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T A U

pour prendre les rats

&

les taupes .

(D.

J. )

TAUPINIERE,

f.

f.

terrne

d~

Jardinier,

petit mon–

ceau de terre qu'une taupe a

élev~

en creufant

deífous.

TAUPKANE , f. m.

terme de relato

arfenal d'ar–

tillerie chez

les

Turcs :

il

eíl: {¡tué

a

la pointe qui te–

garde le ferra il hors des mnrs de Galata ;

tallpkane

veut <lire

pla_ce des canons.

( D .

1.)

T AURANIA,

( Géog. anc.)

ville d'[talíe dans la

Campanie : elle ne {üb{¡froit déja plus du tems de

Pline ,

l. I lI.

C.

v .

Il

eíl: fait mentíon dans Pompo–

nius Méla,

l.

n .

C.

iv.

d'une ville nominée

Tallri–

num;

&

dans Strabon ,

l.

V I.

p .

:1..54.

d'une contrée

appellée

Tauriana ;

mai s tout cela rt?a rien de com–

'mun avec la

Tauriana

de Pline, quoique Cafaubon

ait cm le contraire. Le

Tallrinum

de P<:>mponius Méla,

&

la

tauriana regio

de Strabon , étoient dans le Bru–

tium , au-lieu que Pline marque la ville de

Taura–

nia

dans la Campanie.

( D .

J . )

TAURASINI,

CAM PI ,

(G¡~g.

anc.)

plaíne

d'Italie ,dans laSabíne , au

voifinage.de

la vílle

Male–

ventum,felon

Tite-Live,l.

IV.

C.

xx.

Le meme auteur

l'appelle dans un autre endroit,

lib.

XL.

C.

xxxviij,

taurajinomm ager,

&

il dit qu'on y tran{porta des

Li~

guriens.

(D.

J. )

,

T AURCA , (

Géog. mod.)

peuplade de Béréberes

en Afriqlle, au royaume de T unis ,

&

au-dedans du

pays. Son circuit eíl: de plus de vingt lieues. Cette

contrée abonde en, dattes

&

en froment.

(D .

J.)

T AURE,

f.

L

( Econom. ruji.)

c-e mot [e dit non–

fe111ement d'une géniífe qui n'a pas fouffert les ap–

proches du taureau, mais encore d'une jeune vache

qui n'a point encore vélé , quoiqu'elle foit pleine.

C'eíl: l'u{age général des gens de la campagne : ils

étendent meme ce nom de

taUre

él

toute jeune va–

che qui a eu un ou;deux veaux.

( D .

'J.)

TAUREA , (Limerat.)

punitioll d'ufage chez les

Romains : elle confiíl:oit

a

fouetter avec un fouet

fait de lanieres de cuir de taureau.

(D .

J.)

T AUREAU,

NERF ,

( Mat. mid.) priapas

tauri.

l/oye{

Bm:UF.

TAUREAU-VOLANT.

Voye{

MOUCHE-CORNUE.

TAUREAU - CERF ,

ou

TAUREAU-CARNIV ORE ,

lAurus

-

carnivorus

des anciens , dont on a promis au

motfokotyro,

de parler ave<: qudqu'étendue , on va

tenir parole.

Agatharchide le cnidien qui vécut autour de la

cent cinquantieme olympiade , environ

ce~t

quatre–

vin'gt ans avant la nailfance d'e Je[us-Chr,líl:,

~fr

le

premier parmi les anciens, qui falfe mentlOn de ce

b~uf

grand

&

carnacier. II en donne une defcription

fort ample dans les reíl:es de ron

traité de la mer

Rouge,

confervés par Photius dans [a

bibliothequ~

,

&

qui ont été pareillement i,?primés

a

~ec.ca

'v¡e

dans les

Geographice veteris fl nptores grceu mmores ,

publiés par M. HuMon. .

11

paroitra par ce qui [uit', que la plupart des att–

teurs qui ont vécu apres lui, n'ont fait qll.e le co–

pier. Voici le chapitre

Oll

il traite de cet ammal, fe–

Ion la tradu8:ion de Laurentius Rhodomannus ,

de

tauro-carnivoro.

Omnium , qwe adhuc commemoravi ,

immanijJimum

6-

max ime indomitllm

eji

tallrorum

ge–

nus, quod carnes vorat, magnitudine craiJius domef–

ticis ,

&

pernicitate antecellens , inji¡rniter rufum.

O

s

~i

ad aures ¡¿ique dedll[fum. Vijus glauco colore magls

rutilat quam leoni. Cornua alias non fecz'ts atque au–

res movet,fed in pugnd

,

ut fi;mo

~efZore,

,conjiftant(aci!.

Ordo pilorllm inverfus contra quam alus ammanubus.

Bejlias etiam validijJimas aggreditur,

&

~(2teras

omne!

yenatur, maximeqlle greges incolarum znfejlos reddlt

maleficio. S olum

eJl

arcu

6-

.lancea

vuln~rabiLe.,

.Quod

• In

~aufa ~fi , u~

ne,,!o idjublgere, quamvls

m~ltl ld,

ten–

./armt , 'Valuent ;

lit

foJ!am tamen, aut jimlLem el do–

lum,jiquando inúdit, pru: a.nimi firociá cito fuffoca-,

TAU

939

lUr. Ideo rec1¿ pmatTlr

J

eliam d troglodytis ,jortitudint

leonís

&>

veLocitatc eqlli,

6-

robore

tauri

prteditum ,

firroque cedere neJcilllfl.

Diodore de Sicile, dans le

IIl. liv.

de {a

Biblio–

ther:Je ,

n'a

f~it

que copíer Agatharchide, meme

juf~

qu

a

fe fervlr,

a

peu de chofes pres , de {es propres

paroles.

11

a ajouté néanmoins les particularités fui–

vantes : que

yeu" teluifent de nuit; qll'apr s

avoir tué d'autres betes ,

illes

dévore;

&

que ni

la force

&

le ,courage de bergers ,

ni

le grand

nombre de chlens, ne (ont pas capables de l'ef–

frayer quand il attrape des trollpeaux de bétail.

Le paífage fuivant qui a du raDport au meme ani–

mal, eíl: tiré de Strabon.

Sunt

&

ibidem, in Arabia,

taurifiri,

ac

qzú

carnem edant , nojlros

&

mñ.gnitudine

&>

celeritate longe fupel'antes , ca/ore rufo.

Pline parolt auffi avoir copié Agatharchide. Ses

paroles [ont:

Sed atrocijJimos habet ./Etlúopia

tauros

fylveftres , majores agreflibus , velocÍtate ante omnes,

colore fulvos, oculis cteruleis , pilo in contrarium

verfo -, -riau adaures delzifcente, juxtn. cornua mobilia,

telgori duritia

fi'licis ,

omne refpuens vulnus. Feras

Ol/l–

!leS

VeJ2antllr, ipji non aLiler qllallL fovea captÍ firitate

intereunt.

Le m&me autellr, dans le

xlv. c!zapitrs

du VIII.

li'Vr~

de ron

Hijioire natureLLe ,

fait men–

tion d'une e[pece de brenfs d'Inde,:

B oves indici ,

quibus cameLorum aLtitudo traditur, camua in

lalÍtu–

dinem quaternorum ped1ll11.

11

efr tres-probable que ces breuf -d'Inde [ont

les

m&mes que cellx d'Ethiopie décrits ci-deíflls, prin–

cipa leme~t

fi

on

f~~ppo[e

que les copifres de Pline

ont édit

latÍtudinem ,

au-lieu

d'altitudinem.

, Sali'nus l1'a fait que copier Pline , avec cette (eule

différenc;e; qu'il les appelle

indicos

tauros ,

taureaux

des·l nde-s;

au-lieu que Pline llli-meme les décrit parmi

les animaux d'Ethiopie. Ceci ne doit ras pourtant

paroitre"étrange , quand on conúdere que l'Ethio–

pie a été-c?mpri{e parmi les Indes par quelques

allteurs anClens.

La defcription qu'Elien donne de ces animaux ea

parfaitement conforme

a

celle d'Agatharchide ,

&

iI

femble l'avoir empruntée de lui : il en fixe la

gran~

deur au double de la grandeur des breufs ordinaire.s

de la Grece.

, Il Y a encore un autre paífage dans Elíen fm ces

breufs d'Ethiopie; le voici.

Ptolomteo fecundo ex

1

n–

did comu aLlaLUm fimnt

,

qllod tres amphoras caperee ;

unde coniicere p oJlumus bovem ilLrtllZ, a quo ejl/jinodi

tantltm fornl/. extúi.!lét

,

maximum

fiúf{e .

Ludolf, dans ion hiíl:oíre d'Ethioflie, parlant de

ces grands brenfs éthiopiens, conjeél:ure que ce fonr

les

tallrelep/zantes

que Philofrorgills le cappadocien

dit avoir vu

a

Coníl:antinople de fon tems. Les pa–

roles de Philoíl:orgius citées par Ludolf, [ont;

habet

&

tura iLLa, maximos'6-

vajl~(fi.mos

eLeplzamas , imo

&–

taurelephantes

"

ut

vocalZtur , quorum genus 1fwad Cte–

tera omnia, bos maximus

rfi,

corio veTO coloreque ele–

phas,

&

firme etiam magnitudine.

11

pafolt des paífages que je viens de citer, qu'il

y

a en Ethiopie ,

&

Celon tou tes les apparentes, auffi

dans les contrées Méditerranées de

J'

Afrique,

Ol!

fort

peu de voyageurs ont jamais pénétré, un'etres-grande

e(peée de breufs, pour le mQins deux fois aulll grands

que nos breufs ordinaires, avec des cornes d'une

grandenr proporrionnée , quoiqu'autrem nt ils en

different en bien des chofes. Il faut cependant fe dé–

fier de toutes les relations des chofes extraordinaires

faites par les anciens, le fabuleux y étant pre[que

toujours melé avec le vrai.

Mais quant

a

cette grande efpece de breufS, qucl–

ques auteurs modernes nous aífurent qu'il y a un pa–

r eil animal dans ce pays-Ia, quoiqu'aucun , que jc

fache, n'en ait donné une defcription fatisfaifante:

Ludolf dit {eulement qu'il ya en Ethjopie

~les b~lIfj