;Roi ,_p0Ur faire
,charg~
fur les v.áilreaux
qu.i
font en
.chargement oes marchanilifes en détail.
•
CoNGÉ, (
Comm . )
fe dit pareillement ilans les
c ommunatttés des1nrs
&
Méticrs,des permiílions par
écrit
qu~
les
gar~ons
&
cornpagnon~
font -tenus ,de
,J:'rendr~
des
mal~es
5=hez qmt!s rravatllenrlorfc¡u il,s
;~n·fotten!,
pour ¡uíhfier que e ell: de
le~Ir'b_<;m-gre
qu–
tls ·]es qmttent, que l e tems pottr lequel1fs fe font
·engagés ehez eux efi fini,
&
que les ouvrages qu' ils
·ont entrepris font fáits"
&
défenfes faites aux autres
maitres., fous peine d'amende ,-de r-ecevoir les eom–
;pagnons fans ces
congés.
D la.
de Comm.
(G)
-
CoNCÉ,
'(
alúr au.) clr<{
le<
R ubanniers
&
autres
'.Artifans.L.odcp.í'un
maitre prend un nouvel ouvrier,
'il efi obligé d'aller chez celui d'oit l'ouvrier!ort, s'in–
former du fujet du départ- de l'ouvrier, favoir s'i1
n'efi pas du au maitre qu'il
quit-te~
s'arranger augre
•
de toustrois .pour le payement• relativement aa
tems.qu'il1e gardera: fans cette précamion,le maltre
]>renant un nouvel ouvrier fe trouveroit ch.argé
&
·refponfable, en fonpropre
&
privé nom, de tout ce
qu'll peut-devoir au précédent maltre qu'il a quitte
.d epuis le dernier ehez qui l'on a été au
congé.
•CONGÉABLE,
(Jurijpr.)
voy<{ DOMAtNE CON,
G"ÉABLE.
CONGÉDIER ,
(Vemrie.) voye{
ABAND'ONNER.
·-coNGELATION, f.
f.
t<tm<.de Phyflr¡ue,
c'efi la
1ixation
d~un
fluide, ou la privation de fa mobilité
naturelle,par l'aétion du froid;
ou
enfin c'efi le chan–
gement d'une fubfiance fluide en un corps concret,
folide
&
dur, qu'on appelle
g!ace. Voy<{
GLACE
&
"FR.OtD.
Les Carté!iens définiífent la
C<Jngelation,
le repos
-ou
i'immobilité d'un fluide durci par le froid. Cene
délinirio n fuit aífez naturellement de l'idée qu'ils ont
·oe la fluidité, puifqu'ils fuppofent que c'efi le mou–
vement_continuel des panies du fluide entre elles
·qui·:ta confiitue.
Yoye{
FLUIDE.
En
effet,
1
'opinion de ces Philofophes fur la
con–
_gelation.-
efi, que l'eau ne fe congele que paree que
"fes parties perdent leur mouvement naturel,
&
ad–
herent fortement les unes avec les autres.
Voy.
So–
'LIDITÉ.
·Les principaux phénomenes de la
conge!ation
font
1°.
Que l'eau & tous les fluides, excepté l'huile, fe
'dilaten't en fe congelant, c'efi-a-dire qu'ils occupent
plus d!efpace,
&
qu'ils font fpéciliquement plus le–
_ger-s qu'auparava nt.
L'augmentation -du volume de l'eau par la
con–
_gi.!ation
fournit rnatiere a beaucoup d'expériences;
&
¡¡ efi a propos d'examiner ici'
&
de fuivre la na–
ture dans cette opération.
Le<vaiífeau
B D
(
Pt. de Pneum.figure
20. )
rem–
pli d'eau jufqu'a
E,
étant plongé dans un vafe ott
il
Y.
ait de la glace melée avec du fe!
R S T V,
l'eau
s'eleve d'abord de
E
jufqu'en
F;
ce qui paroit ve–
nir de la condenfation fubite du vaiifeau qui a éré
promptement plongé dans un milieu fi-oid: bien-tót
'apres !'ea
u
fe condenfe
a
fon tour,
&
defcend con·
tinuellement de
F
jufqu'a ce qu'elle foit en
G,
ou
-elle s'arrere pendant quelque tems; mais bien-tót
elle reprencl des forces' vena
m
a fe dilater ' elle s'é–
leve de
G
en
H :,
de-la bien-tót apr<:s , par un vio-
1ent mouvement, elle s'éleve en / ;
&
alors l'eau
paroit en
B
toute trouble, reffemblant
a
-un nuage,
&
c'e!l
~lors
qu'elle commence
a
fe congeler,
&
fe
co~venn
en glace.
Il
faut ajoí'iter que pendant que
l~
glace ft;
~urcit
de _p1us en plus,
&
qu'une partie de
1
cat~
cont_tg:'.e
au
cou du vaifieau
B
fe congele, l'eau
conunuetou¡ours
a
s'élever de
I
vers
D
& elle s'é–
coule enfin du Valffeau qui la COntenoÍt.'
:!.9._
Que
n?~-feulemenr
les fluides perdent de leur
pefanteur fpectfique da_ns la
conge!ation,
mais qu'ils
p erdent auílide lettr potds abfolu; de forre qu'apres
CON
q~ils
font dégelés 'On les tronve feniiblement plui
l~gers
qu'ava-nt leur
congelation;
ce qui p
m ve–
rur,.de
len~
diílipation, paree qu'il
y
a lieu de croire
<¡UJ.l fe falt une efpece de traofpiration meme
de~
corps glacés.
3
°.
Que !'ea
u
glacée n'ell: pas aulli tranfparenre
que_ quand elle efi fluide,
&
que les corps fe voyent
mo1ns nettement.
4° .
Que l'eau s'évapore prefqu'autant quand elle
el!: glacée que quand elle efi fluide.
~
0
-,
Que .Peaune
Te
congele point dans le vuide;
&
qu
elle demande
pour
fe g1acer la préfence
&
le
contaét immédiat de l'air.
6°. Que l'eau boúillie
&
refi-oidie fe congele aulli
vire que celle qu i n'a pas bouilli.
7°. Que quand
la
furface de l'eau efi couverte
d'hnile d'olive, elle ne fe congele pas ii prompre–
ment <JUe quand
i1
n'y en a point;
&
que l'huile de
noix l'empeche de fe glacer
a
un fi-oid violent, ce
qt:e l'huile d'olive ne feroit po.int.
8°.
'Que l'efprir-de-vin, l'huile de noix,
&
l'huile
de térébenthine, fe congelent rarement.
9°.
Que la furface de !'eau qui fe congele parolt
t<>ute ridée ; que ces rides font quelquefois para
!le–
les,
&
d'autres fois comme des rayons qui viennent
tous d'un centre, & tendent
a
la circonférence.
Les
théories
&
les hypothefes différentes par lef–
quelles on explique ce phénomene font en grand nom–
bre: les príncipes que différens auteurs ont pofés la·
detrus fe réduifent ''
ceux-
ci ; favoir, ou que c'ell
quelque matiere étrangere qui s'inrroduit dans les
interftices du fluide,
&
que par fon moyen le flnide
fe fixe & augmente de volume,
&c.
O\\
que quelque
matiere naturellement contenue dans le fiuide en
eft
chaífée,
&
que le f!uide efi lixé par la privatioo de
cette.matiere,
&c.
Selon d'autres, c'efi une altération qui arrive aux
particules qui compofent le fluide, ou d'autres par–
ríes cp.1e le fluide contient.
T ous les fyll:emes connus fur la
congdarion
peu·
vent fe réduire
¡\
quelques-uns de ces príncipes : !es
Cartéiiens qui l'attribuent au repos des parues
du fluid
e
qui étoient auparavant
e~
mouvc_ment
~·
expliquent la
congelation
par la matl;re fub_llle qm
s'échappe de dedans les pores de
1
eau ; 1ls foü–
tiennent que c'efi l'afrivité de cette matiere étbérée
ou fubtile qui mettoit auparavant en mouvement
les particules des fluides,
&
que des que cette ma–
tiere s'échappe il n'y a plus de fluidité.
Quelques autres philofophes de la meme
feae
attribuent le changement de l'eau en glace'
a
une
diminution de la force
&
de l'efficacité ordinaire de
la matiere fubtile, caufée par le
c?angeme~t
d<;
la
tempéran1re de l'air; car cette mauere fi1bt1le amii
altérée, n'aura plus aífez d'én:rgie pour mettre en
mouvement les parties du flmde comme de
coCt·,
turne.
•
Les Gatrendifies,
&
les autres philofophes corpuf·
culaires, attribuent avec aífez peu de clarré la_
con.
gelation
de l'eau
a
l'introduétion d'une mulutude
de particules
.frigorifiqu<s ,
qui
s'introduifa~t ~n fo~Je
dans le fluide,
&
s'y diftribuant _de
tou~
cotes,
S
JO·
finueot dans les plus petits inrerll:ices qu1 fe rrouvcnt
entre les partictúes de l'eau, empechent leur mou–
vement accoutumé & les fixent eo un corps dur&
folide qu'on appe!le'
g!ace.
C'efi de
l'~nrroduilion
de
ces particules que vient l'augmeoraoon du volume
de l'eau'
&
fon plus srand fi-oid'
&c.
.
• .
lls fuppofent cene mtroduaion des parucules fi-1:
gorifiques eífentielle
a
la
con!Jdation,
co'!'me ce qut
la caraétérife
&
la difiinrue de la coagulaoon : la der·
niere efi produite indifféremmenr par un me_lange
chaud ou froid , tandis que
la_
prem1ere ne dolt fon
o rigine qu'a
lJJl
melange Ji-oJd.
Yo)'•~
CoAGtiU·
TlON,
J)
1