1 ,
TAY
me en dellx parties , la feptentri onale
&
la méridio–
naIe. Cette riviere efi navigable dans le cours de
vingt miUes; elle baigne Dunkeld, Perth, Aber–
neth Dqndée,
&.
Storron; fes bords font en que1-
ques'en.droits fort efcarpés.
(D.
J.)
TAYAMOM , f. m.
(Hifl· modo Supetjl.)
c'eft
ainú que les mahomérans nomment une efpece de
purification ordonnée par
'1
aleoran; elle conlifie
a
fe frotter avec de la pouffiere , du fable, ou du
gravier, lorfqu'?n
~e
trouve point d'eau
~our
.faire
les ablutions ordinalres ; cette forte de punficanon a
lieu pour les voyageurs ,
OH
pour les armées qui paf–
fent par les défertsarides , &
0111'
on ne trouve point
d'eau ; pour lors elle tient lieu de la purification con–
nue fous le nom de
'Ulodu,
ou
d'abdéfl·
t
A
Y-BOU-TO-NI, f. m.
(Hifl. modo
)
c'eft le.>
llom que les habitans du Tonquin donnent
a
des jon–
gleurs ou prérendus magiciens , qui ,au moyen de
quelql:es charmes , perfuadent auyeuple qu'iIs
~eu
vent <Jllérir toutes fortes de maladles; leur n1amere
de
pr~céder
a
la guérifon d'un malade , efi de danfer
autour de lui , en faifant un bruit horrible, fo it avec
une tromperte , foit avec une efp ece de tambour,
{oit avec une clochette,
&c.
& en prof¿rant des pa–
roles myP.:érieufes .pour conjurer les démons, au–
pres defquels ils prétendent avoir beaucoup de crédito
TAYDELIS , f. m.
(Hij!. mod.)
c'eH ainu que
1'on nomme au royaume de Tonquin des efpeces de
devins, qui n'ont
d'al1t~e
fonétion que de chercher
& d'indiquer les endrOlts les plus avantageux pour
enterrer les morts ; ces endroits , fuivant les Chinois
&
les Tonquinois , ne fontrien moins qu'indifférens,
& I'on apporte le plus graild fcru pule dans leur choix.
Les
taydeLis
examinent pour cet effet, la poíition des
lieux, les vents qui
y
regnent, le cours des ruilfeaux,
&c.
& jamais un tonquinois n'enterreroit fes parens
fans avoir confuIté ces prétendus devins fur la fépul–
.ture qu'il doit leur
donl1(¡~r.
Le devin, fuivant I'ufage,
ne lui donne point fes confeils gratuitement.
T AYGF'-TA,
(Géog. anc.)
montagne du Pélopon–
nefe , dans l'Arcadie ; mais elle étoit d'une telle éter¡–
·Que, qu'elle couroit dans toute la Laconie, jufqu'au
voiíinage de la mer, pres du promontoire
Tanarum.
.Cette montagne eft haute & droite , íi ce n'eft dans
l'Arcadie,
011
s'approchant des montagnes de cette
con~rée,
elle form.e avec elles un coude aux confins
'de la MeíTénie
&
de la Laconie.
La ville de Sparte étoit
batie
au pié de eette mon–
tagne, qui étoit confacrée
a
Cafior & Pollllx. Ser–
vins dit pourtant qll'elle a été confacrée
el
Bacchus.
Comme il y avoit quantité de betes fauves dans
~ette
montagne, la ehaíTe y étoit abondante,
&
les
filies de Sparte s'y
exer~oient;
ee qui a fait dire
el
Properce,
ib.
IIl. éleg.
14.
E
t modo
Taygeti
crines adfperfa pruiná,
S eaatur patrios perjuga Longa canes.
Virgile, au -líeu de dire
T aygelus
dit
Taygeta,
en
fOlls-entendant le
mot
juga :
.
•... .
f/irginibus ba"hata Lacanis
T aygeta.
Et Stace a dit :
Nufquam umhra veterts, minar ot!¡ris
(;
ardua
Jidunt;
Taygeta,
exalti viduunl aira montes.
Le mont
Taygete
eft bien connu; il forme troís
chaines de montagnes , une
el
I'ouefi vers Calamata
.&
Cardamylé, ur¡e autre au nord vers Néocafiro en
'Arcadie , & une autre au nord-eíl: du coté de Miíitra.
C"
Ces diverfes branches ont aujourd'hui des noms dif-
férens : celle qui va de la Marine vers Miíifira s'ap–
pelle
rouni
-
lis
-
Portais
;
& aupres de Miíitra elle
. prend le
DOW
d_e
Y ()uni
-tú
-
Mifitras.
La rerre eft
TCH
949
creuCe de ce coté-la & on
y
trouve une infinité de
cavernes. Anciennement un coupe
1I
du
Ta) uaus
em~orté
par un·effroyable tremblemo.:nt de terre ' . fit
pénr vingt mille habitans de La -d mone,.
&
ruma
la
ville toute entiere, ce qui arriva la quatn eme an–
née de la foixante-dix-feptieme lympiade, c efi-a–
dire 469 anS avant Jefus - Chrift. Thucydide D io–
dore , Paufanias, Plutarque , Ciceron, Pline Elien,
en un mot toute l'hifioire a parlé de cet -
I
nement.
T AYN ,
(G/o:> r. mod.)
petite ville de
1
EcolTe (ep–
tentrionale , dans la
pr~)Vi:1ce
de Rof: , {¡Ir la rive dll
golfe de Dornock. La ri iere
a
laquelL elL donne fon
nom , baigne cette ville & ·celle de D ornock. Cvtte
riviere eft formée de troi autres qui iont aíIi
2
conft·
dérables, favoir le Synn, l'Okel,&I'A on-charron,
qui coulent dans le comté de Sutherland;
le
T ayn
fe
jette enfuite dans la mer par une fon large embouchu"
re, appelLée le <Jolfe de
D om ocK. (D.
1.)
TAYOLLESo,
f.
f.
pI. (
Langue
jran~oile.)
efpeces
de ceintures de fil ou de laine.
TAYOM, f. m.
(Hij!. nat.)
plante qui crolt en
Amérique, dans la Guiane, & dont on ne nous
ap~
prend rien, íinon que fes feuilles fe mangent comme
celles des épinars. M. Barrére l'appelle
arum maxi–
mum ttgyptiacum , quod
vulgo
coLocaJia.
T A YO O , (
r ¿nerie.
)
c'efi le terme du chaíteur
quand il voit la bere, favoir le cerf, le dain
&
le che–
vreuil.
T AYOVAN
ou
T AYVAN,
(G/og. TI¡od.)
perite
ile de la Chine, fur la co te occidentale de
111
For–
mofe: ce n'eíl: proprement
qu~un
banc de fable aride
oe pres d'une lieue de longueur, & d'un mille de
large; mais ce banc efi fameux dans les relations de
voyageurs, parce que les Hollandois s'en rendirent
maitres & y batirent une fo rtereíTe qu'ils nommerent
le
fort
de ZéLande.
Les Chinois s'en emparerent en
1662,
~
y tiennent une garnifon . Le havre de
Yayo•
van
efi tres-commode, paree qu'on
y.
pellt aborder
en toures faifons.
Lat.
2 :1. 23,
(D.
J. )
TAZARD,
f. m.
(lchthioLog.-)
poiífo"n fort com–
mun fm les cotes de l'Amérique , & dans les ¡les
ftuées fous la zone torride ; on en trouve alfez fOIl–
vent qui portent quatre
él:
cinq piés de longueur ,
&
meme plus. La figure du
toyard
approche de celle
du brochet ; il a la tete poinUle, la gueule profonde
& bien garnie de dents aigues & rres - fortes. Ce
l?oiflon efi vigoureux, -hardi
&.
vorace, englomif–
fant tom ee qt¡'¡l tencontre avec une extreme avi....
dité ; iI a peu eL'aretes ; fa ché\Ír
ea
blanche , ferme
nourriíTavte, -d
l
un tres.b0.a 'gour,
&
peut s'accom:
moder
a
différentes fa uces.
!.AZ~,
(Hij!. ,:zod.
Culto),
c'efi le nom q\le
les
MexlqualOs donnolem
a
la cteeífe de la terre : on dit
que ce mot íignifioit
I'ayeule commune.
TA
Z
US
, (
Géog.
anc.)
nom,
10.
d'une ville de la
Cherfonnefe taurique, felon Ptolomée,
L. lIf,
c.
vj.
2°.
D 'une ville de laSarmatie aíiatique, {ur la core
feptentrionale du Pont-Euxin, felon le meme Ptolo–
mée,
l,
",..
c.
ix.
(D.
J.)
T C ·
TCHA-HOA,
(H'ifl.
nato Botan. exot.)
genre de
plante d'un grand ornement dans les jardins da la Chi–
ne, il
Y
en a quatre efpeces, dit le P. D uhaIde , qui
portent toutes des fleurs , & qui ont du rapport
a
no–
tre laurier d'Efpagne , par le.bois
&
par le feuillage ;
fon trone efi gros comme la ¡ambe ; fQn (ommet a la
forme du laurier d'Efpagne , fon bois
ea
d'un gris
~Ianchatre
& .liíTé. Ses feuiLles fon t rangées alrerna–
uvement, touJours vertes, de figu re ovale terminées
en pointe , crenelées en forme de fcie Pélr'l es bords
épaiífes
&
fermes, d'un verd obfcur par·r\eífus eom:
me la
fe~¡jlle
d'oranger • & jaunatre en-aeíTous', atta-