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868

CON

'C O

G O, (

Géog. mod.

&

Comm.

)

grand pays

de I'Afrique, qui comprend pluíieurs royaumes. ll

eft borné au nord par la riviere de Ziire,

a

l'orient

par les royaumes de Macacou o u Anzico , par les

Monfoles , les Jagas

&

le Matamba; au midi par la

rivierc de D ende,

&

au couchant par la mer. Ce

pays efl: habité par des negres , parmi lefquels il y

en a grand nombre de chrétiens. Les Portugais y

ont de grands établiífemens. Ce fo nt eux qui l'ont

découvert en

1484 ;

ils sien emparerent en

1491 ,

leur réíidence principale efl: a Loanda; la traite des

efclaves efl:

leur plus important commerce. Les

meilleurs negres font de Can-Salvador

&

de Sondy;

le pays produit du morfi!, de la cire

&

de la civette:

o n y porte des étoffes d'or, d'argent, des velours ,

du galon, de la vaiifelle de cuivre, des chapeaux,

des armes, des eaux-de-vie, des v ins ,

&c.

ll y a

dans le royaume du fer

&

du cuivre en mines.

CONGRE,

conger,

f. m. (

H ifl. na

t.

l cluhiologie. )

poiífon de mer fo rt allongé; il a ordinairement qua–

tre ou cinc¡ coudées de lo ngueur,

&

il efl: fouvent

de la groífeur de la cuiífe d'un homme. Sa peau

efl: liife

&

gliífante comme celle de l'anguille , a

laquelle il reífemble beaucoup. L'extrémité du bec

eíl: charnue ; on voit au-delfus deux petits prolon–

gemens de meme fubíl:ance. Les dents font petires

&

les yeux grands ; la couverture des oiiies n'cfl:

pas o!feufe, c'efl: une peau qui ne lailfe que deux

petits trous fous les nageoires qui font de chaque

coté. Il y en a une qui s'étend depuis la fin du cou

jufqu'a la queue,

&

une autre dcpuis l'anus auffi

jufqu'a la 'lueue , qui efl: terminée en pointe. Ces

deux nageo1res font d'une coníifl:ance ferme, leur

bord efl: noir: les narines font perites, rondes,

&

pla–

cées pres des yeux. Il y a une bande blancharre,

formée par un double rang de points , qui s'étend

fur chacun des cotés de ce poiífon depuis la ríhe

jufqu'a la queue. Le ventre efl: blanc,

&

le dos noir

dans les

congres

qui refl:ent contre les rivages; ceux

qui font dans la haute mer ont le dos blanc comme

le ventre. La ehair de ce poiifon efl: dure,

&

on n'en

fa it¡as grandeas en Fra nce. Rondelet,

XII/.

liv. des

p oiJfons.

Willughby,

Hifl. pift. V oye{

ANGUILLE,

POISSON.

(J)

*

CONGRE , (

P tclze du

)

La peche du

congre

efl: a!fez coníidérable; elle fe fait dans de orand ba–

teaux qui ne font alors montés que de

qu~tre

hom–

mes; elle commence ordinairement vers la faint

Jean ,

&

dure jufqu'apres la faint Michcl. Pendant

les trois premiers mois de l'été, les venrs d'ouefl: y

fo nt fort contraires, paree qu'ils empechem les pe–

cheurs de forrir des porrs

&

perites bayes qui fon t

le long de la cote de l'amirauté de Quimper en

Breragne, oil fe fait la peche que nous allons décrire.

Les

congres

fe prennent entre les roehes ; chaque

matelot a trois lignes; elles font longues de cent cin–

quante braífes chacune ,

&

de la groífeur des li–

gnes des pecheurs de Terre-neuve; elles fon t char–

gées par le bout d'un plomb du poids de dix livres

pour les faire caler; depuis le plomb jufqu'a cin–

quante braífes' il y a vingt-cinq a trente piles d'une

braífe de long, éloignées chacune d'une braífe

&

demic , garnies d'un

el

aveau, amorcé d'un morceau

? e la chair du premier poiífon qu'ils prennent quand

il

commencent leur peche , fo it feche , orphie ,

mac¡uereau ,

&c.

Il faut pour la faire avec fucces

une rner baífe

&

fans agit?tion,

&

que le bateau

f~it

a l'ancre. Les

p?cheurs d Aud.ierne , apres leur peche finie , re–

VIennent ,de tems a _autre

a

la maifon ; au !ieu que

ceux de J¡fle des Samts , c¡ui partent de ehez eux le

lundi,n'y

reviem~entordi?airement

que le famedi. Le

n? mbre,des

éc¡mp~gc:s

d

':In

bateau pour faire cette

peche n eft powt hnmé; iJs font lantot plus , tantot

CON

,rnoins,

&

le plus fouvent jufqu'a fept a huit

hom~

mes.

Quand ils font leur

p~che

, ils relevent leurs li–

gnes de deux heures en deux heures ' pour en oter

le poi!fon qui s'y trouve arreté.

Les pecheurs font

a

la part ; le maltre

&

le ba–

teau ont chacun une pan

&

demie,

&

les autres

matelots

d~

l'équipage chacun une pan feulement.

Ceux qlll achettent des

congres

pour les faire fé–

cher, les ouvrent par le ventre depuis la tete juf–

qu'au bout de la queue; on leur laiífe la tete, on ne

les fa le point ; on fait des taillades dans les chairs

qui font épaiífes' pour faciliter a l'air le moyen de

les de!fécher plus aiférnent ; on paife un baton d'une

extrémité du corps du poiífon

a

l'autre pour le te–

nir ouvert,

&

on le pend a l'air. Quand ils fonr

bien fecs,Gn en fait des paquets de deux cents livres

pefant' qu'on envoye a leur defl:inarion ; ils palfent

ordinairement a Bourdeaux pour le tems de la foire.

Le produit de cette peche efl: fort diminué; elle

monte cependant année cornmune

a

mi!le quintaux ;

":lltrefois le

congre

ne fe vendoit que douze

a

quinze

livres au plus ; le quintal, aujourd'hui, paife vingt

livres ,

&

le cent v a quelquefois jufqu'a dix écus :

ce poilfon fec déchoit conlidérablement du poids

dans la garde

&

dans le tranfport.

CONGRÉGATION, f. f. (

Phyjir¡. )

efl: un terme

dont s'eíl: fervi M. Grew, pour íignifier le plus petit

degré de

mélange

des parties d'un mixte, c'efl:-a-dire,

celui par lequelles parries du mi_xte n'entrent point

les unes dans les autres , ou n'adherent point en•

femble, mais fe touchent dans un poim.

Harris.

Cet auteur penfe que les particules de tous les

fluides fe touchent, ou que leur cohéfion n'eftqu'u–

ne

congregation.

Quelque fentiment qu'on fuive fu.r

la nature des fluides , on ne peut fe difpenfer de

convenir que les particules de ces corps peuvent fe

mouvoir librernent entr'elles ,

&

cedent avec facili–

té au rnouvement qu'on leur imprime; auíli pluíieur¡

aureurs croyent- ils que ces particules ont peu d'ad–

hérence ,

&

fe touchent par un tres-petit nombre de

points. C'efl: ce qui fai t que ces memes auteurs les

ont confidérées comme des globules tres-petits, qui

fe touchent ,

&

qui peuvent gliífer les uns fur les

aurres,

&

etre déplacés faci lement. Mais cela ne

fuJJit pas pour nous donner une idee de la nature

des fluides,

&

pour expliquer les phénomenes qu'on

y

obferve, comme l'égalité de preiiion en tout fens.

Yoye{

FLUIDE , PRESSION, HYDROSTATIQUE ,

AoHÉRENCE,

&c.

(O)

CoNGRÉGATION,

(Hifl.

mod. )

efl: tme

alfembl~e

de pluíieurs perfonnes qui forment un corps,

~a1s

íingulierement d'eccléíiaíl:ic¡ues.

1/oy.

AssEMBLEE,

&c.

Ce terme s'employe plus particulierement des

différens bureaux de cardinaux commis par le pape,

&

difiribués en plu!ieurs chambres pour la

_d~eilion

de certaines affaires · cornme font les d1fferentes

commiffions ou

burea~x

des affaires,

qui

font por-:

tées au co nfeil d'état.

Voye{

CARDINAL.

La premiere efl: la

congrégauon du

f~int

o.Jftce,

OU

!'inr¡ui/ition,

compoféc de douze cardinaux

&_

~@,..

me davanta¡¡e, felon 9u'iJ ¡>lait au p_ape; on y ¡owt

pluíieurs prelats

&

theolog1ens de d1vers ordres rc:–

ligieux, qui portent le titre de

confulteurs de fmqut–

jition:

le cardinal quien efl: chef, tient le ca7het ou

(ceau de l'inquifition. La feconde, celle c¡u1 a une

jurifdiélion fur les éveques

&

fur les rég_ul1ers; elle

connolt des diiférens qui naiífent en lralie entre

l~s

évi!ques

&

leurs diocéfains

&

mSme entre les mol–

nes

&

religieux; elle répo;d aux confultations que

lui font les évec¡ues : elle efl: c'?mpofée deylulieurs

cardinaux habites dans les maneres canomques.

La

troifieme efl: eelle de

!'immunité ecclijiajlique;

elle a