suc
'CIue
~es
lnfeaes
qui
ront renfermés dans
1e
fuccin;
different de cellx de ·nos climats,
&
ont leurs analo–
gues viv.ans
da~s
,des .paysél?ignés.
Ain~
pour ren–
Qre raif{i)n des evenemens
q~l1
ont
-enterr~
les ar?res
(J.'011
dl.provenu le
!ucún,
Ji
~aut
recounr
.aH~r-evo
lutions générales du globe qUl ont
bOl~everfe
fa {ur–
fa ce
&
chanO'é la pofltíon de {es parues.
roye{
les
articles .F
G>SSl¡'ES , TE-.RRE
(ré~oLutiolls
de la), &c.
Ces
LTlfeél:es font des mouches , des vermíífeaux , des pa–
,pillons , .des chenilles,
&.c.
Quelques auteurs
o~t ét~
Ilfqu'a dire ,qu'il y avoit
~es morceal~x
de
fuccm
o/u
ron trOUvelt des grenoudles., des vLperes, des le–
'2ards , mais il parolt con-{ta¡;¡t que c'eft.l'(Ir·t qui les a
produits; en effet,
q~lelques
p:rfonnes ont eu le
fe–
-eret de fondre le
Jllccm
fans lUl oter fa
tranfpare~ce
,
qui meme devient par-l;\ plus grande.
On a encore des morceaux de
Juccin
qui renfer–
n1ent dLl
b~is,
des feu'¡U es d'arbres, de' la mouífe ,
.&c.
On fent aiféme¡;¡t
ql~e
pluúeurs de ces morceaux
.peuvent erre f aétices,
&
que ceux ql:l ent
l~
fecret
.de ramollir le
/llccin
,.peuveat
al~ffi
y
mtrodlllre tou!
.ce qui len!' plalt.
.
,On prétend que Stenon
&
Kerckring ont eu le fe–
cret de réunir enfemble pluúeurs petits morceaux de
Juccin
pour en faire un gros. Glauber fauoít pour cet
.effet diífoudre le
J¡¿ccin
dan.5 de l'efprit-de-vin, que
-1'on en1eve enfuite par la difrillation , mais la maífe
<¡ui refre eíl: molle. On aífu,re qu'en faifant bouiUir le
j'uccin
dans de l'huile de r.aves , il fe dl-!rcit
&
jlerd fa
couleur'$ce qui peut venir de l'alkali volatil contenu
.dans cette huile.
. QueIques..ar-tifres ont
auRi
le
{e~ret d'¡R~roduiTe
:dans le
¡u"in
tOutes les cou1eurs qUl leur plalfent,
&
.oe contrefaire par-la les pierres prétieufes.
. Dans le royaume de Pruífe la peche du
Juccin
ap–
:partient au rOl feul , qui l'afferme
a
des particuliers.
On tronveeneore dn
fuccin
dans pluúeurs autres par–
ities de l'Europe: en
l :n8
on ena découvertune cou–
che abondante en Ukraine
el
peu de difrance de Kiow;
~létoit
, .ainú que eelui de Pru4Te, dans du {able. On
en
a
trollvé en F-rance , pres de
Soi~ons
, dans les
fonilles
qi.Jiont été faites pour le canal de Picardie.
'On en a allffi trouvé en Sicile,
&
dans quelques en–
'¿roits de l'Aúe mineure.
, Lefoccin
varie pour la couleur; il yen a cl'un jau–
n e de citmn, d'un jaune d'or , d'orangé, de rouge,
de bIanc , de
hleu~ltre.
Quelques auteurs font men–
tion
d'unJuccin
noir; mais il paroit
qu'ils
ont voulu
¿éúgner .par-Ia du jais.
Le
fuccin
faifoit alltrefois urie branche de commer–
-ce aífez conúdérable ; c'étoit un objet de luxe; au–
jourd'hui le prix en en beaucoup diminué, cependant
les moreeaux les plus gros, ne laiífent pas de fe ven–
cire aífez che·r.
(
La com,poútion
dufuccin
n~a
pas moi¡;¡s occupé les
~himifres
que fon origine. Les amateurs de I'hifroire
naturelle , Pott,
N
euman ,
M.
Bourdelin , font ceux
c¡ui paroiífent l'avoir examiné avec le plus de fueces:
Nous allons rapporter lems travaux telS qu'ils fe
tr.ouveut décrits dans une diífertation de
M.
Stockar
de
N
euforn, imprimé
el
Leyde en
J
760,
fous le ti–
tre
defpecimen clumico medicum inauguralé de Juccino
in genere,&fpeciatim de
fu.ccin~foJlili
Wishol{enji"
dans
laquelle cet auteur a aJoute plufieurs expenences
neuves ,
&
a,pprécié de la maniere la plus lumi–
neufe ceHes des favans chimifres.que nous vertons de
nommer~
L'eau ne produit aucun ,changement .dans le
fitc–
Ún.
Lorfqu'on l'expofe long-temps
,el
ron aétion
~lle
contraéte
el
la vérité une légere
ode~lr,
&
{~
I=harge d'un pell de matiere mucilagineufe ,
&
de
$luelque vefrige de fel marin;
mais.ondoit attribuer
p1utot ces prodllits aux ordures qui adherent
a
fa
:furIace, qu'a la décompoúÜQll
de
fa fubfraó'ce.
suc
'Si
l'on V'crfe de l'efprit-de-vin reélifié fur
d _
ci.n
réduit
~n
poudre
tres-fl~btile
,
&
q~'on
les
u
f:E;
dl&ererenfem~l<e
, on obtl'ent une teinture rouge
qll
on peut preparer plus promptement . fi c
,.
B _. h
I
r'
,
,Omme
oer aave e prelCrIt , on
emp~te
lefuccin
red 't
poudre avec un alkali réfout., qu'on deífeche 1: e?
fe., qti'on la laiífe tomber,en
d~liqllium
pour l:dé:
{e~her
de nouveatt , ce
qU~)R
repete trois ou quatre
fo~s;
ou,
~.omme ~e
pref{:nt
~.
N
eu~.nhan
,dans les
mt:langes d obJerv.atlons
,
pubhes
el
Lelpfic en
175
qu:on broie
lefucc~navec
de
~a
potaífe
&
du
fucre~&
qu .on
le
?1ette
~
dlgerer e?fUl,te
d~ns
l'efprit-de.vin;
malS qllOlque l on faire,
11
n y a ¡amais qu'une
tres–
petite porti'Ün du
Juccin
qlolÍ fe dtífout, le réfidu eíl
mollaífe ,
&
on a beau
y
remettre de nouvel efprit–
de-vin , 'on n'obtient plus rien.
Si l'on yerfe de
l'~au
fur ces teintures de
flccin,
elles devlennent lalteufes,
&
le
foccin
s'en fépare
fous la forme d'une p0udre blanche , fi atténuée
qu'elle paífe par le filtre avec l'efprit-de-vin'
mai~
e~le
fe préc}pite, bieRt?t au
fond~
La teinture de/u,.
-cm
a un g?ut
tres-agr~~I~
,
&,
l odeur du
(u"in;
011
fent en _meme tems qu
11
s
e~ dega~e"
une po.udre qni
adhere
a
la langue,
&
qll1 parolt etre entlerement
infipide.
Si 1'on difrille cette teinture de
fuccin,
on a
U11
efprit-de-vin qw conferve le gotlt
&
i'odeur dufiJ,.
cin;
mais duque.l J'eau
ne
dégage plus rien: il refre
au fond du vaiífeau un peu d'une matiere d'Un
roug~
foncé, molle
&
t6nace. Cet efprit-de-vin ainfi charo
gé de l'efprit reéteur du
Jucc.inpourroit erre d'une'
grande utilité pOllr la médecine : il eíl: plus que vraif.
femblable qu'il a toutes les vertus qu'on areconnues
dans la teinture du
fuccin
,
pui{que le
Juccin
doit né•
ceífairement s'en Jégager dans ,l'efromac,
Ol!
il ne
trouve plus aucun menfrrue capable de le di{fou–
dre; du-moins on pourroit {e fiarter d'augmenterla
Vertu de la teinture du
fuccin
,
fi on employoit pour
la faire de l'efprit-de-vin qu'on auroit retire de de{fus
le
Juccin.
Les fels , foit acides ,.foit alkalis , n'agi{fent point
(ur le
fuccin.,
il faut en excepter le feul acide vítrio–
lique qlli le diífout entier
&
en aífez peu de tems :
cette diífolution efr claire
&
limpide., mais
fi
aifée
c\.
déranger, que les acides, les alkalis, l'eífrit-de-vin,
l'hnile de térébenthine, l'eau,
&c.ladecompofent;
il s'en dégage une poudre grife tres-fine, qui n'a plus
l'o~eur
agréable
duJr:ccin
,
mais plutot celle de
la
pOlX.
Le fucre diífous dans l'eau, ni le plomb fondu, nlo–
perent aucun changement dans ce bitume ; il fe ra·
mollit un peu dans la cire
&
dans le foufre fondus /;
mais il reprend fa premiere dureté ; ú-tot qu'il efr
re·
froidi, iI change feulement de couleur.
.
Hoffmann ayant renfermé dn
Juccin
avec le d?u"
bIe de fon poids d'huile d'an1andes dans la machme
de Papin, le trouva réduit au bout d'une
~eure
ell
une maífe gélatineufe , tranfparente,
an-defl~s
de
l~.
qlleUe nageoit un peu d'huile.
M.
Stockar dlt
av~U'
mis du
Juccin
de différentes couleurs dans des val,.
{eaüx de verre cylindriques,
&
avoir verfé par-de(.
(us des huiles de raves, de pavot, d'amandes,
d'~h.
ves, de noix, de laurier par décoétion, de romann,
de caífe, puis de
Juccin,
du baume de copahu
~
de
térébenthine;il boucha bien fes vaiífeaux
&~es_
mlt
11
1
digefrion au bain de fable ; au bout de hUlt Jonrs
tr<:mva
qu.e
le
Juccin
qu'il avoit mis dans le baum,e
de copahll& de térébenthine s'étoit diífout en
u~e_
11- .
queur d'un rouge foneé, laquelle étant réfroldle,
forma une maífe folide, fragile , de la meme,
co_ule~lr.
La diífolution faite dans l'huile de raves, etOlt d
UB
beau jaune ; l'huile de pavot en donna une d'un rou·
ge
jauna~e;
l'huile d'olive d'un
b~au_ ro~ge_;
cel/l e
1~
noix étolt d\m rouge
plu~
fonce; 11
$
etolt depo
~