!vieve.

Quoigu'ils ftdfent gelils de guerre , ils étoient a1.l.ffi

oiliciers de-ju llce ,

&

pouy,oient en certains cas ve–

ni¡f

a

la chambre des comines avec des armes; ils

pOllvoient faire l'office die fergenterie dans tout le

royaume, c'efr qu'ils avoient

la

faculté d'exploiter

par-tour ; ils étoieat ga#s

~h.1J.

r0i,

&

exempts de tou–

tes tailles & fubfides ; ils h'avoient d'autres juges que

le roi & ron connétable ,

n~eme

en défendant; leur

office étoit

a

vie,

él

moins qu'ils ne fuífent defritués

pom fo rfaiture; tellement que la mort du roí ne leur

faifoit pas perdre lem office , comme cela avoit lieu

pour tous les mitres omciers. o.n leur donnoit orcti–

nairement la ga'rde des chateaux qui étoiel'lt fur la

frontierc, fans qu'ils euífent d'alltres .gages que ceux

attachés

a

lem matie. Ceux qui demeuroient pres du

roi, prenoient leurs gages, t:obes

&

manteaux pour

le tems qu'ils avoíent (ervi en)'he rel; ils furent en-'

fuire affignés

fliT

,le tl'Mor. }iJar une ordonnance de

RuJt.lppe VI. de 1'an

1342,

une autre ordonnance de

l'an

1285,

pour

l'ho~el

du roi & de la reine, titre

de

fem.triere,

port-e"

item"

fergens d'arm'es

30,

le{qllels

feront

a

coun fans plus , deux hui.ffiers d'armes & 8

- \up.s fergens aV'ec,& mangeront

a

court,& pprte–

.') r

~<oujours

leur carqllois plein de carreaux,&,ne

»

fe pOllrront partir de comt fans congén.Philippe

VI.