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SER

ques-uns tienr.ent que nos

flrfs

de Franee ont ét' éta–

blís

a

1

ínfiar des

fu(s

g~rmal!i

¡teS;

d'autres eroye

t

qu'ils viennent des Romains , ce 'luí eH plus raif–

femblable.

P"ye{

1

s

notes

de Bann lier

fur Davo!

~

t.J.p.

'03 '

SERF DE GLEBE , étoit celllí qlli étoit attaché

a

la

glebe , e'efi:-a-dire

a

un fonds pour

1,,:

cultiver.

lis

étoient de deux [ortes ; les nns appellés

ad–

fcripti

gle.ha

,

les alltr

s

addi8i gL,ba.

Les premiers ' toient des efpeces de fermiers qui

cultivoient la terre pour leur compte, moyennan t

une rúriblltion qu'ils en rendoient au propri 'taire

pendant leur bail.

Les (econds

,addiai gleba,

'toíent de vrais

Jerfi ,

glli cllltivoient la terre ponr le feigneur on proprié–

taire,

&

demellroient attaehés pour toujoms a cette

glebe.

VoyC{

le

gloff.

de Dueange an mot

afcriputií ,

&

au

motfer'Yi .

SERF DE MAIN-MORTE

OU

1AI -l\10RTABLE, efi:

celuí qui efi: [ujet aux loís de la main-morte envers [on

feignellr.

Voye{

MAIN-MORTABLE , MAIN-MORTE

&

SERVITUDE.

SERF A LA MORT ; efi: celuí qui étant originaire–

ment main-mortable,

&

ayant qllitté le líeu de la

main-morte fans le congé du feigneur, pour aller

demeurer en un lieu frane

&

non mortaillab1e , vit

C0mme franc,

&

efiferf¡)

{a mort, paree qu'apres [on

déd:s, {on feigneur originaire vient réclamer {a 1\1C–

ceilion.

Voye{

L'

articü

' 24

des

anú ennes coutumes du

d¡¿cM de Bourgogne.

'

SERF PISSEN

É ,

qllaft

pejornallls ;

on appelle ainfi

en Nivernois les batards des

Jerfi;

c'efi: ainfi que M.

de Lauriere explique ce terme en fo n

gloffaire.

, SERF DE POUR UITE , efi: eelui que le feigneur

p eut fuivre

&

réclamer en quelque líeu qu'il aille ;

c'efi: la roeme chofe que

ferf

de corps.

Voyez

l'

artide

11 6

des anciennes coutumes du duché de Bour–

gogne.

SERF DE QUATRE DENIERS,

Yoye{ ei-deyant

SERF

DE DOUZE DENIERS,

f.'c.

SERF-SERVAGE

OU

SERVAGIER , efi: celui qui efi:

Jerf

de {on chef

&

de fa tete,

&

doit chacun an qua–

.tre deniers au [eigneur pour

ran~on

de [on chef. Le

feigneur peut , quand il lui plalt , prendre tous les

biens de ce

fer/,

mettre fa perfonne en otage, le ven–

dre

&

aliéner: quand

ceforfn'a

point de quoimanger,

le {eigneur efi: tenu de lui en donner.

Voye{ L'artide

" 9

des anciennes cOlltumes du duché de Bourgo–

gne,

&

,'artide

SERF DE QUATRE DENlERS.

SERF TEST

A

MENTAL, étoit celui que l'on avoit

loué par- un pafre particulier , le mot

tejlament

íigni–

fiant dClns eette occaíion

écril.

Voye{

le

gLoffaire

la–

tin de Dllcange au

motfer'Yus.

SERF A LA VIE , efi: celui qui vit comme

ferf,

&

qui

m~urt fran~

, lequel

étan~

taiUé hant

&

bas par

ion (elgneur , n'efi: pas mam-mortable,

&

apres

fon déc ' s [es héritiers lui fuceedent.

Voyez

f

anide

12.5

des anciennes coutumes du duché de Bourcrogne,

&

ci-devant

l'auide

SERF FRANC A LA

MO~T,

&

á-apres

SERF A LA "lE ET A LA MORT.

SERF

A

LA VlE ET A LA MORT

Oll

A VlE ET

A

,MORT , efi: celui qui étant originairement main-mor–

table

&

taillable, vit

&

meurt comme

firf.

Voyez

1.'arcicLe

123

des anciennes coutumes du duché de

Bourgogne.

( A)

SERI'O

ou

SERPHO,

(G¿og. mod.)

comme Tour–

nefort l'écrit, ile d l'Archipel.

Y oye{

SiRPHO.

(D.

J.)

SERFOUETTE, f. f.

arme de Jardinier ;

c'efi: un

petit outíl de fer renverf' , qui a deux branches poin–

tues d'un coté,

&

n en a point de l'autre, leque!

étant emm-<lché d'un manche d'environ quatre piés

de long, fert

a

mouver la terr ,a donner un petit

labour autour des laitues, des chicorées

&

des a '–

trés

plantes.

(D.

J. )

S E R

ERFOUIR

ou

~ERFO

-ETT ER.

t:r

.,

dl. Ja

r

.!:–

nía;

c'efi: mouver la terre avec la fertonette

d

11-

ner un petít labour avec fa ferf neue al1tour de qu

1-

que plantes potageres, comm poi , chicoré ,

lai–

tues

&c.

(D.

J. )

ERGE,

dans

1

Commtrce,

efi: une étoffe de lame

pi–

quée ou croiíi'e, manufafrurée fm le m

I

tier

a

quatre

marches ou pédales , de la meme maniere que

r

n

la–

brique les ratines

&

autr s étoffes.

La bonté des

f

rges

fe conno!t a l crEli{ure

celle des draps

a

la filure.

Vo

" {

DRAP.

Il Y

a de

flrges

de différent efpece, quí pren–

nent leur noro de leurs djff¡'rentes qualités, ou de

endroits dans lefquels on

1

s fabrique. elle qui a le

plus de réputation

~

efi:

laferge

de Londre ; elle

eft

maintenant tr ' s-efi:imóe dans les pays étrangers, par–

ticll tierement en France , 011 I'on a tabli avec beau–

COH de fucd:s une manu aéture de cette efpece faus

le titre

deforgefafon d¿ Londres.

A1anufa8ure de

ferge

de Londres.

QU:lnt

a

la

lain ,

on choiíit la plus longue pour la chaine,

&

la plus

courte pour la trame : avant que de fa ire

u[a~e

de l'une

&

de l'autre , on doit premierement la

dégraiífer , en la mettant dans une chaudiere de

ti

queur , un peu plus que tiede , compofée de trois

quarts d'eau bien nette ,

&

un quart d'lIrine ; apn!s

qu'on I'y a laiífée aíTez long.temps pour s'y diífoudre,

&

avoir até la graiífe,

&c.

on la remue brufqu ment

avec un baton ; on l'ote enfuite de la liqueur;

on la laiúe égouter,

&

apres l'avoir lavée d ns de

l'eau courante ,

&

[echée

a

l'ombre; on la bat avec

des batons [ur un ratelier de bois, pour en chaífer

l'ordl1re

&

la plus groífe pouiliere. Apres quoi 011

1épluche bien proprement avec les mains. Quand

elle efi: ainfi prépatée, on la graiífe ou on l'imbibe

d'hnile d'olive,

&

1'0n peigne avec de grands pei–

gn s la partie la plus longue, defi:inée

él

la chaine;

on la ,{ait chauffer dans nn petit fourneau pour cet

ufage pour la dégraiífer une feconde foís , on ponr

lui oter ron huile; on la met dans de !'eau de favon

tres·chaucle ; apres l'en avoir retirée , on la tord, on

la {eche

&

on la file au rouet. Quant

a

la laine la plus

courte; dont on veut faire trame, on la carde fenle–

ment fur le genou, avec de petites cardes tres-fines;

on la fi le enCuite au rouet fans en 6ter l'hl1ile. Re–

marquez que le fil defiiné

a

la chaine doit etre tou–

jours beauconp plus fin

&

plus retors que ce!l1i de la

trame.

Ql1and la laine efi: filée , tant celle qui efi: pour la

chaine que celle qui e:fi: pour la trame ,

&

que 1'0n

a mis le fil

eA

écheveaux, la laine defi:inée a la trame

efi: mire {ur des efpolíns ( a moins qu'elle n'ait été fi–

lée

::1

eífus) proportionnés

a

la cavité ou

a

l'reil de

de la navette;

&

[a laine , qui efi: pour la chaine , efi:

dévidée fur une efpece de bobines de bois, afin de la

préparer

a

etre employée: quand elle efi: montée, on

lui donne de la eonfillance , c'eít-a·dire , qu'on la

rend ferme moyennant une e{pece de colle , dont

celle qui efi: réputée la meilleure , efi: faite de coupu–

res de parchemin: quand elle efi: feche, on la met

fur le métier.

Quand elle efi montée [ur le métier , l'ouvrier

élevant

&

abaiífant les fils ( que l'on paúe a-travers

tille canne ou un réfeau), par le moyen de quatre

pédales, fituées dans la partie inférieure du

métier ,

q ' l faít agir tranfverfalement , égalem,ent

&

alter–

na :.ement l'une apres l'autre , avec fes piés ,

él

pro–

po.JlLilü que les fils font élevés

&

abaiírés, il jette

la naverte a-travers d'un coté a l'autre;

&

achaque

fois qu'il jette la navette

,&

que le 61 de la trame efi:

croifé entre les fils de la chaine , ille frappe avec le

Ch~~~

,

auque! efi: attachée la canne , a-travers les

~~aquc\le

les fils de la.

cha~ne

[ont

~Iacés

,

&

- r 'pete ce CoU? deux ou trOlS f01S , ou mem", plus-,