SUB
Apres qu"elle a traverfé beaucoup de montagnes .
&
de vallee , elle arrofe une plaine
a
deux milles de
la ville de Fez. Elle fait la meme chofe dans la pro–
vinee d'Afgar
~
&
fe jette dans la mer aupres de la
ville de Maroe. Ce n'eíl: toutefois qu'apres s'etre grof–
íie de l'eau de plllfieurs rivieres, comme de Guarca ,
de Sador, qui defcendent des mollts Gomere
&
Er–
rif; de eeHe de Fez, qui eft le Fut de Pline ,
&
le
Pheut ou Theut de Ptolomée,
&
de eelle d'Ynavan
&
de Bath dont la province d'Agafcar eíl: baignée.
.
20.
Subur,
ville de l'Efpagne
~arragonoife.
Ptolo–
mée,
l.
JI.
c.
'JIj.
la donne a\lx Cofetal1i ,
&
la place
(ur la cote entre Barcinon
&
Tarracon. Cette ville
eíl: eonnue de Pomponius Mela ,
L. Il.
c.
'JI).
qui la
compte
au
nombre des petites villes , fituées aux en–
virons de Tarraeone. Plíne,
L. JIl.
c.
iij.
ne fait que
la nommet'. Les habitans de
S u ur
font appellés
S u–
burÍtani
dans une infcription trouvée aupres de Tar–
~:agone,
&
rapportée p ar Gruter
~
p .
4
1
4-
L . Fu
R I
o L. F.
FA P E N T I N O.
SUBURITANI.
(D.
J.)
Publico
SUBURA, (Topor;. de L'afl:c. Rome.)
quartier de
Rom~
qui étoit entre le mont Efquilin, le mont Vi–
minal
&
le mone Quirinal. C'étoit le quartier ordi–
flairé des eourtifanes, .
&
le rendez-vous des
j el~nes
débauchés. Quand je .n'eus plus , dit Perfe , antour
de moi que des gens complaifans ,
&
que j'ells pris
la
robe blanche, c'eft·a-dire la robe virile , je pro–
;menoís mes
ye~lx
avec pleine licence dans le quar-
1:ier
S ubura.
Cllm blandi cnmites,
tot~que
impune
Subura
P~rmijit
fparjiffi oeulos ,jam candidlls umbo.
Dans Horace,
~de
'JI.
l. V.
Canidie invoque les di-
inités de la nuit, pour ameuter les
chie.nsdu qUiir–
'tier de
Subura
contre Varlls , qui y altoir voir tous
1
s foirs des filles de joie ; qu'ils décelent, ajQute-t–
elle, fa perfidie ,
&
qu'ils le rendent la fable de toute
la ville_
Senem ljllod omnes
'JIid~ant
adultemm,
L atrent
Suburarue
canes.
(D. J.)
'{jUBURBANUMou SUBURBANA , (Littérat.)
en lo us-entendaot
domu.s
0\1
villa ,
fignifioit chez les
Romains une .
maijon
d~
.eampagne
aux portes de
R ome. Comme les fé nateurs ,
&
fur-tollt ceux qui
avoient beé;lueoup de part au gOtlvernement, ne pou–
voient
A
tre long-tems ab{ens de Rome ; oulire ces
maifons de eampagne fi magnifiques qu'ils avoient
dans les endroits de l'Italie les plus déliciellx , ils en
avoient encore d'aurres moins confidérables dans les
dehors de Rome , qu'ils app lloient leurs
jardins.
Les
vign s des grands
f
igneurs iraliens ont pris la plaee
ele ces
fuburbaTla.
(D.
J.)
UBURBICAIRE , adj .
(Gram.
&
Jurifprud.)
les pro inces qui appartenoieot au v icariat de Rome
furelÍt appellées
ji¿burbieoircs , ljuafl ji,b urbe p oflue ,
ain1i que le d ' montre le
P.
Sirmond ;
&
par une ftúte
on appella auffi
'gLiji. sjilburbicaires
C
lles qui étoient
T
n' rm 'es dans le icariat de Rome.
ependant
S umaife
&
guelqaes autr s auteurs refierrent
1
s
pro inces
& 1
s 'glifes
fuburbicaires
dans des bornes
beau oup plus 'troit s ; il pr 'tendent que l'on oe
eloi~
onn r .e nom gu ame provinees qui étoient
au:\:
n irons d Rome dans la diíl:an e de cem
mille ; d autres ont donn ' dans un amr exc' s ,
&
fe fom flor 's de prol ver que, par le terme d
pro–
vine
s
fi burbi ir
s
on nt ndoit tolltes les provio–
c~
(oumifes
a
1
empire romain ou du-moios celles
ni 'toi nt com riíi fons c qu'QD app
11
o
'del1l.
T ome
,X V.
suc
S95
T elle eft l'opinion deSehelfrrate
&
de Léon Allatius;
mais
M .
Dupin, partifan de l'opinion du P. Sirmond,
a
démontré l'erreur des deux autres opinions ,
&
a
prouvé folidement que le titre de
fu burbieaire
étoit
cdonné aux provine s
&
églifes eompriíes dans le
vicariat de Rome.
CA)
SUC , on donne le nom de
fuc
a
tous les flllides
ou humeurs du corps animal,.au
dll-m~ins
a
la plus
grande partie.
Voye{
FLUIDE, HUMEUR
&
CORPS.
Le
fue nerveux
efr une liqueur gui , fuivant quel–
ques médecins , fe trouve dans les nerfs , d'oll elle
a
tiré fon nomo
.
Gliífon, \Vharton
&
Wiilis font les premiers quí
ayent parlé
duJite
nerveux. lIs croient qu'il fert de
véhicule aux eCprits
anim~tx
, dont il empeche la
trop grande diffipation ,
&
que les parties du corps
en font nourries. Mais la pllipart des médecins mo–
dernes rlient
l'
exiftence de ce
jile. Veye{
N
ERF , Es–
PRIT ,
&c.
Suc
pancréa-tiq.ue,
eft une ·ligueur gui fe fépare daos
les plandes da paneréas.
royer.
PANCRÉAS
&
PAN-
CREATIQUÉ.
\
.
Suc gaflrique,
eft une humeur ainfinommée
el
caufe
qu'elle-fe fépare dans l'efromac ou ventrieule, elle
fert
a
la.digefrion.
Sue nourricie
r ,
eft la matiere
&
l'étofFe de nos par–
tÍes
~
il eft difFérent , felon la qualité, la féchereífe
des fibres
&
des humetÍrs. D ans les goutteux , il eíl:
goutteux ; dans les écrouel1eux , il eft écrouelleux;
dans les vérolés
~
il efr vérolique ; daris les fcorbu–
tiques , il eíl: feorbutigue ; dans les gáleux
&
dar–
treux, il efr empreint d'un virus analogue
a
ces ma-.
. ladies : cela pofé.
.
C'eíl: la dépravation
desJues
qui produit la
ca.co–
chimie , la confomption
&
toures les maladies len–
tes; il n'y a pas de remede dans altcun des
vices
qili
en proviennent fans changer auparavant la qllalité
vicieufe
dujile
nourricier. Eteomme eelle-ci efr oc–
cafionnée par l'acrimonie de la lymphe , le vice des
digefiions de l'hématofe
&
des fecrétions , il fant ,
avant tontes chofes , pen(er a remédier
a
toutes ces
cauCes, ainfi la cure thérapeutique de la dépravation
duJuc
nourricier eonfifte
el
changer les fona ions na–
turelles, animales
&
vitales, s'il efr poffible.
Su,c
~
en P harmaeie,
efr une préparation faite avec
les v getaux.
L eJiu:
eft une ligueur qu'ontire des végétaux par
ineiuon ou par expreffiofl; on en tire auili des ani–
mallX, mais on leur donne d'autres noms.
LeJhc
qui fe tire par incifion ea: meilleur que ce–
!tú
qu'on retire par expreilion , paree que la preífe
fait couler beaucoup de parties tetreíl:res avec la li–
que.ur_
Pour avoir cette efpeee de
Jues,
on fait des tailla–
d.esa
la plante ou a fa racine ; il fort peu-a-pen par
-ces ouvertures une humeur qU'Ofi fait évaporer all
{oleil , ou a une chaleur tres-lente : c'eft de cette
maniere qu'on prépare l'aloes fuccotrin
&
le fang–
dr~gon.
Les
files
fe tirent par expreilion en pilant la plante .,.
fes feuilles·ou fa racine dans un mortier ;
&
l'expri~
mant fo rtement , il en fort un liqueur qu'on peut
faire épaiilir par la chaleur du foleíl, ou par
le
feu :
e'eft ainfi que 1'on pr'pare l':lloes caballin , le mé–
eonium, gue nous appcllons
opium
~
l'aeacia
~
l'hy–
p oeijle ,
1
'e!ateriuln.
0 0
tire davanrage de
jile
de la plante , fi , avant
que de l'exprimer
~
on la lai1fe en digefrioo pendant
quelques heures_
Plufieurs plantes font natureI1ement
fi
peu (uccu–
lentes, 9-u'on doit les arro{er de gueLque ligueur
appropriee loríqu
00
veut en rirer lef uc : tell (ont
la petite cenraur 'e ,
l~
verge d'or, l'armo' e , l'
u~
phraili
&
p1uii
urs ra mes,
F F
ff
ij