TAU
renciAS. Les pfemiers étoient cél
'brés
rarement,
&
toujours hors de Rome , dans le cirque Flamiaien ,
de crainte d'évoquer en
la
oville les dieu.x des enfers.
L es fe conds fe folemnifoient daos les carrefonrs,
en
l'honneur des dielU( Lares ;
&
les derniers fe faifoient
dans
le
champ de Mars, de cent en cent ans ,
el
la
.gloire de Pluton
&
de Proferpine.
(D.
Jo)
T
AURINI,
(G¿og. ane.)
peuples el'ltabe, au-dela.
du Po, par rapport
a
la
v.ille.deRome. Pline,
l. Xv.,
~
x.
&
Prolomée,
l.
lII.
e.j.
en font menciono -Ces
peuples habitent aujourd'rmi le Piémont.
(D.
J.)
TAúRIQUE,
( Mythol.)
fumom de Diane,·parce
qu'elle étoit bonorée dans la CherfonHe
tallri!JUl.
(D.
J.~
.
TAURIQUE,
facrifice , (¿ntit¡. rom.) facra tauriea,
facri6ces 'lui fe faifoient
a
l'honneur de D iane , fur–
nommée
Taurique,
parce qu'elle étoit f:péciaJement
honorée .chez les Taures, 'peuples de la Cherfonefe
eaurique.
CD~
J. .)
T
AUR[~
'ou
T
ABR.ITZ,
{Géog. mod.)
ville de
Perfe, capitale de la province d'Adherbigian qui
faít partie de Pancienne Médie. EHe eft íituée au bONt
ti
une plaine ,
-&
environnée de montagnes de troi,
catés,
de
la meme maniere qu'Erzeron,
&
elle jouit
d\m
air auffi inconíl:ant qn?Erivan.. Un ruiífeau_., .ou
pluta t un torrent., baigne une partie de cette ville.
Le
circuit de
Tallr.iseft, dit-on
~
de
30
miFles; ce
<pi'il
y
a de {tlr, c'eft qu'elle eíl:
rempI.iede jardins
.&
de ,grandes places publiques, qui font de vrais
cbamps. Les lTIofquées font belles
&
n9mbreufes.
Les vivl:es font
a
gr.and ·
mar~hé
dans cette ville. Ses
habitans.
y
fO,nt v.n commerce continuel avec les
Turcs, les Arabes., les 'Géorgiens , les tAingréJiens ,
les lndiens, les Mo(covites
&
les Tartares. Ses
Ba–
zars font couverts
&
garnis de riches marchandifes ,
entr'autres d'étoffes de foie,
&
de belles peaux: de
cnagrin. dn compte dans
Tauris
plus de cent mille
ames;
On
eíl:ime fa fon dation
a
l'.an de l'hégire
175.
T ametlan s'empara de
T a.ztris
1'an
79S-
de l'hégire.
Soliman s'en rendit maltre fur Schah Thamas, roí de
Perfe, I'an
95)'
de l'hégire. Amurat
1Il.
fultan des
Turcs , reprit la meme vilLe que Soliman avoi! aban-
donnée , l'aD.
992
de I'hégir-e.
.
Tauris
eft
la
Gabris
de Ptolomée, nom qui conv'ient
fort pien
a
la fituation de
Tauris
,
que les Arabes ap–
pellent
Tahris.
Je (ai
q.uaPopinion commune en que
Tauris
ré–
pond ala ville d'Ecbatane; Chardin, Oléarius, Her–
bert
&
autres, font de cette opinion , qUl a auffi été
oadoptée par de célébres géographes ; mais elles ne
peut fubíifter ; fi 1'011 a égard
a
tout ce que les anciens
nous ont dit de la Médie ,
&
aux diftances qu'ils nous
ont donnees de cette capitale aux autres villes de ce
pays. D 'ailleurs, fi Ecbatane avoit été
a
la partie
feptentrionale de la Médie, comme eft la ville de
Tall–
ris,
elle n 'aurojt pas été
a
portée d'envoyer du fe–
cours
a
Bab)'lone, comme le dit Xénophon,
&
au–
roir auffi. éte trop éloignée vers le no-rd, pour avoir
été fm la route d'Alexandre, qui aHoit ti'Opis aux
_portes Cafpiennes , comme il parolt par les hiíl:oriens
<¡ui ont'décrit les expéditions de ce prince. Ces par·
I1cu1arités reviennent parfaitement
a
la útuation de
la
ville d'Amadan, qui eft la feconde ville
d,e
Perfe
pour la grandem:
ce
qui eft d'autant plus
vraiífem~
blable , que lorfque l'Ecritllre-Sainte parle d'Ecbata–
ne, la veríion fyriaque rend le nom de cette vill-e
par le nom
d'Amatlzan,
tres.approehant du nom d'.A–
maJan..
Les tables ,arabiques de N affir - Eddin
&
d'Ulug–
Beg, donnent
a
Ta14ris
82.
degrés de
lo~itude
&
38.
~egrés
de
lamude
feptentrionale.
(D.
J.)
,
T
AURISANO ,
( .Géog. mod.)
-bourg du royaume
Jle Naples , Oll naqUlt en
15 8 ),
Vanini
(
Lucilio )
R-
ui
~
l'agede
34.
ans , en
161 9 •
fllt emp.rifotmé.
&.
TAU
brnIé
~
Tou1buf-e pour fes impiétés , par ,m et du par–
lem
nt
de c tte ville.
Je ne
dir.airien iCl
~
fa
vie." me contentant de
l'envoyer le leHeur aux hvres flllvans qu'il peut Con4
fulte~.
J.
M.
Sc:hralT~n~
ii
de
'Yft~
&
jcripús f.¡moji
ath,u Jul.
Ca!
Valflm.
u!1nm
1713,
Ln-4°.
La
Croze,
Elllreúm s fur diVlrS j'ujees ¿'Ilijoire
&
d.:
liué–
ratlm. Amn:.
17'l1.
./ipgl
~ia
pro Jul. Ccef. Vanino.
Cofmopoli
1714-
Durand.
La vie
&
fes Jémimens
iJe
Lucilio Vanini.
Rotterdam
1717,
in-/ 2.
Les deux ollvrages de Vanini qui ont fait te plus
de
br~it,
font fon Amphitéatre
~{esDialogues.
Le
premrer
par.uta
Lyof.l en
-1615
,In_8°.
fous cetitre:
Amplziuatr.u.m
auu.rue
provitlentilz , divino-magieum '
'chrifliano-fhyJieum,
aflro¡'()gie.o-catholieu~,
adverfu;
vuues phdofophos atheos, epwtreos, ftTlpattticos
f.,
ft"i.cos, autor<: Julio Coz.frlre Vanino, phi/oJopILo,
tlleo~
logo, ac
J
uris ulfwfque doaore.
Il
eft apprQuvé par,
Jean-Claude de Ville, doaeur en théologie ; Franw'
~ois
de Soleil, official
&
vicaire-_génér~1
de Lyon
~
Jacques <le Vegne ,'procureur du roi; &
M.
Seve "
lieutenant-géné-ral de Lyon, qui s'eJCpriment en
c~
termes .:
Edem f acimus., nos hoe opus e.volviffi, nihil-o
que in
(()
catlzoltca
&
romaRtE fidei cORtrarium aue re";
pugnans,
fui
puacu-tas
&
pravalidas -rlldones juxtt%,
Janam JuhLimiorum in facrá the6logiá magiJlrorum do.. '
arinam
(
Ó
fiuiull utiLiter
!)
contineú,
&c.
Prefque t0us les habiles critiques jugent auffi que
ce livre eft tres-innoeent du coté de l'Athéifme,
&
que tout au contraire , l'exiíl:ence de Dieu y efi dé.
montrée; mais on
y
découvre
en
meme tems beau,
coup de fcholaíl:ique, des idées bifarres,
hafa1'dées~
ob'fcures; un efprit peu judkieux , v·aineinent fubtil>
comant apres les .paradoxes,
&
plein d'aífez bonne
opinion de lui-meme.
Ses Dialogues parurent
a
Paris
en
1,616,
in-8°~
fous ce ritre:
JuLii
CceJar.isYilnini, neapolitani, thea.–
logi.,
philofophi,
&
juris ucriufque doaoris, de admi–
.randis natura, ,egintE
,
4ea.que
morta/ium,:arcanis, libri
quatuor,
imprimé
ave~
privilege du roi;
&
au revers
du
titre , on lit l'approbation fuivaJ1(e :
Nos fubjignll.
.ti,
doélores in alma facultate theologicd Parijienfi,
fo
dem faúmus, 1IidiJfe
&
legiffe dialcgos
Julii
Cafa,is
Ya–
nini philojel'hi 1"tEflantijJimi, in quibus nihil religioni
_catholiea
,
apoflolica
&
romana repugnans {lue contra·
-rium reperimus
,
imo
ue
fuhtiliJIimos
,
dign!(fimofque qui
0'pisdeml.ndentllr. Die 2.omenJis Maii
/fij o.
Signé,;
Franeifcus-Edmundus
Corradin,
pardo
éonv.fr.TIlín.
Paris;
F.
Claudills
le Petit,
¿oaor regens.
On dit, pour excufer les approbateurs ,que Va..:
n~ni
fit pluíieurs additions aux cahiers qu'illeur avoÍlt
filit voir,
&
qu'il attacha au front de fon livre ces
mCits impies:
D, admirandis nauJ,raz, reginlZ
,
del1lque
mortalium,arcanis.
Il
eft tout-a-fait vraiíl'emblable que
Vanini n'avoit pas d'abord mis ce titre;
&
c'eíl: peutw
etre ce qui a clonné lieu d'aífurer qu'il avoit fuppo(é
d'autres cahiers
a
ceux du manu(crit.
9uoi
qu~il
en {oit, l'ouvrage eft auffi méprifable
qt~
11
eft ndlcule, extravagant
&
impie. En rendant
~~Il~on
de la figure
ronde.duciel, Vanini dit qu'elle
etolt convenable
a
un
~1l1ma.l
éternel
&
divin , parce
que
~ette
fi.gure eft ,elrculalre. Dans le
cinquaQte~
d@uxleme dIalogue, 11 élttribue l'origine
&
la déea–
dence des
r~igions
aux aftres, par la vertu defquels
fe,
~ont
les mIrades.
~ans
le cinquante.troifieme , iI
declare que le pouvolr de prédire l'avenir vient
de
ce
'lll~
l'0n eíl: né
~OllS
la. conftellanon qui donne la
faculté de
,pro.~héufer.
Atlleurs, il {outient qu'il n'eft
pas
~ors
de vnufi'embla.nce
qu'un
nouvealllegiflateur.,
re~o1V:
des ¡¡íl:res la pUlífance de reífu(citer les morts.'
Ce petlt nombre de
~raits
fuffit pour faire connoltre
le caratl:ere de ces p1toyables
Dialogues
&
le génie
~e
leur auteur. Venons aux
pr.océdl~r~s
que le parle–
!O:.n.
t
~e
T
ol¡¡oufe
6t
contre
lw)
&
~rons-e.Q.
r
eJtrait
--
FJl