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CON

qitilles adhérentes aux autres parties,

&

qui ne nui–

-fent point

a

la cure' en les pouífant doucement dans

leúr place avec les doigts.

Les Chirurgiens apres avoir fait l'exteníion

&

la

contre-exteníion néceífaire pour remettre en place

les os fraaurés' doivent procéder

a

la

conformaeion.

On peut la faire, foit avec la paume des mains , le

gra~

des pouces' ou les doigts; foit meme dans cer–

tains cas avec les iníirumens , comme le tire-foud,

l'élevatoire,

&

autres. D e quelque

fa~on

qu'on faífe

cette

conformation,

il fau t , autant qu'i] eíl poílible·,

que la force qui tend

a

replacer les pieces fraaurées

foir dirigée de maniere

a

ne point pouíier les chairs

contre des pointes d'os ou des efquilles; on évitera

par cette précaution des folutions de contimúté ,

&

des divulíions qui pourroient cauler de fílcheux ac–

cidens.

A

l'égard du degré de force qu'on employe pour

agencer

&

replacer les os' il doit etre proportionné

1°.

a

la folidité

&

a

l'épaiífeur des os' qui réíiílent

d'aura nt plus qu'ils font plus épais

&

plus folides :

2°.

a

l'épaiífeur des chairs , puifque cette épaiífeur

diminue l'effet de la preffion li.1r 1es os: en/in la force

de cette preffion doit erre proportionnée

a

la quanti–

t é du déplacement fuivant l'épaiífeur. Pour finir la

cure, quand la

conformacion

elt faite , on maintient

!'os réduit par l'appareil

&

la Gtuation. T out cela

s'écrit

&

fe

con~oit

a

merveille ; mais on ne fait pas

aifez combien l'exécution requiertquelquefois , pour

le fucces, de lumieres réunies , d'adreíle,

&

d'habi–

tude.

Art. de

i.l-f .

le

Chevalier

DE JAUCOURT .

· CONFORMISTES, (NoN-) (car on ne dit point

ce mot fans la négation) s'entend en Angleterre de

ceeux qui fuivent un rit différent du rit Anglican, tels

que font les.Presbytériens

&

les Quakers,

• CONFORM!TÉ f. f.

(Gramm. )

terme qui défi–

gne l'exiílence des memes qualités dans plufieurs

fujets différens: voilil ce qu'il a de commun avec

reffimblance.

Mais

rtj{emblance

fe dit des fujets intel–

leauels

&

des fuj ets corporels: par exemple,

il

y

a

beaucoup

J¿

rejfemblance entre ces deux p enjees, t.ntre

ces deu..x airs ,

entre

ces

deux

vifagts,

entre Leursfafons

¿•agir;

au líen

que

conformité

ne s'applique qu'aux

objers intelleauels '

&

meme plus fouvent aux

pu.if–

fances qu'aux aaes;

i!

femble qu'il ne faille que la

préfence d'une feule & meme qualité dans deux fu–

jets pour faire de la

nffimblance,

au l.ieu qu'il faut la

préfence de pluíieurs qualirés pour faire

conformité.

Ainú on dit,

il

y

a confonnité

en!

re

C!S

deux pro}ets;

ily

a conformité entre

leur

maniere d •agir

&

depenflr;

ily

a conformité.dans leurs caraaeres.

Ainfi

reflemhlan–

ce

pent s'employer prcfque pat-tOUt Oll i"on peut fe

fervir de

confarmité ;

mais il n'en efr pas de

meme

de

celui-ci.

CONFORTE-MAIN, f. m. e

JurifPr.

)

Lmres de

conforu-main,

font une commiffion du Roi obtenue

en chancellerie par un feigneur féodal ou ceníier ,

qui n'a point droit de jufticeattaché

a

fon fief,

a

l'ef–

fet de pouvoir en ven

u

de ces lettres , faire faiíir ou

c onforter, c'efi-a-dire corroborer la faiíie déja faite

p ar le feigneur fur le fief de fo n valía!, .ou fur un

héritage cenluel.

Quelques-uns prétendoient autrefois que le fei–

gneur féodal avoit une juílice fonciere, en

v~rtu

_de

l aque!le il pouvoll fur Ion feul mandement fa

~te

lai–

·fu

par le miniftere d'un li.uiílier: mais pour fortifier

ce mandement, quelques feir,neurs obtenoient des

lettres de

co!l[orce-mauz,

&

l huiffier tant en vertu

<lu mandement du feigneur, qu'en vertu de ces let–

tres , procédoit

a

la !aiíie; ou bien la faiíie étant fa i–

te en vertu du mandement clu feigneur, on app'.'f'?it

la main du Roi en vertu des lettres de

confone-ma1n,

C'eft Jinfi <1ue !'explique Bacquer,

tr. des dr. de jujl.

c

!zap.jv

. n. 23. l!

en eft auffi parlé dans la cofnurne

Tome

lll,

d'Angouniois ,

art.

'.' ·

&

dans ce!le d'Auvergne,

ch. xxr¡. art,

2 .

Bern,

tu. v. art.

2ó.

Blois,

art. 39·

&

dans du

T illet,pag. 21.

On trouve la forme de ces

lettres dans des anciens protocoles d-e chancellerie.

lmbert dans fa

pratique~

liv.

l.

chap. ij.

dit qu'on

avoit coutume,

&

principalement en Saintonge ,

d'ufer d'une claufe dans les

conforte·

mains,

que les

feigneurs feodaux obtenoient de la chancellerie ou

dt1 fénéchal de Saintonge : ce qui nous fait voir en

paífant, que les fé néchaux donnoient des lettres de

conforte-main

aul!i bien que la chancellerie.

Il

étoit

mandé par cette claufe, de conforter la main mife du

feigneur , d'ajoumer les o ppofans ou refufans, pour

di re les caufes de lew· refi.1s

&

oppoíition, l'exploit

&

la faiíie tenant nonobítant oppoíition ou appella–

tion quelconques,

&

fans préjudice d'icelles: fur–

quoi lmbert remarque que cela n'étoit pas raifonna–

ble;

paree que c'étoit commenGer l'exécution,

que c'étoit proceder nonobílam l'appel dans un ca$

on

cela n'eíl pas perm is par les ordonnances : qu'–

auffi par un arr&t du

10

Mai 1

p6,

rendu fur l'appel

de l'exécutionde lettres royauxqui contenoient une

telle claule, il fut dit qu'il avoit été mal procédé

&

exécuté par le fergent ,

&

défendu de plus ufer de

telles claufes.

Au liJrplus la fotme de prendre des lettres de

con–

fom-main

qui éroit vicieule

&

inutile , n'efi plus uíi•

tée préfentement. Le feignl'ur qui n'a point de juili•

ce

&

qui veut faiíir , doit s'adreífer au juge ordinaire

du lieu oi1 eft íirué le lief_ferv anr o u l'héritage qu'il

veut fa

~re

faiÍtr'

&

obtemr de ce

¡u~e

commiílion

a

-cet effet : cela fuffit pour la validite d'une telle fai–

íie,

&

le feigneu r n'a pas befoin de lettres de

con~

forte - main. V oyez

la

colaume de

Ribemont,

nrt.

2o.

Dupleílis,

titre des fiefi, liv. V. ch. iij.

(.A)

CONFOULENS, (

Géog. mod. )

perite ville de

France aux confins de la Marche

&

du Poirou.

Long.

18. 28. lat. 4G,

.5.5.

CONFRAIRIE , f.

f.

e

Hijl.

tcclé[. )

congrégation

ou fociété de pluíieurs perlonnes pieufes , établie

dans quelque égLife en l'honneur d'un myllere ou

d'un faint , que ces perfonnes honorent parriculie- .

ment.

ll

y a des

confrairies

du Sainr:Sacrement , de

la fainte Vierge, de faint Roch,

&c.

dont quelques–

unes font établies par des bulles du pape,

&

ont des

indulgences. D ans les provinces méridionales de

France, fur tout en Languedoc, il y

a

des

confrai–

ries

de pénitens, de la paffion, &c.

V.

PÉNITENs.eG

)

CoNFRAIR IES, (

] urifpr.)

elles ne peuvent etre

établies fans le confenrement d¡o l'éveque ; il faur

en outre des lettres patentes du Roi bien

&

dile~

ment vérifiées.

Les biens des

confrairies

font fujets aux mcmes

re–

gles que ceux desautres communautés pour lcur ad•

miniílration; mais ces biens ne formen t pas des bé–

uéfices: c'efi pourquoi le juge royal a droitd'en con–

noitre , de meme que des queftions de préféance en-.

tre deux

confrairies.

·

Chacun de ceux qui font membres d'une

confrai–

rie

' doit porter fa ·part des charges communes'

a

moins qu'il ne foit exempt de quelques-unes , com–

me d'etre margui llier : au refie on peut en tour tems

fe retirer d'une

conftairie,

&

par ce moyen on

e1r

quitte des charges pour !'avenir.

Tr. de la poi.

t .

l.

liv.

JI.

tit. xij. (A)

CONFRERES, f. m. pl. nom qu'on donoe aux.

hommes qui font d'une confrairie. Les

confreres

ont

entre eux des officiers qu'ils fe choiíiífent , comme

un ad:-'1inifirateur P.our régir les deniers provenans

des recepnons, quetes ,

&c.

·

CONFRONTATION, f. f.

eJurifPr.)

eft la re–

préfentation d'une perfonne ou d'une chofe vis-a–

vis d'une autre. D ans le Languedoc

&

quelques

a

u–

tres provinces, on l'appelle

acaremem

ou

ucaratton,

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