SER
jufqu'a ce qu'il juge que la croi(nre de la
flrge
eíl:
fufE.{amment {erré
e ;
& ainfi de fuite , ju{qu'a ce que
la
chaine {oit entierement remplie de la trame.
Auffitot que l'on a oté
laforge
de deífus le métier,
on la porte chez le foulon, qui la foule ou qui I'é–
cure da'ns l'auge ou le baquet de ron moulin, avec
une eípece de terré graífe qui {ert
a
cet u(age , dont
on a eu {oin d'abord d'oter les pierres
&
les Ol'dures:
Apres qu'on I'a écurée pendant treis ou quatre heu–
ces,
on ote la tene a foulon , en lavant
laforge
avec
de l'eau nette, que l'on met petit-a-petit dans l'auge,
d'ou on la retire quand elle eíl entierement nettoyée
de la terre; enfuite avec une efpece de pinces de fer,
on arrache tOllS les nreuds , les bouts , les pailles,
{"c.
qui s'attachent fur la {urface de la
ferge
des deü\
cotés :' apres cela on la reporte daos l'auge a foulon,
0110n la repaífe avec de l'eau de favon un peu plus
que tiede , pendant environ deux heures : Qn la lave
alors ju{qu'a ce que l'eau vienne parfaitement claire,
&
9u'il
n'y ait plus aucune apparence de {avon:
apres quoi on l'ote de l'aqge , on arrache les nceuds,
&c.
on la met a des croes ou crochets, afin qu'elle
feche; en prenant bien garde
a
me{ure qu'elle feche,
de l'étendre en long
&
en large ,jufqu'a ce qu'elle
ait fes juíles dimenfions ; quand elle eH bien feche,
on l'ote des crochets, on la teint, on la tord ,
&
en-
.ñn on la preífe.
Voye{
TEINTURE, PRESSE, TENTE..
Serge, ¿talle
de
Jaie.
Cette étoffe eíl un tiífu dont
le grain fe fait obliquement au moyen du remet–
tage
&
de l'armtire; elle {e fait avec une feule chaine
&
la trame dont on met le nombre de botlts pro–
portionné
a
la force dont on la veut. Cette étoffe a
toujours a Lyon
11
vingt-quatriemes d'aune.
V oy C{
E T OFFE DE SOIE.
-
Les
Jerges
font un diminutif du fatin,
voye{
SA–
T 1N .
Elles ont fix l¡ífes
&
fix marches; chaque mar–
che fait lever
&
baiífer U'oís liífes. Voici l'armure
d'une
force
a
fix
liífes.
Marches.
Les fils font pa{fés dans ces liífes de{fous
&
deffus
la marche, de
fa~on
que la meme liBe qui faít le–
ver le
nI,
le baiíle auffi. Tomes les étoffes unies font
paffi'es de meme ; ce qni nel peut avoir lieu aux
étoffes'fa~onn
'es. Les fils ainfi difpofés, ne
p~l- ,roient etre lev 's par la tire, arretés qu'ils ferotri:t
par la liHe.
(11
an
00
donne le nom de
petias
flrces
el
celles qui n bnt
que
) 0
el
60
port'es; de
moymnes
a celles qui en ont
depuis 70 jtúqu
el
o;
&
de
¡artes,
celles aux–
quelles on en donne de
110
él
120.
S E R
Armure d '¡¿!le
[erge
ti
quatre
liffis.
Marches.
SERGEANTE,
flrjania
,
f.
f.
(etfl.
nat,
B otan,)
gen;'c de plante
a
fleur en rofe , compofée le plus
í?uvent de quan-e pétales difpofés en rond o Le pifa
t¡] fort du calice,
&
devient dans la fuite un fruit
qui
d l:
divifé en trois capfules , ou qui a treis tetes:
chilque tete renferme une femence arrondie.
Plu–
miel' ,
nova planto
amero gen.
V oy e{
PLANTE.
~ERGEANTIE.
f.
f.
(Gram.
&
Jurifprud.)
On dit
t~!llr
en
J:rgeantie,
&
tenir
en
grande
ou
petiu
flrgean–
!le.
Temr en
grandeflrgeantie
,
c'eíl
ten~r
du roi
pOtll·.faire {ervice en perfonne, comme poner
la
béjnmere , {a lance, fon épée,
a
fon couronnement;
~eme
fon oíl, etre fon maréchal,
&c.
Tenir en
pe~
tIte
fergeantie
,
c'eíl tenir une terre dU roi ,
a
condi–
tion
de
lui donner chaque année quelque chofe d'u–
fc1ge en guerre, comme un are, une épée, une lance,
des éperons , un cheval , des gantelets ,
&c.
. SERGENT,
f.
m.
(Gram. &Jurifpr.)
eí1:
un
offi–
c~er
établi pour
faire
toutes fortes d'exploits judi–
clai~es
&
extrajudiciaires,& pour mettre
a
exécutio~
les Jugemens
&
mandemens de jLfílice.
'
Pa!,quier & Ménage ont avec raifon repris Cujas
d'avolr voulu dériver ce mot de
ccefarianus ,
ainu
qu'il fait fur la loí
definjionis
7 . au code
de
j ure fiJci.
( Ce terme vient du latin
jáviellS,
qui fignifie
flr–
'/Ian!,
paree que les
flrgens
font en effet les minífhes
de la juflice,
&
qu'ils exécutent fes ordres
&
man-
demens.
-
Dn latin
flrviens
on a fait par cormption
fervjens
&
en franc;ois
fervjens ,ferje ns, fergent.
On trouve
quclquefois
écritferregens;
ce qui a fait croire
él
quel–
ques-um que ce terme venoít de ce que les
fergens
faifoiem (errer les files des gens de guerre; d'autres
ont cru que cela venoít de ce que
lesfergens
ferrent
les gens, c'eíl-a-díre , emprifonnent ceux qui {ont
condamnés par corps ou decretés; mais c'efi par
corruption que I'on a écrit
ferregens
pour
Jergens,
&
la véritab1e étymologie de
fergent
vient, comme
on l'a dit, dtl latin
flrvims ,
&
de ce que les
flrgens
font les minifrres de la juílice.
Pré{entement prerque tous les
j ergens
fe (ont attri–
bué le titre
d'huifliu-flrgent
ou d'hu0úr fimplement ,
quoiquCo le titre
d'huijJier
ne convienne véritabl.e–
men! qu'a ceux d' ntre ies
flrgw r
qui {ont prépoíes
a
la garde de ¡'huís on porte de l'auditoire.
Le titre de
flrviens
ou
flrgmt
¡eur
éto.itcom~un
anciennement avec tcus les nobl s qUl fervOItnt
a
la guerre fOllS les chevaliers.
Armig
er , fc,utarius
ou
flrvims
étoient termes fynonymes; les ecuyers
ent appell 's
flrvienm
, paree
qu'ils
fervoi ent les