Table of Contents Table of Contents
Previous Page  618 / 970 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 618 / 970 Next Page
Page Background

605

S

t

T

e

{' cherez Joueement : alors mettez ee mélaoge dans

un vaiífeau conveoable, ver[ez deífus [uffifante quan–

t ité d'e[prit-de-vin, bouehez eonvenablement le vai[–

feau,

&

digere'l.

a

une chaleur douee: on obtient par

ce moyen une liqueur tres-recommandable par [on

efhcacité , fon gOl!t ,

&

fOI1 odeur.

Il

eíl: remarqua–

ble , dit Hoffman, que lorfqu'on la verfe dans de

l'eau, elle n'eft point précipitée comme les diífolu–

tions ordinaires des fubfrances huileu[es

&

réfineu–

{e.s

dans l'e[prit-de-vin; ce qui ne prouve pas fenle–

ment que

lefuccin

eíl: parfaitement divifé

&

atté–

n ué dans cette teinture , felon l'explication de

M.

Baron, note fur la

c/zimie de Lemai ,

chapo

teinture

de

karab¿,

(car la divifion meme radicale , celle qne

fitppofe la dilrolutionehimique, n'empeche point les

hlliles

&

les réfines d'etre précipitées du fein de I'ef–

prit-de-vin, ?ar l'ean : car

lefitccin

le plus divifé

&

le

plus atténue , n'eíl: point foluble daos l'eau) ; mais

ce qui prouve que l'alkali fixe a contraél:é une union

rée.lle avee

lefitccin ,

ou quelque principe huileux

du

fu~ciJZ ,

&

a formé par-la un Cavon qui eft folu–

ble par l'eau, auili-bien que par l'efprit-de-vin. Cet–

t e idée efr non-féulement établie par le phénomene

meme, mais encore par une expérience du meme

Hoffman, rapportée dans le meme ouvrage,

!iv.

11.

ob;'

23,

favoir que le

fuccin

fe diífóut prefque tout

entier dans une diífolution alkaline.

Hoffman recommande fon eifence de

fuccin,

prife

a

la dofe de quelques gouttes avec du fucre , du firop

cl'reillet, ou du firop de limon, le matin, pour for–

tifiet I'efromac, la tete, & le fyfteme nerveux, ava–

lant par-deífus quelques' taífes de caffé on de choco–

lat,

a

la maniere allemande. L'auteur dit qu'on peut

le prendre encore pendant le repas, daos un vin de

liqueur : jI ajoute que c'eíl: encore un bon remede

p our faire couler les regles, pour arreter les fleurs ,

&

pour guérir les affeél:ions rhumatifmales.

Sirop

de

karabl.

o.n trouve fous ce nom , dans la

~lup,art

des difpenfaires

~odernes

, un firop narco–

tIque, dans la compofitlOn duquel entre le

fuccin,

ou quelques-uns de ces principes a titre de correél:ifs

cle l'opium ; ce qui eft, pour l'obferver en paífant

une vue aífezvaine, tant abfolument,ou en foi,

qu'e~

particulier: c'eíl:-a-díre, en fe promettant cet effet

du/uccin,

ou de

c~s princi~es.

Voíci ce firop, d'a–

pres l,a pharmacopee de Pans : prenez opium pur ,

coupe par morceaux • deux fcrupules; faites-le fon–

,dre dans un vaiífeau de terre , fur un feu moderé

-clans douze onces d'eau commune ; paífez la

folutio~

aVec forte expreffion; clarifiez

&

cui[ez en coníif–

tence de íirop épais , avec une livre, de fucre blanc ;

lor[que le íirop fera refroidi, mélez-y exaél:ement

.cleux fcrupules d'e[prit de

filccin,

crardez ce íirop dans

'un vaiffeau

exaél:ement.fer~é.: l~

dofe de ce íirop,

c~rrefpondant

a

~n gra~n

d'opmm, efr d'environ de–

mI once: le

fitcCln

entler , fon huile & ion fel en–

trent dans un grand nombre de compoíitions ofnci–

nales , tant externes qu'internes; le

[uccin

entier

par

exempl~,

dans

~a

poudre antifpafmodique de

l~

~ha~ma.copee

de Pans ; ,dans le baume de Fioraven–

tl ;

1

hUlle & le .rel dans la

,t~ériaque

céleíl:e; l'huile

f

~u.le

dans les pIlules

hy~e~lques,

l'eífence antihy[–

t en que , le baume hyftenqlle , le baume acoufrí-

,que, &c.

.

'

. L'eau de IU,ce

n'e~ ~utre

chofe que de I'huile elren–

tIelle de

!llccm,

mel.ee

avec, de l'efprit volatil de

fel amon,lac. Pour falre

~e

melange , on triture avec

grand fom dans un mortler, de l'{¡uile eífentielle de'

j'uccin,

a~ec

du bla',lc

d~

baleine

(/perma

mi).

On

m~t

ce melange en dlgeftlon avec de l'efprit-de-vin

qUl

par-la fe charge de l'huile de

[rucin

:

on

ver[~

~l1el9ues

gouttes de

c.et

e[pr~t-de-vin

dans de l'efprit

~

olattl de fel ammGl1lac tIre par la chaux ce qll'Í lui

~onne

'\.me coulenr laiteufe ou

blanchatr~.

C'eíl: ce

s

U

e

mélange qui efi connu fous le nom

d'tau-de-luc

qui eft un remede fouverain contre la morfure d

t

,

ferpens & des viperes , lorfqu'on en prend

el.

les

fieurs reprifes dix /gouttes dans un

verre

d'eau p u-

.

d '

¡: ., ).

,

ce

9

111

pro

11l~

une tranlplratlon trt:s:abondante.

l\

y

a

heu de crOlre q le ce remede aurOlt un effet

tres.heu~

reux , íi on l'employ oit contre la rage.

Article deM

Ro ux

,

doawr

en MId cine.

SUCCINCT, adj. (

Gram.)

il fe dit d'un difeours

compris en peu de paroles , &quelqllefois del'hom_

~e

qui a parle

fllc~inél:ement.

Soyez

fileciné!

;

les

eJoges ne peuvent etre trop

[uccinas,

íi

911

ne veut

ni bleífer la modeftie , ni manquer

a

la vérité. Si

l'é–

loge 11'eíl: 'pas mérité , celui

a

qui on l'adreífe doií

fouffrir ; iI doit fouffrir encore s'ille mérite. Taehons

clone d'erre

¡ uccinrt,

afin de faire fouffrir le moins de

tems qu'il eft poffible : on dit auffi un repas

juccina.

SUCCION ,

f.

f.

(Phy(')

eft l'aél:ion de [ueer ou

attirer un fluide , comme l'air , l'eau,

&c.

par la bou–

che & les pOllmons. On fuce l'air par la bOliche, par

le moyen des mufc!es du thorax & de l'abdomen

qui étendent la capacité des poumons

&

de

l'abdo~

meno Ainíi l'air qui y eH renfermé, efi rarefié

&

ceífe d'etre en équilibre avec l'air extérieur qui, par

con[équent preifé par l'atmofphere, eft pouífé dans

la bOtlche &les narines.

f/oye{

RESPIRATION.

On fuce l'air avec un tuyau de meme qu'avec

la

bOtlche feule; c'eft la meme chofe qllefila bouehe

étoit aIongée de la longueur du tuyau.

.

La

fuccion

des liqueurs plus pefantes que l'air fe

fait de la meme maniere, par ..exemple , quand on fe

couche par terre pour boire a une fource,

&c.

on ap'

plique les levres préci[ement fur la furface de l'eau;

& on les place de,fa<;on

a

empecher l'air de s'y inflo

nuer: enfuite on élargit la cavité de l'abdomen,

élc.

& l'air qui preífe fur la furface de l'eau hors de

lacir~

conférence de la bouehe , étant plus pefant que eeluí

qui preífe la furface de reau occupée par la circon–

férence de la bouche

~

l'eau eft obligée de monter,

par le meme principe qui la fait monter dans une

pompeo

Voye{

AIR

&

POMPEo

Quand on fuee une liqueur pefante eontme l'eal!;

a-travers un tube , plus le tube eft long, plus ona de

peine

a

fucer; & la groífeur & le diametre dtl tube

augmentent encore la difficulté: la rai[on de cela eft.

fondée fuI' les principes d'Hydroftatique.

En effet,

fi

on veut fucer une liqueur, par

.exen~·

pIe avec un tuyau d'un pié de long, il faut que

I'mt

extérieur ait aífez de force pour porter par fa pref–

fion la liqueur a la bonche, & par

eonf~quent

pour

foutenir cette liqueur

a

la hauteur d'un pIe;

&

plus

~e

tube eft gros; plus la quantité de la

!iql~eur

que l'alf

doit foutenir efr grande: c'efr poflrqu ol plus le

t\ll~e

eft l,ong & gros, plus il faut. que .la

pre~o~

de lalr

exterieur furpaífe celle de l'alr qll1 efr dllate

~ans

lea

poumons , & comme la preffion de l'air exténeur e

toujours la meme a-u-es-peu pres', il faut done que

l'air des poumons ait d'autant moins de.foree

q~~~.If.

tube eft plus long & plus gros, c'efr-a-dlre que

tn–

piration ou la dilatation de l'air, doit etre d:aut?tt

P lus grande & parconféquent

lafiucion

plus dl!lie!

e.

,

'1

. ,

ldem–

De ce que nous venons de dire

1

parOlt ev

r. '

ment que ce que nous appellons

fuccion,

ne fe lalt

pas par quelque faculté aél:ive qui réíide, dans la

b:~

che, le poumon,

&c.

mais par la feule lmplllíio

par la preffion de l'atmofphere.

s

SuenoN l'aél:ion de fucer.

Il

ya dansles troupe

du roí des

f~ldats

gu'on appelle

fuperfritiet1(emeR~

pour la cure des plaies, & principalemen.t

c~lles

qu:

{ont faites par initrument piquant,

&

qUl penetréns

dans la cavité de la poitrine ou dq bas-vent,re'

l

fie

h ·

.

Is e

hommes n'ont aucune idée de la C lrurg!e;

1

1

gnifient eux-memes: ils

panfent

du

feeret,

c,'eíl

~ur

expréffion. Ce fecret coníifre

a

fucer les plates,

'h