,
...
..
, '9-6
S U
e
LorCqti'on veut
gar~er
les
fu.es.
en
liq~retir,
on les
.¿épure , foit en les falfant IroUllhr '. fO lt en les cou–
Jant {oit en les laiífant repo{er un JOUT ou deux au
.{oleil ,
&
en les {éparant enCuite_de ieur .(édiment ,
on en remplira des bOl,
lteil.J.es, on
y
aJouter~
de
l'huile d'amandes douces a la hauteur de deux dOlgtS,
<ela empeche l'aé1ion de l'air qui y occaíibnneroit '
la fermentation
&
la corruption.
Su-cs
ARS.ÉNICAtJX,
(Chimíe.) lesJues arfénicaux,
'Ou
{lIbítances ar{énicales , forment trois daffes, qui
(ont
L'orpiment
,
le
réalgar,
&
l'arfenie
proprement
dit.
Voye{ ces trois mOlSo
Ces Cortes de {nbítances ont beancoup d'affinité
..avec le {oufre, auffi bien qu'avec les métaux. Elles
conviennent avec le {onf¡e, en ce qu'el es {e difiül–
vent dans les huiles, qu'ellcs
brúle~t,
s'enflamment,
-&
que pendant ce tems,. elles répandent une odeur
·de {oufre plus forte,
&
{ouvent nuiíible ; de plus,
eUes s'élevent entierement par la chaleur du feu en
une l&er'e fumée, ou comme les Chimiítes l'appel–
lent,
~n
une fleur volatile, fans qn'il reíte rien ou
tres-peu de matiere métallique. Elles participent des
métaux,
&
(ur-tout du mercnre , puitqn'elles en ont
l'éclat , Ol! qu'elles le re<;oive nt facilement ; qu'elles
laiífent fouvent apres I'évaporation'un peu de métal,
&
que leurs exhalai[ons blanchiífent le cuivre, com–
me le font celles du mercure.
e
D.
J.)
Sucs BITUMINEUX,
e
Chimie.)
Les Chimiíles ap–
pellent
fues búumúieux,
des corps minéraux inflam"–
mables, qui fe diífolvent ,
&
fe melent dans l'hllile ;
on diviíe les
jues bitwnineux
,en bitumes proprement
dits, qui font liquides ou concrets, en ioutre
&
en
arfenic.
Voyet
BITUME, SOUFRE, ARSENIC
&
Sucs
.ARSÉNrcAux.
e
D.
J.)
SUCAYCALJA,
(Géo.gr. modo
)
ville d'Afrique ,
au
royaume de Tunis-, fUf une haute montagne "qui
~'étend
jufqu'a la mer, a l'endroit du golphe de Nu–
midie,
&
a dome lieues de Conílantine , dn coté du
nord. On prétend que c'eílla Tacacie de Ptolomée,
.a
laquelle il donne
29
degrés
de
longitudc,&
32. 3
o
de
¡atÍlude.
e
D .
J. )
SUCCADANA,
e
Géogr. mod. )
petite vilIe dés
llldes orientales, dans la partie occidentale de l'ile
<le Bornéo,
a
I'embouchure de la riviere de Lavi"
avec un port , que M. de Lifie nomme
Porto-Dato.
(D.J.)
SUCCASSES,
(Géogr. anc.)
peuples de
a
Gaule
Aquitanique. C'eil: Pline,
l.
1
V.
c.
19.
qui en pa·rle.
M.
'de Valois ,
p.
324.
croit trouver des traces du
nOl11 de ce peuple dans
Secus,
ou
Saucats,
bourcr
ntué entre la Garonne
&
l'Eyre, a trois lieues
d~
Bourdeaux. (
D.
J. )
.
SUCCEDANÉE, ad.
en Plzarmacie,
eíl un remede
qu'on fubítitue a un autre qui avo!t été prefcrit d'a–
bord, lorfqu'on ne peut pas fe procurer les drogues
néceífaires pour la compoíition de cet autre.
Voyet
'SUBSTITUT. Ce mot eft formé du
latinJuccedo
fuccé-
der , venir apres.
.
, ,
Subflitut &fuccedaneum
emportent la
m~me
idée
a
moins qu'on n'aime mieux, avec quelque auteurs:
employer le
motfubj1itut,
pour un fimple qu'on met
a
la place d'un autre de pareille vertu;
&
fuccedanée
pour un remede compofé dont on fe [ert au lieu d'un
autre.
SUCCÉDER,
V.
n.
e
Gram.
)
e'eft fe (uivre; les
jours fe fuccedent , mais ils ne fe reífemblent pas.
C'eft remplir la place gu'un autre a laiífée vacante;
qui eíl-ce qui
fitceédera
a
ce vieil abbé? C'eft regner
tour·a-tour ; les paffions fe
fuccedent
tour-a·tour les
unes aux atltres,
&
forment le zodiaque de notrevie.
C'eíl: hériter; un
nlsfuccede
a
toute la richeífe de.fon
pere. C'eft avoir un bon on mauvais [ucces ; cet.t-e"
entrepriCe
vousfuecédera
bien ou mal.
VOY$-(Súc-
CESSEl,lR.
t"
s
U
e
SUCCENTEUR.,
f.
m.
(Hift. éccl.)
fynonyme
~
fous.clzantre.
SUCCENTUR
I~
,
adj.
(A
nat.)
deux rnlÚc!es
dü
bas-ventre , appelles ma1l1tenant
pyramidaux.
Po
e
PYRAMIDAUX.
.
y
t
SUCCES,
r.
m.
e
Gram.
)
nn ou iffue
~nne
o
mauvaife d 'une atfaire. Le
jueces
d'une entreprife
\1
dépend pas toujours de la prudence. Cette
ve~e
nous confole feulement, loriqu'il ne rép@nd pas
~
n?tre
atten~e.
Que}
ql~e f~it
le
fueces
d'une chofe, il
v.lent
d~
Dleu.
Il
~ a~nve Jama~s,
que c.e qui doi.t
aro•
nv:
er . SI
lefltcees
AetOlt autre "
11
faudrolt que l'ordre
l~mverfel c?ilngeat~
Lorfque I Etre
~ut~pui1fant
gra–
tIne une creap..lre d un bon
fueces,
11
falt un miracle
auffi grand que quand il créa I'univers-!l faut la meme
puiffance pour changer l'enchainement univer(el
des caufes, que pour l'inílituer. Si Dieu écoutoit nos
fouhaits
&
qu'il nous accordat des
fueces
tels que nOlls
les deíirons , il feroit marcher .l'univers
él
notre
(,1n–
taiíie,
&
rou,vent il nous
cha;~eroit
féverement. Qui
e.ílce qll1 falt, fi
lefucces
qu
11
demande,
~fi
eeluiqui
convient vraiment au bon fens? Reconnoiífons don<:
la vanité
.&
I'indifcrétion de nos vceux ,
&
(oumet-
• tons nous aux événemens.
SUCCESSEUR, f. m.
(Gram.
6-
Jur.ifpr.)
eíleelui
qu~
remplace.
q~le~qu'un;
c'eíl un terme générique
qUl comptend dlfferentes fortes de perfonnes qui fue–
cedent el des titres
&
él
des objets différens.
Un héritier eílun
Jucaf!wr
a litre univerCeI, mais
tout
jucc1feur
n'eft pas héritier.
On peut etre
fucceffiur
d'un
défi.mtou
d'une per–
fonne vivante.
Les légataires univerfels
&
particuliers font des
fucceffiurs
a
tIR
défunt, I'un
el
titre univerfel, l'au–
tre
a
titre particulier ; mais ils ne fo?t pas héritiers.
Un donataire entrevifs , eft un
fitcceJIeur
él
l'égard
de. fon donataire, quant aux biens donnés.
Celui qui eíl pourvu d'un bénénce, au lielt
&
place d'un autre, eft le
fucc1feur
du précédent titu–
laire, quant au bénénce.
L'acq1Jéreur d'un office eíl le
fucctifeur
de fon pré.
déceífeur: dans les oRices de procurenr
&
de notai–
re, celui gui a acheté I'office
&
la pratique, s'ap"
pelle
Jucce./four
ti
l'
offiee
6-
pratique. Voye{
BÉN
ÉFl CE,
H
ÉRITIER, LEGS, OFFICE, PRATIQUE,
SUCCES·
SION.
e
A)
.
· SUCCESSIF, adj.
(Gram.
6-
Jurifpr.)eít
ce qi.\l
e~
relatif a une fucceffion , comme titre
jucciffif
,
drOlt
Juw .ffif Voye{SUCCESSION.
eA)
.
I
•
SUCCESSI0fll'
en
PlziLofoplzie
,
eít une Idee qUl
nous vient en réflechiífant fur cette fuite .d'idées en–
chainées conftamment les unes aux autres dans no–
tte efprit , lorfque nous veillons.
La diítance qu'il y a entre les parties de
cettelllc~
ce(fion,
eft ce que nous appellons
durée ..
Quand
ccae
fucc~f1ion
d'idées ceife, nous n'avons
pas
de percep–
tion du tems , ni de fa durée : mais le moment au–
quel nous nOllS endormons,
&
celni auquel nons
nous réveillons, femblent joints enfet;nble. ,.
I
Ceux .sui penfeilt que nous acquerons I Idee
de
la
fucccjJlOn
,
en obfervant le lÚOllvement par le
moyen des fens
1
):ombent dans le femiment de
M.
Look
&
par-dela , guand ils coníiderent que le
mO~lvement
ne produit pas
l'idé~
de
fuc.ce.Jlion:.
~u
trement qu'en produifant une fune contmue d Idees
qu'on peut diítinguer les unes des áutres.
Un homme qui confidere un corps en mouvement
~
ne
pe.r~oit
point le mOllvement, a-moíns
q~e
,le mOll'
velJfenr ne produife une fuite conílante
d'ld ee~ flle~
c.é'ffives.
"
· Mais en quelque lieu qu'un homme f?it
pla~c ,
<[lIoiqtle tout foit en repos au tour de hu ; pOUl
vU
qu'il penfe, il aura l'idée de
la
{ucceffion.
f/o)'C{
· T.EMS.
/