font
.<{tI'il
en conte fouvenr la vie
~
plufieurs : ce–
pendant il s'en trollve d'aífez adroits pour couper
l:we jambe au
taureau
d'un (eul coup, (ans lui donner
prife fur eux : des qu'il
elt
une tois abattu , tous les
combattans [ondent fur lui l'épée nue , le .frappent
d'eltoc
&
de taille jufqu'a ce qu'il foit mort,
&
qua–
tre mules riche.ment caparas:onnées le tirent hors de
la carriere. Enfuite de quoi on en I¡k he un atItre,
&
ainn jufqn'él vingt-trois. Ce n'elt
p~s feulem~nt
él Ma–
drid
&
dans les autres grandes vllles, mals encore
dans les óáurgs
&
les villages qu'on prend ces diver–
tiífemens~
otwain
,.voyage d'Ejpagne.
TAUREAU
,~t'tle
drl, (.GJogr. mod.)
petite 11e de
France, en Bretagne , dails le diocHe de Tréguier.
Elle eíUituée
a
l'embotlchure de,Morlaix,
&
défen'
ciue par.. u.n.port.
(D.
J.
~ .
TAVRP'DUNI/M CASTR17M,
(
G¿ogr. )
cha–
teau du;Vallai's
~
fur une montagne pres du Rhon,C ,
{elon Gregoire de Tours,
hifi.
L.
IV. c. xxxj .
Belfefo–
ret
&
M. Corneille , trompés par la reífemb-la-nce au
nom, ont €lit que
Tauredunum caflrum
étoit ~lll.
ville
de Tournon dans les Cévennes : mais
ils
n'onf pas
fait attention que ce chatea,u devoit
~tre
a.u deífus
de Geneve, par cOilféquent
bieh
loin des Cévennes.
tJ
ne arncientre chroniquB met
T
duredurwm ,Cafi'tum :J
eu
rtlOnS
Táurtameus,
pontivement dans le Villais..
Hoc anno
,
dit
certe chronique, (ann.
58
r
de J. C. )
flfons valtdlls Tauretunenjis in territorio VaLenji:J ita
J¡¡bito ruit, ue caflrum cuí 'Vicin¡ts erat
&
'Vieos cum om–
nibus habitantibus, opprrJfiflú:J
&c. Cette chronique
a.joute que, par la eMIte .de cette montagne , le lac
d~
Geneve fé déborda tellement , qu'il renver(a.p)u–
íieurs anciens villages qui étoient batis fur fes bords,
&.
un grand nombre d'églifes ; que le pont de Ge–
neve en fut emporté, ainíi que les moulins ,
&
qt
'il
entra dans cet1'e ville une íi grande quantité d'eau
que plufieurs per[onnes furent fllbmergées. Ce de(a(–
~re
eft rappotté
p~llS
au-long dans Gregoire
de
Tours.
(D.
J.)
TAUREIA>, f. f.
(Antiq.greq;)
Td.upE¡a,
fete chez
lés Gtecs en l'honneur de Neptllne, d'on la viUe de
Cyzique a pu donner le nom de
T<l.Uptou
au !U0is Oll
elle célébroit cette fete. On appeHoit auffi,
a
cequ'il
femble,
Tauréon
le lieu de l'aíremblée. Elle
étoit.fo–
lemnelle & compofée de tiois coUeges de pretrefl'es,
&:
les faerifices 'lui étoient offerts occanonnoient
un~
dépenfe cOFlfiderable. Les facrificatrkes, furnom–
rilées
maritimes,
aevoient
~tre
con{acrées aux divi–
nités de la mer ,
&
principalement
el
Neptune. Cette
fete dúfuit pluneurs jours.
11
parolt que les pretreífes
etolent chargées par fondation ou autrement des
ftais de la fete. Clidicé, grande pretreffe de Neptune ,
leuf avoit fait préfent de fept eens ftateres pOUI' la
Élépenfe d'une feule folemnité, ce qu'on pet,lt éva–
luer
el
la fomme de vingt mille tr01s cens livres de
notre monno:Íe.
A ntiq. greq.
du C. de Caylus,tome
Il.
(P,
.J. )
TAURENTINUM, (Geogr. (Ine.
)
lien de la
Gaule, fur
l~
bord·de la Méditerranée, au voiíinage
de Marfeille. L'itinéraire d'Antonin écrit
TaurentltTll.
On croit que c'eft aujourd'hui le port de Totilon.
(D.
J.)
T AURESIUM, (Géog. arre.
)
ville de la Barda–
nie européenne, au-dela du tetritoire deDuras , pro–
ché du fort de Bédériane , felon Pwcop.
A!.diJ. l. IV.
c.j.
e'elt
de
cet.teville, ajoute-t-il, d'oll Juftinien,
le réparateur de l'empire , a tiré fa naiífance. 11 la lit
dore d'une muraille en quarré, éleva quatre touts
aux quatre coins,
&
fonda tout proche une autre
ville, qu'il nomma la premiere
Jufliniene. T aurejium
elt
donc la patrie de Jultinien ;
&
voici le tableau
de fon regne, par l'auteur de la grandeur
&
de la
décadence des Romains.
.
9l\oique
B~lifai:r~-e~t
envahi l'Afrique
1
repris
Car·
TAU
94
I
rhage , Rome
&
Ravenne nlr les ennemis , la mau–
vaile condllite de l'emperenr, {es profuíions , fe ve–
xations, fe rapin
7
s , fa
fure~r
de batir, de changer,
de réformer, {on mconltance dans fes deífeins ,
un.
reo:ne dur
&
foible deventl plus incommode par une
lo~gue
vieilleífe , furenn!es malheurs réels, m"lés
a
des fucces ¡ntltiles
&
tme gloire vaine.
Les conquétes de BéliGlÍre qui avoient pour cauCe
non la· force de l'empire , mais de certaine circonf–
tanCes particulieres , perdirent tout. Pendant qn 011.
y occupoit
les
armées
~
-de nO\lveaux pellples
pa{le~
rent le Danube , défólerent I'lllyrie, la iacédoine
&
la Grec-€-;
&
les Perfe.9, dans quatre invafions, fi–
rent él l'Orient des plaies incurables. Plus ces con–
qlléres fureñt rapides , mOlns elles eurent un étal !if–
{ement fóllde .;
l'ltali~
&.
l'Afrique furent
a
peine
conquifes;; qu'il fallut les rec0nquérir.
Jllltiniefl avoít pris fur le théatre une femme qui
s'y
~t9it
l.ong-tems proftitu 'e :
ell~
le gouverna avec
un l?mpíre qui n'a point
El~x
mple dans
les
hiltoires ;
&
mettant fans celre dans les a1faires les ,paffions
&
les fantaifies de fon fexe, elle corrompít les viétoires
&
leS {ucces les plus heurellx.
Le gOllvemement de ce prínce n'éroít¡1as [eule-'
tnel<i€:~eu
fenfé, mais €fue!. Juftinien non-content
de·fJire
a
fes ítljets úne injultice générale en les acca. ·
blaáf-d~itnpóts
e'Xceffifs , les dé(oloit par tout s forres
de t yrannies dans leurs aÍfaires particulieres-.
Enlin ce qui mit le comble
a
l'injultice de [orr
O'ou~
vel~n~ment
,
,'elt
d'avoir dérruit par l'épée ouopar
fes, l-eis les fe8:es qlli ne dominoient pas, c'eft-a–
d:re des nations entieres. QUilnt aux forts qu'il fit
batir, dont la lilte couvre des pages dans Procope ,.
C'6
' ne font' lique des monumerls de la foibleífc de
l'empire fous le regne de ce prince.
11
tnourut l'an
566
de Jefus-Chrilt
a
84
ans, apres en avoir regné.
38. (D.
J.)
TAURI
,
(Géog. anc.)
peuples de la Sarmatie
eu~
ropéenne, felan Tacite,
Annal.
t.
X II.
Ces peuples
fontaufficonmisfous lenom de
Tallrofly thes.
(D.!.)
TAlIRIANA REGIO:J (Géog.
ffflC.)
contrée d'f–
talie, dans la Lucanie, au - deífus du pays des Tll–
rions ,
fel~m
Strabon ,
l. V I.
p .
.2.5
4.
(D.
J.)
,
T
AU~//lNUM,
(Géog..anc.)
ville d'ltalie , chez
les Brutlens "felon Pomponms-Mela:J
liv.ll. c. iy.
&
Pline,
lib. fIl.
c.
'11.
quelques exemplaires de ce der–
nier portent
Toroenum
pour
Taurianum;
on yoit en–
core les
nl~ne.s
de
~ette
ville aupres du village de Pa:
!ena ;
ell~
etclt vOlnne du port d'Orefte, appeIlé au-.
jourd'hm
Porto.R aJlaglioJo.
(D.
J.)
, T A.VRIANUS-SCC:PULUS,
(Geog.a~c.)rocher
d !talle, chez les BrutIens , felon Ptolomee , qui,
t.
JII.
c.
iv.
le
marq~le fu~
la.cote de la mer de
Tyrrhe~
ne; on nomme aUJourd hLl1 ce rocher
pietra detta
nave~
Otl nmplement
nave.
(D.
J.)
TAURICORNE,
(Mythot. )
furnom donné
a
Bac–
chus, parce qu'on le repréfentoit quelquefois avec
une come ae taureau
a
la main; cette come étoir un
fymbole fort convenable
el
Bacchus.
(D.
J.)
TAURIES, f. f. pI.
(Antiq. greeq.)
fetes célébrées
chez les Grecs, en l'honneur de Neptune. Dans les
ta~ries
,
on n'immoloit él ce dieu que des taureaux
nou·s.
Voye\.
Potter,
Arch(J!.ot. Gr(J!c. tom.
l.
p.
43
2 •
&
les détails au
mOl
TAUREJA.
(D.
J.)
T AURILIENS , JEUX.
(Amiq. rom.) Tauritia •
jeux
~nltit.uéspar
Tarquín le Superbe, en l'honneu;
des dleux1I1fernaux. On les nommoit
Tauritia,
felon
Servius, paree qu'on leur immoloit une va'che fté–
rile,
taura;
mais Feltus croit avoir plus de rai(on
que ces jell?' furent appellés
taurilia,
parce
qu'o~
leur facnfioú un taureau, dont la chair étoit diftri–
bllée au peuple. Il y avoit chez les Romains trois for–
t es de jeux, en l'honneur des divinités infernales ;
favoir,
1'~5 jeu~
tauri¡iens
2
les compita\.}x
&
les
té
1