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TAU

00

nomme

fa

premiere efpece tautochrones

!au–

tochronts

en

difcendant

,

&

la feconde efpe e,

taUlO–

chrones en montanl.

M. Huyghens a trouvé le premier que la cycloide

éto' la

taulochrone

dans le vuide , foir en mont8nt ,

{oir

en defcendant , en fuppofanr la pefanteur uni–

forme.

Voye{

fon

horologium oJcillatorium.

M M. Newton

&

Herman ont auíIi trouvé les

(aU–

tochrones

dans le uide, en fuppofant que la gravité

tendit vers un point,

&

ñlt

regJ.ée

fu ivant une loi

quelconque.

Pour ce qui regarde les

talltochrones

daos les mi-

lieux réúfians, M. Newton a auili fait voir que la cy–

c101de étoit encore la

lalllochrone ,

foit en montant ,

{oit en defcendant ,Iorfque le milieu réiifie en raifon

de la fimple vlteífe.

Voye{

le

IJ. liv.

des

príncipes ma–

tlzématiqlles

,

prop. xxvi.

&

on pourroit démontrer ce

que perfonne que je fa che , n'a encore fait, que la

cycloide feroit auffi la

talltochrone

dans un milieu dont

la réúfiance feroit confiante. Il efi vrai que le point

011 les chutes

talllochrones

fe terminent , ne feroi t pas

alors le point plus bas, ou le {ommet de la cyclolde,

mais un point placé entre le fommet de la cycloide

&

fon origine.

M. Eu!er eíl: le premier quí ait déterminé la

tauto–

chrone

dans un milieu réfifiant ; comme le quarré de

la vlteífe.

Voye'{ les mt!m. de tacad. de P étersbourg ,

t.

IV.

Con mémoire eíl: du mois d'Oétobre 17 2 9 '

&

dans les

ml m. de L'acad. deS Sciences de París, pour

¡!annÜ

1730.

On trouve un mémoiI'e de M. Jean

Bernoully , ou il réfollt le meme probleme. On n'at–

tend pas de nouS que nous entri(')ns fur ce flljet dans

un détail qui ne pourroit etre

a

portée que des feuls

géometres. M. Euler a continué cette matiere dans

le

11.

voL.

de {a

mt!chanique

,

imprimée

a

Pétersbourg

173 6 ,

&

on y trouve un grand nombre de tres–

heaux problemes fur ce fujet.

Enfin M. Fontaine a donné dans les

mém. de l'acad.

de

173 4,

un écrit {ur cette matiere, dans lequel il ré–

{out ce probleme par une méthode toute nouvelle,

&

au moyen de laquelle il découvre la

talltoclzrone

dans des hypothefes de réfiíl:ance , 011 on ne'peut la

trouver par d'autres méthodes. Nous croy ons de–

voir faifir cette occa{¡on de fa ire connoltre aux géo–

metres un fi excellent ouvrage , qu'on peut tegarder

co~m~

un des, plus

,be~ux

qui

re

trouvent parmi les

memOlres de 1academle des SClences de Paris. C'eíl:

ce que n?us .ne craignons

p~int

d'aírurer apres avoir

Iu ce

memolr~ ~vec ~tte!1tlOn,

&

nOtls pourrions

nous appuyer lCl du temolgnage que lui a rendu un

géometre célebre, qui a travaiUé fm cette mati€re

fort long-tems ,

&

avec beaucoup de fucces.

Lorfque le milieu ne réíiHe point , ou que la réíif–

tance eH confiante, la

lautoclzrone

eíl: aírez facile

el

trouver, parce qu'il ne s'agit alors que de trouver

un~

courbe

AM

,

telle que la force accélératrice

qll1

meut le corps en chaque point

M

foit proportion–

neUe

a

l'arc

A M;

c'eíl: ce qu'on trouve démontré dans

pluíiems ouvrages.Que1ques géometres Ont voulu ap–

pliguer cette méthode

a

la recherche des

tautochrones

dans des milieux réíiftans ,

&

fe font imaginés les

avoi.r

.trouvée~.

Mais il faut prendre garde que quand

le

ml~leu

eíl: refifiant comme une puiírance ou une

f~néhon quel~onque

de la vlteífe , .la force accéléra–

tnce

f~

combmealorsavec la réúíl:ance , qui eft plus

ou :nOlns .grande , {elon

~ue

la vlteíre l'eíl: plus ou

~om~. A1l1fi~

P?ur un meme point

M

la fo rce accé–

ler~tnce e~

dlfferente,

(~lon

que le corps a plus ou

molOS de

,vl~eífe

en.ce

pOlOt, c'eíl:-a-clire, felon qu'íl

~íl:

to.mbe d un p01l1t p!us ou moíns élevé. On ne

faur?~t

do.nc

fuppo,cer alors

~u'en

général la force

acceleratnce

M

fOlt proportlOnnelle

el

l'arc

A M

Nous a:,ons cm devoir

av~rtir

de cette erreur,

o~

pourrOlent tomber des geometres peu attentifs en

TAU

vO~11ant

r 'foudr ce probl' me.

GO)

TA . TO HRONIS. E,

f.

m.

(l't'lé-h.)

eíl: la pro-

pri 'té par laquelle deux ou plufieurs ffets fOnt tau–

tochrones , ou la propri '

t~

par laqu lle \me courbe

eft tautochrone ; ain{¡ 011 dlt le

talllochronifim

des ví–

bratíons d'un pendule, le

tauLOchroniJme

de la CycLOl-

de,&c.(O)

.

,

\

TAUT OGRAMME , adj.

(Pot!Jie.)

de

71(U7G~;

m¿me,

&

,,

/pdPP.rJ

.'

,

leure

;

on appelle un poeme

tallto<Tfamme

&

des vers

tautogrammls

,

ceux dont

touS l>les mots commencent par une meme lettre.

Baillet cite un Petrus Placentius, allemand , qui pu–

blia un poeme

la'utogramm~

,

il1titul~

,

pu.gna porco–

rum

,

dont touS les motS commen<;Olent par un

P.

Le

poeme eíl: de 350 vers ,

&

l'autel\r s'y cacha fous le

nom de Publius Porcius. Un autre allemand, nommé

Chrííl:ianus Pierius, a compofé un poeme de pres de

1200 vers fuI'

J.

C.

crucifié , dont touS les mots com.:.

mencent par un

C.

Un bénédiétin nommé Hubaldus,

avoit préfenté

el

Charles le chauve un poeme

taluo–

gramme

en l'honneur des chauves,

&

dont tous les

mots de ce poeme commen<;oient auffi par un

C.

On

appelle encore

ces

{ortes d.e fadaifes \:les

vers lettrifis

,

fuI" lefquels on a dit depUls long - tems

,jlultum

eft

difficiles hahere nugas.

(D.

J.)

r.AUTOLOGIE, f. f. (

Gram.

)

pléonafme de

mots , d'idées , ou répétition inutile des memes cho–

fes; la

tautologie

ne fert qu'a rendre le di{cours long

&

fuftidieux. Le premier

&

le plus agréable tauto–

logue eíl: le poete O vide.

TAUTOLOGIQUE, adj. (

Phyf

)

,e/lOS taU/olo–

giques,

{ont ces échos quí répetent plufieurs fois le

meme Con oula meme fyllabe.

Voye"

ÉeRo.

TAUT-SE, {. f. (

Rif.

mod.)

c'eíl: le nom d'une

{e~e

de la Chine , dont

Lao-ki.un

eíl: le fondateur,

&

qUl a I\n grand nombre de partlfans dans cet emRire.

Les livres de

Lao kiun

{e font confervés ju{qu

él

ce

jour ; mais on aírllre qu'ils ont été altérés par {es diC–

ciples, qui y ont ajouté lIn grand nombre de {uperfii.

tions. Ces ouvrages renferment des préceptes de

morale propres

a

rendre les hommes vertueux

el

leur infpirer le mépris des richeífes ,

&

el

lem

inc~l­

quer qu'ils peuvent fe fuffire

a

eux-memes. La mo–

rale

d~

Lao-kiun eíl:aífez femblable

a

celle

d'Epicur~;

elle falt confifier le bonheur dans la tranquillité de

l'ame,

&

dans l'abCence des foíns qui {ont fes .plus

grand~ enne~is.

On aírure que ce chef de {eéte ad–

m,et~ol,t

un

?l~U

corp?rel. Ses di{ciples {ont fort adon–

nes a 1

alch1~le

,

~u

a la rechereche de la pierre phi.

lo{ophale; lIs pretendent que leur fondateur avoit

trou.vé

un elixir au moyen duquel on pouvoit fe ren–

dre lmmortel. 11s

perfu~~ent

de plus au peuple qu'ils

ont un commerce famllIer avec les démons par le

feconrs defquels ils operent des cho{es merv;illeufes

&

furnaturelles pour le vulgaire. Ces mirades joi nts

a

la

f~culté

qu'ils prétendent avoir de rendre l:s hom–

~es l~morte1s

, leur donnent de la vogue " {ur-totl t

paIml les grands du

royau~e ~

les

f~~mes

; il Ya eu

mer;te des monarques ChlO01S

el

qm

115

en ont im-.

P?f~.

Ils ont

p~uíieur~

temples dédiés aux démons en

dlfferensentlrOlts de 1empire ; mais la ville de Kiang–

~

eft le lieu de la réfidence des chefs de la {eéte; il

s

y

rend l!ne

grar:d.e

foule de gens

qlli

s'adreífent

a

etl~

P?ur

et.re

gl1er~s

de leurs maladies,

&

pour {a–

,,:olr

1avemr; ces lmpoíl:eurs ont le fecret de lenr

~lrer

lel!r argent " en place duquel ils leur donnent

~s.

paplers

charge~

de caraéteres magiques

&

my{–

teneux. Ces forc1ers otfrent en {acrifice aux dé–

mon~

un porc, un oifeau

&

un poiíron. Les céré–

~ollles

de leur .culte font accompagnées de pofiures

etr~~ges

,

~e

cns effrayans

,&

d'un bruit de tambour

qm etourdlt

ce~x

quí les con{ultent ,

&

leur fait voir

tout ce que les lInpofteurs veulent

v.

D h Id

lziJl.

de ¿{le/line,

oye{

ti

a e,