Table of Contents Table of Contents
Previous Page  622 / 970 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 622 / 970 Next Page
Page Background

s' u e

de

la chaux -: de l'alun,

&

qlie1ques autres clrdgttes

dont on ne 'parlera pas ,l'ignorance

&

le charlata-

nifme en ayant introduit l'u{age.

t

'

P réparaúon 'de la leffive firvant a purifier

le

fuere.

Apn~s

avoir bouché légerement le tron du

c~lvier,

on

en "amit le fond avec des herbes

&

des racmes cou–

pée~

fort eíl:imées des Rafhnelirs

¡

{ur, ce premier

1ft

~n'

établit une couche de cendre épaiífe de qua–

tre' doigts , {ur laquelle on met une pareille

~pai{reur

d'e chaux vive: le tout fe reconvre avec- des herbes',

&

l'on continne cet ordre jufqu'a ce que le 'cuvier

I

[oit totalement rempli ; alors on y vede de l'ean

bouillante, qui apres s'etre impregnée des fels de la

.cendre

&

de la terre abforbante de la chaux, s'é–

coule par le trou dn cnvier dans un vafe deíliné a la

recevoir ; cette ean doit etre recohobée plufieurs

f~is

::lfin de la bien <¡harger de (els; comme il y a

qu'elques remarques importantes

a

faire [ur fa com–

pofition , on croit

devoi~

les renvoyer,

a

la fin, de

cet

article ,

pour ne pas mterrompre 1ordre qu on

s'eft prop'ofé.

, Procéd¿ :concernant la fabrique dts.fueres.

Le vefou

provenant des "annes

ecrafées.au

moulin

~

peut etre

bien on mal conclitionné, [uivant la bonne on mau'

"Vai

{e

combina~fon

de {es pri,ncipes conílituans; la

na turé du terrein 011 on a planté les

canh~s,

leur

degré' de maturité,

&

la faifon dans laquelle on a

fair la récolte occafionnent des différenées notables

qu'il eíl: eífentiel de bien obferver fi l'on veut réuffir.

, C'eO:

a

l'infpeélion du vefou, lorfqu'on l'a fait

'paifet du canot dans la grande chaudiere , que fe raf–

fineur déeide du plus ou dn moins d'ingrédiens gui

doivent etre employes,

&

dont la pratique [eule

111-

'dique les dofes convenables. Si les principes falins ,

aquellx , terreux

&

huilE~llx

font líés dans une juíl'e

proportion, le vefou fe trouve parfa;t ,

&

peut etre

travaillé facilement ; mais

íi

au contraire les princi–

'pes huileux

&

aqueux font mal combinés avee les

deux autres , l'acide fe trouvant trop développé, le

vefou alors doit erre verd

&

gras; c'eO: pourquoi il

exige Qans la chaudiere

~/1viron

une pinte de cendre

&

autant de chaux en poudre tres fine bien délayée

dans une fuffifante quamité du meme veCou.

Les vieill'es cannes

&

celles qui ont fouffert une

grande féchereífe , donnent un fuc noiratre , epais ,

&

comme

el

demi-cuit par la chaleur du foleil ; ce

fue cont\Cnt peu de principes aqueux ,

&

l'acide n'y

eíl plus fenfible , s'étant, pour ainfi elire , neutralife

dans une portion du principe huileux qui s'y rencon–

tre alors par [urabondance.

La conílitution de ce vefou oblige quelquefois d'y

meler de l'eau claire,

&

l'on jctte dans la chaudiere

.une pinte de cendre,une chopine de chaux

&

un peu

d'antimoine en poudre melé dans la leffive; la né–

ceffité d'employer cette derniere drogue n'eíl pas

bien démontrée: au furplus on n'en met qu'une quan–

'tité fi médiocre , qu'elle ne peut pas faire de mal

&

oq ne -s'en fert que dans lafabrication

du.fucre

ql;'on

veut laiífer brut fans le blanchir enfuite.

Poye{

la re–

marque

ti

Lafin de l'artide.

Ces précautions étant priCes

&

le vefou chauffant

dans la chaudiere, iI faut avant qu'il bouilIe en enle–

v;r

exaél~ment

toutes les écumes,

ju[ql~'a

ce Ql1'il '

n en parOlífe plus

a

la furface; on le lalífe enCuite

bouillir pendant une heure , apres quoi on le vuide

avec de.s cuillieres dans la feconde chaudiere nom–

mée

la propre,

ayant [oin de le paífer au-travers

d'un blanchet foutenu de fa caiífe percée; la grande

chaudiere fe remplit de nouveau vefou,

&

l'on con–

tinue le travail fans ínterruption.

be vefou qui aJ>aífé dans

la propre

commenc;ant

a

bouillir, on y Jette un peu de la leffive dont on

~ l?arl~,

on écume avec foin,

&

l'on continue l'ébul–

htlOn Jufqu'a ce que la grande chalUdiere foit en état

suc

d~~tre

ttantvatée, alors en faifant ufage eles

Cl\;Il~r~~

&

du blanch t, le vefon de la ptopre doit etr

fl"

dans le flambeau,

OH

troifieme chau

're

po epa

e

. '

d ' ' d'

,\Ir

ae·

quenr un nouveau egre e punnca

11

par la '

l<mce du feu

&

d'un peu de leffive qu'on y

mVIO,~

1

íi

'{i'

,

,et

d

p

U

lCurs repn es , ecunlant tOllJOurS a chaque

~

,

Du

flan~beau

le ve'fou étant paífé dans la

quat~~~

me chaudlere' perd ron nom

&

re convertit en

íi

par la force de l'ébullirion, on <;ontinue de le

p~~f­

fier avec un peu de lcffive ,

&

on [e [ert d'une ée

moire dont les trous ront étroits.

,La batterie ou

cing,uie~e

chal\dlere étant remo

phe de ce firop ,

&

tres-vlOl emment échauffée on

y met encore un peu de leffive ; les bouillo ns

(~on

tent confidérablement ,

&

lé fiiop' poutroit s'épan–

cher pardeífus les bords, fi l'on n'avoit foin d'y jet.

ter de tems en tems quelques petits morceaux de

beurre ou d'autres matieres graífes enl'élevant avec

l'écumoíre pour lui donner·.de l'air. Cette manceu–

vre rép<!tée fair baiífer les bouillons

&

doo ne le

tems d'écumer, ce qu'il faut faire avec tout le foin

poffible.

.

~e

firop approchant du degré de clliífon qn'il doir

avolr,

&

le raffineur fe rappellant les phénomenes

qu'il a obferves dans la grande chaudiere , on verfe

dans la batterie ,s'íl en efi be[oin , une pinte d'ean

de chaux dans laquelle on a fait di{foudre une Once

d'alun, quelquefois meme pour míeux dégraifler le

lucre,

on met dans la chaudiere un peu d'alun en

'póudre.

C'efl:

a

la figure

&

au mouvemeqt des bouillons

qu'on juge fi le firop eíl [uffifamrnent cuit,

&

afin

de mieux s'en aífllrer, on en met une goutte fur le

pouce; y joignanf l'index ou le doigt du milieu,

&

les écartant l'un de l'autre, il fe forme un,filet, don!

la rupture plus ou moins nette

&

prompte, montre

le degré de cuiífqn; eelil s'appelle

prendre

14

cuite,

laquelle etant

el

fon juíle point,

il

faut avec une ex–

treme diligénce retirer le firop, crainte qu'il ne bru–

le; on le vuide dans le rafraichiífoire en le remllant

avee la pagaye , apres quoi on le laiífe repofer; au

bout d'un quart d'heure ou environ,

i1

fe forme une

croute a la furface , on la brife pour la bien meler

dans le firop,

&

on laiífe encore repofer le,tout fur

les habitations , ou 1'on fe contente de faire le

fuere

brut, fans avoir interition de le blanchir; il fuffit, au

moyen du bec-de-corb,in, de tranfporter le [¡rop du

rafraich.iífoire dans un grand canot de bois, 011 apres

1'avoir remué un peu, on le laiífe refroidir au

poi~t

d'y pouvoir tenir le doigt; alors

le'

bec'¿e-eorbm

fert

a

le verfer dans de grandes bariques ouvertes

par le haut, percées d'un tron par le fond , & po–

fées debout fur les foliveaux de la citerne; le troU

de ces bariques doít etre bouché d'une canne plan..

tée debout, laquelle venant

a

fe fécher un peu pa,r

la chaleur du

.fuc,re

laiífe un paífage libre

po~r l'~coulement du lirop qui n'étant pas condenfe falt

divorce d'avec la maífe du fuere.

"

Le

.fuere

que 1'0n veut terrer

&

blanehlr

e~lge

d'autres précautions; on met

el

chaque

chaudi~re

un ouvrier pour la foigner,

&

1'0n ne met p01l1;

d'antimoine dans la leffive; les formes dont a parle

ayant trempé dans de l'eau claire pendant

24

heu–

res,

&

etant bien nettoyées , on en bouche le

trOU

fort exaélement avec un tampon d'étoupes, .& on

les diCpofe dans la fucrene la pointe en ba,s.

y,0ye{

la jig. M dalls les Planches.

Le tout ainli prepare, on

prend dalli le rafraichiífoire une quantité/uflifante

de firop pour en remplir le bec-de-corbtn, ,cette

quantité fe partage par portions a-peu-pres

e91,~

dans toutes les formes, dont le nombre eO: fixe ut–

vant la capacité de la batterie ; on continue ainíi de

charger

&

de vuider le bec-de-corbin jufqu'a ce

ql~

les formes foient totalement pleines de íirop

¡\