Table of Contents Table of Contents
Previous Page  616 / 970 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 616 / 970 Next Page
Page Background

efr

parfa~tement

I?eutre,

il

a u.n g?ut amer,

&

impri–

me

un

leger fentlment de frOld

íur

la langue;

fi

on

l'expofe dans une cuillere d'argent fur des charbons

allumés, il fe liquefie

&

s'envole fous la forme d'une

vapeur blanche.

Le [el de

fuccin

jetté fur du nitre en fuGon déton–

ne plus ou moins vivement, felon qu'il

e~

plus o.u

moins chargé d'huile, il fe diffipe avec l'aCIde du

01-

tre, & il ne refre

qu'u~ alk~li

fi,xe pur.,

. '

.

Si on le calcine avec parues egales d alkh fixe bIen

pur

&

bien dépouillé de

tOLL~

tartrc: vit:iolé, .il

n~

forme point un

hepar

fulp}¡uns

comme

11

aurOlt du

faire , s'il eút été de nature vitriolique, & il ne refre

'qu'un a1kali fixe puro

Le fel de (uccin difrillé avec les acides du vinaigre,

¿u fel, du nitre, du vitriol, fe fublime fous (a pre–

miere forme; c'es acides ne lui enlevent que (on hui–

le

étrangere.

Il

faut un certain degré de chaleur pour

que ces acides puiífent le diífo\ldre, il n'y a que 1'a–

~ide

vitriolique qui le diGeut a froid. De quelque

maniere qu'on l'uniífe a l'acide nitreux, il ne lui don–

ne 'pas la propriété de dilIoudre l'or , preuve évi–

.den~e

qu'il n'efr pas de la nature de l'acide du fel

:mann.

. Dilfous avec parties égales de ce fel

&

difrillé, il

pa{[e pur & dépouillé de fon huile.

Si l'on mele exaétement enfemble parties égales

-<le ce fel de

fuccin

&

de fleurs de fel ammoniac

&

qu'on les difrille, on obtient d'abord un peu d'une

liqueur acide de couleur jaune , qui a toutes les pro–

priétés de l'efprit de fel. Si l'on pouífe le feu, ce qui

refre de fel au fond de la cornue fe fublime, de fac;on

.cependant qu'ils refrent féparés

&

difrinél:s ; le fel de

fuccin

occupant la partie fupérieure du col de la re–

torte,& le fel ammoniac l'inférieure; au fel

defuccin

efr unie la petite portion d'alkali volatil qui a perdu

fon acide du (el marin; il refre au fond du va!ITeau

un peu de charbon noir.

M.

Stockar

a

qui nous de–

vons cette expérience dit, qu'en aj9utant toujours

de nouveau fel de

fuccin

aux memes fl eurs de fel am–

moniac, il étoit parvenu

a

les décompofer prefqü'en.

tierement.

La crai'e fe dilfout tres-aifément dans la folution

<le fel de

fuccin ;

& lor(qu'on a attrapé le point de

fatmation, ce (el perd fon goútacide pom en pren ·

dre un amero Si ron filtre la diífolution

&

qu'on l'é–

vapore, elle cryfrallife beancoup plutot que le fel

de

jitccin

puro Les cryíl:aux qu'on obtient, con{er–

vent leur fi gure tant qu'ils font fous l'eau: mais des

'qu'qn les a deíféchés, ils tombent en pouffiere

&

prenn ent une couleur grife. Ce fel ne s'humeéte

point

a

l'air, & n'efr foluble que dans l'eau chaude.

Les acides n'en font exhaler aucune vapeur. Les al–

k alis fixes

&

voiatils & l'acide vitriolique déO"aO"ent

la craie de ce compoCé , les autres acides n'y

ope~ent

au~un

changement. Le fel

defuccin

ne précipite la

:Crale que lor(qu'elle eíl: lInie a I'acide végétal; il n'a

aucune aél:ion tur les diífolutions de cette terre dans

les acides minéraux.

~e

fel de

fu.ccin,

combiné de cette fas;on

av~c

la

craIe, perd toute fa volatil-ité. L'acide du vinaigre

le plus concentré diílillé fur ce fel, ne peut pas en

dégag.er

~e

fel de

jitccin.

Le vinaigre pa{J:e pur , & la

~Omb1Dalfon

de fel de

fuccin

& de craie reLle au fond

de la cornue. La meme chofe arrive lorfqu'on diftille

ce fel avec l'acide Ju fel marino Il n'en eíl: pas de

meme,

íi

au líeu de l'¡¡cide du

fel

on emploie une

{olution de {el armoniac : cal' alors le fel de

fuccin

quitte la craie pour s'unir

a

l'alkali vqlatil, & l'acide

du fel marin s'unit

a

la craie.

Si 1'on traite de la meme maniere ce fel cretacée

de

fuccin

avec l'acide nitreux, on obtient d'abord

cet acide pur; mais 10rCqu'il s'eíl: concentré jllfqu'a

un certain point, il détonne avec la partie huileufe

suc

dt;

~el,

de

fuc~in,

,&

.brifey~ut

l'appareil.

. SI 1? n diíl:llle 1

~cl~e Vl?"l_oli~ue

{ur ce rneme fel

11

le decompo(e ,

1

aClde vltnohque s'unit

a

la

. '

&

le fel de

fuc cin

paífe puro

créUe,

Le fel de

.(r;c~¡n diífou~ dan~

l'eau, diífout le cui–

vre, le fer,

1

etalD & le zmc ;

11

attaque plus

diffi .

lement le plomb & le bifmuth; il ne touche

p~l;

l'argent, au mercure ,

a

la platine ni au régule d'

timoine. Ces

~iíf~lutions

préfement quelques

p~~:

nomenes partlcuhers : par exemple l'acide vitr'

1ique dégage le cuivre uni

a

ce fel,

&

n'en déga

1o

,

1

r

1' "

r

,..

d

.

A

ge

pas e

~er;

.etam le.

pr~Clplte

e.ltu-meme au fond

de la dlífolutlOn, &

11

n en reíl:e nen dans la Iiqueur

Le .plomb nc rarolt que rongé

a

la.

Curfa.ce

, fans

qu~

la hqueur qUl le furnage en parOlífe nen contenir

L'alkali volatil. verfé fur la diífolution du zinc lui

donne une petite couleur rouge. Alors l'alkali fixe

ne peut plus la précipiter; au lieu qu'il la précipite

fous la forme d'une poudre blanche , loríqu'on le

verfe le premier.

Nous avons déja dit que le fel

defuccin

ne déga.

geoit point l'argent ni le mercure dilTous dans I'eau–

forte; il ne dégage pas non plus le plomb de l'eau–

forte ni de l'efprit de rel; mais ille dégage de l'acide

du vinaigre ,la poudre qu'on obtient par ce moyen

ne peut pas .fe changer en plomb corné.

'

Ces expériences fom plus que fuffifantes pour

démontrer que le fel de

fuccin

n'eíl: pas un fel vi–

triolique, comme l'ont prétendu Neumann, Sende–

lius,

&c.

puifqu'il ne forme pas de foufre avec

la

poudre de charbon; ni un acide de la nature de I'a–

cide du fel marin, puifqu'il ne convertit pas l'eau

forte en eau régale , qu'il ne dégage r as l'argent ni

le mer cure diífous dans cette meme ean forte,

&

qu'il ne faít pas de plomb corné. Eíl:-on plus fondé

a

le regarder comme une efpece de fel végétal? M. Pott

feroit aírez de ce fentiment, ce feroit auffi le notre;

tar quant

el

ce que

M.

Stockard obreél:e qu'il ne fait

pas de tartre tartarifé avec l'alkal i fixe,

&

qu'il chaífe

l'acide du vinaigre, de la craie & du plomb auxquels

il

étoit

uni , on pourroit lui répondre, que oe {el

n'é.tant pas un acide pur , puifqu'il a une forme con–

crete,peut ¡lVoir quelques qualités.particulieres qu'il

doit

al.lx

matieres hérérogenes qui lui {ont unies ;

cela eft

fi

vrai que la creme de tartre

&:

le vinaigre,

quoiqu'ils foient un meme acide végétal, forment

des fels neutres différens avec l'alkali fixe

&

les

terres abforbantes,

&

que l'acide du vinaigre

&

me–

me le fuc de citron, décompofent les

difrérente~

com–

binaifons de la creme ele tartre avec les alkalls,

les

terres,

&

'¡neme les fubíl:ances métalliqnes. D'ail.

leurs on trouve dans le regne végétal un fel

~oncret

acide qui paro!t avoir la plus grande analog1e. a:,ec

le fel de

jitccin

, je veux parler des fleurs de

~enJoJJ1.

Les Chimiíl:es paroifient s'etre bien mOlns occu–

pés de développer la nature de l'hllile de

¡i¡ccllt

qU,e

celle de fon fel: a-peine trouve-t-on CJuelques expe;

riences fm cette fu bíl:ance ; on a cependant traval\le

el

l'avoir auffi pure qu'il eíl: poffible, ce

qu'~n

a.ob

·

tenu par des reél:ifications répétées. Ces

reél:I~~~!Ons

fe font, ou fans addition , ou en y ajolltant

d¡ffer;n~

intermedes : de ces intermedes iln'y a que

l'~au,

1

ej.

prit de vin ou l'acide du fel marin qll'on pudre em–

ployel' avec fureté: les autres , ou

décompo~ent

l'huile

deJuccin

, ou en retiennent une

g~an~e par~le.

Cette huile ainíi reél:ifiée eíl:

tr ' S-hmpl~e,dun~

odem forte; elle eíl: infoluble dans l'clpnt

a~lque

on l'unit cepenelant par le moyen de

différe~s Jllterc~

medes, tels que le [avon, le blanc de balelne,

& .

&

c'eft le procédé que I'on fuit ordinrurement pour

faire l'eau de luce. Elle fe. diífout aifément

cl~ns

l'buile de vitriol, l'efprit de térébenthine, les htulrs

&

les baumes des végétaux. Il n'a pas été. p0,i?b e

a

M.

Stockard de l'unir el l'alkali fixe, quolqullles