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TAU
acie ínurfi commiJla attulit , nonfatis gnarus
J
ita
f~rui piuar's
&
veriuuis reveLatre mrenia.
Quid quid ¡guur vú in philofophiam ,
"el
in chriJlia–
nam.Jüúm
p~c
dvit Vaninus ,
p~"aviffe
auum üvem ,
Ji
tif
mquefcriptorem pLurima {atemur , non ({1m impie–
tau dir" re
t/
JYjlemati inredificalre ,
'1dm
extrema de–
mtnú
hominis mente capti adfcribm dum
1ft
putamus ;
digni qui non. Jlammis , fid ergaflulo fapere didiciffit.
T OllS
ces décails ne tomberont poinc en pure perte
pour les jeunes <Jens avides de s infuuire , & ama–
!eurs d la véri;é. Ces jeunes gens deviepnent guel–
quefois des magifirats, qui éclairent
a
l~l~r
t0U:
les
tribunaux dont
ils
fom membres ,& les dingent a ne
porter que des arrets qui puiífent etre approuvés par
la pofiérit¿.
(Le
,h,vaLúr
DE
J
A
a coa
R T. )
TAURlSCI, (Géog. anc.)
10.peuples de la
~an
non.ie, [elon Strabon ,
fiv.
1'1/.
p ago
3
14.
& Phne,
fiv.IfI.
C.
xxv.
Ce [ont aujotud'hui les habitans de la
Styrie appellés
Stiermarck
en allemand.
Stier,
dans
cette langue , íignilie la meme chofe que
l,!ums
en
latin, en {orte que
Stiermarck
ne veut dire autre
chofe que les limites des Tauri.
2°.
Taurij'ci ,
peuplesdes Alpes. SeIon Polybe,
tiv.
1[.
n.
d.
les
Taurifqlles
n'habitoient pas loin de la
fource'du Rhone. Ce font ces memes peuples gui du
tems de Céfar, infpirerent aux habitans de I'Helvétie
le deífein de paífer en ltalie, & de s'emparer de ce
pays abondant en vins
&
en fruits excellens. Ils fu–
rentles prern.iers des Gaulois celtiques, &meme du
canton de Zurich , dont ils fai{oient alors partie ,
qui entreprirent cette grande expédition , & qui o{e–
rent eífayer de forcer les paífages des Alpes. Leurs
de{cendans , les
Taurifques
modernes, {ont les habi–
tans du canton d'Uri.
(D.
J. )
TAUROBOLE, {. m.
(facrifice des Payens.) talt-,
robolium,
mot compo{é de
'T<tUpOf,
taureau,
& de
~o)..1I
effujion;
effuÍton du ümg d'un taureau. E(pece de {a–
crilir:e expiatoire
&
puri6catoire du paganifme, dont
on ne trouve point de trace avant le regne d'Anto–
nin, & dont l'u{age paro!t avoir
ceíf~
{ous les empe–
reurs Honorius & Théodo{e le jeune ; mais comme
c'efi une des plus bizarres & des plus íingulieres cé–
rémonies du paganifme , je crois qu'on ne {era pas
raché de la connoltre. Prudence qui pouvoit l'avoir
vue , nous la décrit aífez au long.
On creufoit une foífe aífez profonde, Oll celui
ponr qui fe devoit faire la cérémonie> de{cendoit
avec des bandelettes facrées
a
la tete, avec une cou–
ronne , en6n avec tout un équipage myfiérieux. On
mettoit fur la foire un couvercle de bois percé de
quantité de trous. ' On amenoit fur ce couvercle un
taurean couronné de fleurs , & ayant les cornes & le
front orné de petites lames d'or. On l'égorgeoit avec
un couteau facré ; Con fang couloit par un trou dans
la folfe ,
&
ce~ui
qui y étoit le recevoit avec beaucoup
de re{pea. Il y préfentoit Con front , fes ¡oues, {es
bras , {es
ép~ules,
enlin tomes les parties de Con
,orps,
&
tachoit
el
n'en point laiífer tomber \lne
goutte aiUeurs que {ur lui. En{uite il {orroit de-la hi–
deux
el
voir
J
tout {ouillé de ce {ang, fes cheveux
fa barbe, fes
h~bits
tout dégouttans ; mais auffi ii
étoit purgé de tOt'ts fes crimes,
&
régénéré pour l'é–
ternité; car il paroit pofitivemem par les infcrip–
tions , que ce
{acrifi~e
étoit pour ceux; qui le rece–
voient, une régénération myilique & éterneUe. Il
falloit le renouveUer tons les vingt ans , autrement
il perdoit cette force qui s'étendoit dans tous les íie–
eles
el
venir.
Les femmes recevoient cette régénéra-rion auffi
bien que les hommes; on y afiocioit qui 1'0n
v~uloit;
&
ce qtÚ eft encore plus remarquable, des villes en–
tieres la recevoient par députés. Quelquefois on fai–
foít ce {acrilice pour le [alnt des empereurs. Les pro–
vince¡¡ envoyoient un-homme -Ce barbouiHer en leur
TAU
nom, d fang de
t
ure~u
.F0ur obtel1Ír
a
1
mpereut
une longue
r
heur uíe le. T out c..la
1
clair par
les inIcriptions.
Les
ltlllrobol
avoient principalement l.ieu pour la
con~ '
craríon du grand-prerre,
&
des autres pr tres
de Cybele. On trouva en, 170
5
.curia montagne de
Fourviere
a
Ly on , une lOicnpuon d un
taurobole
quí fut cél br ' {ou Antonin le pieux, l'an
160
'd;
J. C. Elle, nous
~pprend
qu'il fe 6t ?ar o,rdre de la
mere des dieux lde nne, pour la fante de
1
empereur
& de fes entans ,
&
pour l'état de la colonie lyon–
noife.
Poy¿{
la-defii.lsles
mlm. de t'acad. des InJcripI.
(D.f.)
T AURO - CASTRO,
(Géag. mod.)
petite vilIe
de la Grece, dans la Livadie, vis -
el -
vis de l'ile de
Negrepont, dahs l'ifihme d'une prefqu'ile qui bor–
ne la plaine de Marathon , aH-dcla du marais, Olt
la
COte f¡út un promontoire : c'étoit l'ancierme ville de
Rhamus,
& ce ne font aujourd'hui que des ruine .
Cent pas
au-defii.ls, fur une éminence , on voit les
débris du temple de la déeífe Néméíis; il étoit quar–
ré , & avoit quanríté de colonne-s de marbre, dont
il refie él peine quelqnes pieces. Ce temple étoit fa–
meux dans toure la Grece , & Phidias l'avoit encore
rendn plus recommandable par {a belle fiatue de
Néméíis, dont Strabon faít honneur
el
Agéra,rite de
Paros.
(D.
J.)
TAUR0CHOLlES,
(Antiq.gruq.)
fetes qu'on
célébroit
a
Cyíique en l'honneur de Neptune; c'<':–
toient proprement des combats de taureaux ; en[uite
on
le~
imm?IDit au dieu apn!s les avoir long-tems
agaces & mis en fureur;
taurus,
un
taureeau,
&
Xó)..~
fureur.
(D.
J.)
,
T
A
URO C
[
N
[; (
Ciag. anc.
)
peuples d'Italíe
dans la grande Grece, au voiíinage de la ville
Rhe~
gi~m?
feIon
P:~bat
le grammairien,
in vita PirgiLü,
qUl cite les ong1l1es de Caton. Ces peuples tiroient
~eur n~m.dll
fleuve
Tauro,cinium,
{u~
le bord duquel
lis habltOlent; ce fleuve s appelle aUJourd'hui
Re{{o
{elon Léander.
(D.
J.)
,
TAlíJROCINIUM, (Géo&.anc.)
fleuve d'Italie
dans la grande Grece ; ce fleuve s'appelle
aujour~
d'hui
R¿{{o,
felon Léander.
(D.
J.)
,
~
AUROCOLLE,
(Liuirat)
f.
f.
tallr?colla>
c'efi–
a-dlre
coLle de taureau
;
les anClens la falfoient avec
les oreilles & les parties
génitale~
de cet animal; les
modernes la fom encore él-peu-pd:s de la meme ma–
niel;"e, & elle efi efiimée ; cependant la colle de poif–
fon mérite de beaucoup la préférence comme plus
durable, plus ténace, & plus íimple. '
(D.
f.)
TAUROMENIUM, (Géog.anc.)
ville de Sicile
da~s
la P.éloriad,e, {ur
l~
cote. Pline,
liv,
IlI.
c.
v¡¡/
qm ,en falt
~entlOn
,
IUI
donne le titre de colonie,
&.,
aJ?ute
~u
on
I~
nommoit auparavant
Naxas.
L'iti–
neralre d Anton1l1 la nomme
Tauromenillm Naxoll'
c'efi qu'apres la ruine de Naxos, les habitans
furen~
tran~P?rtés
a
Tauromenium,
comme le dit Diodore
de Slctl,e ,
l.
,XIV.
p.
/82.. &
l.
XVI.
p.
4
0
l.
La vllle de
Tauromenium
étoit íituée fur le mont
Taurus,
&
~elle
de Naxos avoit été batie íilr la pente
de cet,te montagne du coté du midi. Au-lieu de
Tau–
rom~n~:Jm,
quelques
~anufcrits
de Pline portent
T4rt–
rO~llmll1fl, ~
les hablta?s d: cette vitle {ont quelque–
f~lS a~pel,le~
Tauromenltam,
& quel,quefois
Tauromi.
nttam.-
.Clceron,
orat. frument. cap.
vj.
qui donne
a
cette
~l~le
le nOJ?, de
confédérée,
écrit
Tauromeni_
t~na
Cll'llaS;
&
SlllUS Italicus,
t.
XIV. v.2.57.
{uit
1
autre ortographe.
Taurominitana
ce~nunt
de fide Charybdim;
On lit fur une médaille de l'empereur Tibere ces
m?ts:
Col. Aug.
Tauromen.lenom ¡noderne efi
Taor–
mIna.
Timée,
hifiorien
~rec,
naq\¡it
él
Tauromenillm,
&