:aujour.P-hui off, fe ·fert plus fréquemnJentrde fuere:
Confitures demi,-Jucrées,
font celles qui font cpuver–
~es
feulement d'un peu dé fue-re, afin qu'elles l::on(er–
yent .davantage un gout de ,fruir.
·.()n rédui.t_toutes les
co~;~jitures
a
huit Cort
es; favoir.eonfoure.s
liquides~ manne/.ade.s~
gélús.,
páus,
corifitur.esJeches,-eoaflrl'es,fruits candis,
&
drqgéu. .
.Confoures Liquitks,,
font celles dont les (rcwts, ou
1out
entiers~
o u en morceaux,
·OU
en_grames, l.Ont
-4onfits
dans un firop fluí de?
tra~fparent,
q':li _prend
[accou1eur de celle des fn.uts
c¡u•
y ont bowlh.; il y
a beaucoup d'art
a
les b.ien.preparer: ft elles ne font
i'as affez fucrées , .elles fe rour-nent .;
fi
elles 1e k>rrt
_lrop.,
elles fe can<!_iffe_nr. ,Les plus eílimées
des -confi·
[.ures LiquiJies
font les prut:tes
1
particulierement celles
.Lie ¡rÚ[abelle, l'épine-;vi.n_ette, les.grofeilles, les abri–
cots,,Jes.cerifes., la fleur
d'~range.
les petits citrons
.verts de Madere, la ealfe_-v-erte du
L~ant ,.le~
my–
;robolans, le gingembre,
&
les clous de g>rofle,
&c.
Les
marmelades
font ges e(peces de pares a demi-
'
liquides, fui:tes de la pu!.pe des fruits ou des fleurs,
11JtÜ
ont quelque confifrance., comme les abricots ,
les pommes , les poires, les .prunes, les coins , les
-<>ratJges
&
le_gingembFe; Ia.marmelade de gimgem–
bre ;vient des grandes lndes par la Hollande : on la
regarde comme excellente pour ranimer la chaleur
naturelle des vieillatds.
Voyt{
MARMELADE.
..Les
géléis
font faites de jus de fruits , o!t l'on a
.fait dill'oudre du fuere,
&
qu'eníi.U.t-e
011
a fait bouil–
li~
jufc¡u'a •we confiíl:ance une peu épaiíi'e ; de forte
qu'en fe refroidilfant' il relfemble
a
une efpece de
glu fine tranfparente. On fait des
gélées
d'un grand
nombre de fmits, particulierement de grofeilles , de
pommes
&
de cains; il y a d'autres
géLées
que l'on
·fait ae yjande , de poiffon , ae corne de
cerf,
mais
.elles ne fe gardent pas., étant f<;>rt fujettes
a
fe giher,
ús ptites
font une ¡{orte de ma.rmelade épai1Iié
~p·ar
'11ébullition, au point de garder toutes Cortes de
formes, lorfqu'apres les avoir rnifcs dans des mon–
Jes elles font féchées au four. Les plus en ufage font
celles de grofeilles, de
coins,
de pomrnes, d'abri–
-cots, de fleur d'orange : on ellime fort ceUe de pif–
;z;u:hes ; il y en a de gingembre qui viént des Indes.
Les
conjiture.sflchts Cont
cellesdont les rruirs, apres
.avoir bouilli dans le firop, font tirés, égouttés,
&
féchés dans un four. Celles-ci fe font d'uo fi grand
nombre de rruits ' <Jll'on ne pottrroit les nomrner
fous : les plus ellimes font le citron
&
l'écorce d'o–
range, les prunes, les poires, les cerifes, les abri–
cots,
é/c.
Les
conflryes{ontune
efpece de
confimreflche,
faite
avec du.fucre
&
des piltes de fleut"s ou de rruits;
&
le¡; plus en ufag
e font cellesde bétoine, de manve,
de romarin, de
capillair.es, de fleur d'orang(O!, de
violette, de jaúnin., de pillaches, de citrons
&
de
.rofes.
Nota.,
que les Apothicair
es entendent fous le tirre
de
conflrye,
toures Cortes de
con.fitur.esleches ou liqui–
des, préparées avec du fuere ou du miel pour erre
<:onfervees , foit de fleurs, de fruits, de graines, de
racines, d'écorces, de feuilles,
é/c. V.
CONS
E.R
VE.
Les
cRndis
ou plutót
lesfruics candis,
font ordinai–
rement des fn.t.irs entiers, qui, apres avoir bouilli
da~s
le firop, refrent couvens de fuere candi, ce
c¡w
les fait paroitre comme des cryftaux de différen·
t~
couleurs
&
figures, felon les fruits qu'ils con–
ttennent. Les meilleurs
candis
yjennent d'ltalie.
V.
CANDIR.
Les_dragé':
font une efpece de
conjiturefiche,
faite
d:.
.peuts frutts, ou d.e graines, ou de perils morceaux
el
e corce,
ou de ra.;-mes aromatiques
&
odoriféran–
tes, .recouvertes d un fuere fort dur ordinairement
tri:~-blanc.
JI
y en a de hcaucoup de forres , difrin–
guees toutes par leur nom : les unes fonr faites de
CONt
f.camho
ife, ?'autres-d'épl.ne- vinettc, de graine -de
n~lon,
de.pt!laches, d'avelines d'amandes de
can~
nolle., d:écorce d'orange
de c¿riandre
d:anis
&
de_graines de caryj,
é/c..
'Chambtrs.
'
'
C~NFL~GRA~IO~,
f! f.
(Phyjiq.)
fe dit quel–
quefOls de lmceRdie genétal-d'une ville ou de roure
autre ,place confidérable.
tependant ce mot eíl: plus ordinairement refrraint
a
fign.ifier
~e
grand incendie que la foi nous apprend
devoir .arnver a la lindes liecles
&
dans lequella
terre fera
confu?l~e
par .un délug; de feu.
. Les
Pythagor.~c.tens,
.les Platoniciens, les Épicu–
~~~ns,
&
les
~tOICie_ns, paroi!fe~t
_avoir_eu quelques
1dees de cet mcend<e futur : ma1s 1l ferott di.fficile de
dire d'ou ils les ont rirées ,
a
moins que ce ne foit
des livres facrés, ou des Phéniciens qui eu.x-memes
les avoient
Te~ues
des Juifs.
Séneque
di~
expreffement :
'!empus advenitt quo
Ji·
tkra fdertbus
zncurrenl;
f/
omnt flagrante materia
Mno
igne, quicquid nunc ex depojito lucu, ardebit.
Les Stoi–
~Iens appellentcette diffolution générale
'""""f"'',
mflammation.llen efr auffi fait mention dans les ecrits
deSophocle, d'Ovide, de Lucain,
&c.
Le doaeut
Burnet, apri:s le pere Tachard & d'autres, rapporte
que les Siamois croyent qu'a la fin du monde la terrc
fera toute de.fféchée par la chaleur; que les monta–
gne~
difparoitront; que toute la furface de la terre
dev1endra platte
&
unie,
&
qu'alors elle fera toute
confumée par le feu. De plus, les bramines Siamois
foutiennent que non- feulemem route la terre fera
détruite par le feu , mais encore qu'il
en
renaltra
une autre des cendres de la premiere. Les aureur5
ont des fentimens tri:s-partagés non fur la caufe pre–
miere de cet incendie, c¡ui eíl: fans contredit la va–
lonré diyjne , mais fu.r la caufe feconde. Les uns
croy"·tlt
q~t'il
Iera produit par un miracle, comme
par le feu du cíe!. Les autres difent que Dieu pro–
duira cet incendie par des caufes naturelles
&
agif–
fantes felon les lois des Mécaniques. Quelques-uns
penfent que l'ir':lpti?n d'un feu central full_ira pour
le produire ;
&
ils a¡outent que cene éruptiOn peut
arriver de diJférentes manieres , foir paree que la
violence du feu central fera augmentée, foit
p~cc
que les parties de la terre feront devenues plus
m–
flammables, foit paree que la réftíl:ance des
couc~es
terrefues deviendra moindre par la confommatton
des partíes centrales, ou par la diminution de l'ad–
hérence des parties de notre globe. D 'autres en cher–
chent la caufe dans l'atmofphere : felon eux une
quantiré extraordinaire de metéores s'y ensendrant,
&
écla tant avec une violence extraordinatre par le
concours de différentes circoníl:ances, fera capable
de produire ce feu. Les Afuologues !'expliquen! par
la conjonélion de toutes les planeres daos le figne du
Cancer, de meme que le déluge arriva,
(elon
eux ,
par la conjonfrion des planetes
~ans
l,e figne du Ca-.
pricorne. Cela ne vaut pas la peme d erre refuté.
Enfin, d'autres ont recours
a
une ca
u
fe f;Jo11.
eux plus puiíi'ante & plus efficace. lls penfent qu une
comete s'approchanr rrop de nous e.n revenant du
Soleil caufera cer incendie. A la vénté on pourrotc
craind~e
de la parr de ces corps quelques boulevcr–
femens, étant capables par
leur.mouve~~nt
au-tra·
vers de l'orbite de la rerre, par leur prodigteufe grof–
feur
&
par
l'i~tenfiré
du feu dont ils font embra(és
dans'leu.r retour du périhélie, de produire les
pl~
grands changemens
&
les plus grandes r
voluuo
dans notre fyfieme.
Yoyez
CoMETE.
M. Newton a calculé
~ue
la comete de
s68o
a d.(i
éprouver daos fon péribelie, une chaleur
~ooo
fots
plus grande qu'un fer rouge :
ú
lorfque cene comete
a traverfé l'orbite de la terre
la rerre fe rut trou–
vée ,Proche du poinr de cene
~rbite
ou la comete a
paíi'e
,il
ne parait pas doureux <fll'olle n'eut pu
e¡.~