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CON

CONGENERE,

(Botan.)

il fe dit des plantes

com~

prifes fous un meme genre.

CONGERIE,

(Phyjique. )

mot dont on s'efi fervi

quelquefois pour dire

!'amas

ou

l'affimblage de

plu~

fieurs particules ou corps unis dans une meme maífe.

Ce mot íignilie proprement

un tas dt plujieurs chofls

dunits enfimblefans ordre.

On ne s'en (ert plus.

(O)

CONGESTION, f. m. (

Med.

)

malailie des

humeurs.

La

congejlion

elll'amas de quelque matiere mor–

bilique des humeurs , qui fe fait lentement dans une

partie du corps.

Les humeurs ne pouvant etre conten\IeS dans leurs

vaiíl'eaux, qu'autant que la capacité des vaiífeaux le

permet, elles doivent fuivre dans leur circulation

le cours qui leur efi delliné par la narure pour les

befoins de la vie. Or toutes les fois que ce cours

s'arrete , elles fe raífemblenr néceífairement en plus

grande quantité dans quelque partie du corps , &

c'eíl cette accumularion qu'on appelle

congejlion.

Elle réfulte

1°.

ou de l'inaél:ion de la parrie folide,

incapable de dompter

&

de chaífer la mariere qui

commence

a

fe former :

2.

0

ou de la dérivacion de

la matiere peccante, déja formée ailleurs dans la

partie maintenant affeél:ée. Cette dérivarion fe fait

par diverfes cauies que nous allons expofer, & qui

confiiruent le príncipe de routes les maladies avec

matiere.

1°.

Les humenrs s'accumulent dans les licux voi–

íins par la folurion de continuiré des vaiífeaux,

comme par des bleífures , des ruptures , des pi–

quures, & des contt.úions.

2.

0

Elles fe répandent dans

les vaiífeaux les plus amples, les plus relk hés , &

qui manquen! de foucien.

3°.

Elles s'épanchent au–

deífus des parties obllruées , liées , comprimées.

4

o.

Le défaut, ou la diminution du mouvemenr dans

les folides & dans les liquidt!s, fo rmen! des

congejlions.

5

o.

L'exces de mouvement & le frotte:nenr

p~o­

dnifent le meme effer. 6°. Le manque d abforpnon

occaíionne encere des

congeflions

d'humeurs.

Quand elles font faites, elles caufent l'enflure de

la partie dans laquelle elles fe font dépofées, ag–

gravent cetre partie

&

l'appefanriífenr; elles fe cor·

rompent , & fe

pur~éfien.r

par la fiagnation ;

e~les

compriment la partJe ,voifine, rendent fo.n aéh on

plus pénible , ou la detnufent. Quelquefo1s les hu–

meurs ainíi accumulées s'endurciífent,

&

formenr

des concrérions incurables ; d'autres fois elles dé–

génerent en abces, en fuppuration, en

ichoro~tés ,

en colliquation, &c. En un mor, elles prodmfent

mille forres de defordres.

D ans le

premi.er

genre

.d~

caufes de ce

m.al

é~on­

cées ci-deífus , 1l faut dmger la cure, foit

a

1

ou–

v erture du dépot, foit

a

l'évacuation, fuivant le.s

circonfiances. D ans le fecond genre de ca1Úes, 1l

faut metrrc en

ufa~e

par art des fouriens, des points

d'appui, & fe fervu en

~emf:

r:m:

d~s ~orroborans:

D ans le rroiíieme, apres avo1r ore l obfiacle qm

procuroit l'obllruél:ion ou la .compreffion, on fe

conduira comme dans le prem1er cas. Dans le qua–

trieme on doit employer les llimulans , & les dif–

cuífú's. 'Dans le cinquieme, fuivre une méthode op–

pofée iliminuer la violence du mouvement, calmer,

évacu~r.

Enfin dans le íixieme , rendre la matiere

plus fluid e, la. faire rétrograder dans de plus grands

vaiífeaux ammer les libres par des l!queurs chaudes,

tenues a:omariques , appliquer les moyens quiten-

dent

a'

augmenter

l'abf~rption.

.

.

Les

congejlions

de mat1eres morb11iques paro1ífent

fous tant de faces , que la Medecine pour racher de

les caraaérifer fe fert des diverS termeS

decol/effiM,

flux ion

,

dépót.

,'

apoPCme , détiteftence, métafafl ,_

tou–

tes exprefiions alfez fynonymes dans f'ufage '· &

dont l'art meme efi embarraífé

a

crayonner la ddfé-

.

T ome 111,

c.

O N

re_nce -avec préciíion ' voici l'idée queje

m

1

en

fuis

fa1t, & que

¡e

foumets anx lumieres des experts,

Je regarde la

colleflion

&

la

congejlion

comme íigni•

liant abfolument la meme chofe; & tandis qu'elles

fe formenr lentement, la

jluxion

fe fait

prompte~

ment. Le

dépót

me paroit un amas d'humeurs dan¡

quelque partie , ordinairement accompagné de dou•

lem s , & fouvenr de

jluxion.

Ce mor ell encere par•

rie1úierement confacré en Chirurgie, pour déíigner

un des accidens qui

fuive~>t

quelquefois la faignée.

J

e délinirois

1'

apojléme,

route mmeur générale des

parties molles centre narure, procédant de matieres

humorales, ou réduiíibles aux humeurs. Je crois que

l'abces

efi cette tnmeur particuliere conrenant du

pus ,

&

qui efi une fuite de l'inflammation . La

déli–

te.fcence

pourroit erre définie, une rétroceffiorr de rna–

riere provenant d'épanchemens imparfaits. La

mé~

taJ!.afl

me femble erre u n tranfport d'humeurs mor•

b11iques, d'une parcie dans une autre , & qui prend

le nom de

dllite.fcence,

quand elle furvient aux

apo.f

témes. Artide de M. le Chevalier de

]AUCOURT·

CONGIAIRE, f. m. (

H i(l. anc. ) terme de Médail–

lijle

,

don ou préfenr reprefénté fur une médaille.

Ce mot vient de celui de

conge, congius,

paree que

les premiers préfens que l'on lit au peuple coníif–

roient en huile

&

en vin, qui fe mefuroient par

conges. Voy<(

CoNGE.

Le

congiaire

éroit propremenr un prefenr que les

empereurs faifoient au peuple Romain; ceux que

l'on faifoi t aux foldats ne s'appelloient point

con–

giaires,

mais

donatift. Voy<(

D oNATIF.

L'infcription des

congiaires

eíl:

congiarium

,

ou

libera/itas,

Tibere élonna pom

congiaires

300

pieces de mon–

noye

a

chaque citoyen ; Augufie en donna

2.

50 ;

300 ,

400;

Caligula donna deux fois rrois ccnts fef–

terces par tete. Neron en donna quatre cents; c'eíl:

le premier dont les

tongiaires

foient marqués fur les

médailles. Adrien donna des épiceries, du baume,

du fafra n; Commode,

72.5

deniers

¡

Aurélien , des

gateaux de deux

)ivres,

du pain, de l'huile, du

porc & d'autres mers.

V oy<(

SESTERCE,

Les enfans n'éroient point exclus de cette libéra–

lité du tems d'AuguRe, quoiqu'auparavant il n'y

el1t que les enfans au- deífus de douze ans qui y

euífenr part.

I1

n'efi plus fait menrion

de

congiaires

da11s Jes mé–

dailles des empereurs depuis Q uinrillus, foit que les

monetaires ayent alors ceífé de repréfenter ces for–

res de libéralités f1rr la monnoie ; fo it que ces

prin~

ces n'ayent pas eí'1le moyen de deíl:iner

a

ces dé-–

penfes leurs revenus ' qni pouvoient

a

peine fuffire

a

foutenir les guerres coníidérables qui ravageoient

l'empire. (

G

)

CONGLETON , (

Géog. mod.)

ville

d'An~letér·

re, dans la province de Cheshire , fur la nviere

Dan.

CONGLOBÉ, (

Medecine. Phyjiologie. )

glande

conglobk Voy<{

GLANDE.

CONGLOMERÉ,

(Médecine. Plzyjiologie.)

glan-·

de

conglomeré<. Voyez

GLANDE.

CONCLUTtNATlON, f.

f. (

Phyjiq.)

a

la lettre

fignilie l'aé\:ion de joindre , ou de cimenrer deux

corps enfemble, au moyen de matieres gluantes

&

renaces .

.Voy<{

Crl\1ENT, GLU,

&c.

Ce terme s'employe particulietement

en

Mede–

cine , pom íignilier

l'appojition

ou

l'ad!drcncc

de

quelque nouvelle fubfiance, ou

1'

accroif[ement

de

conf,fiance dans les fluid es des animaux, afin de les

rendre plus nourriífans.

.Voy<(

AC CRO ISSEMENT •

&

NUTRIT!ON.

(L)

CONGLUTINÉ, (

Medecirze. Plzyjiologie.

)

glan–

de

conglutiné. '· yoye¡:

GLANDE,

~

Rr rr

ij

,